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La marque de l’inceste

lundi 20 mars 2006, par Kieser ’l Baz (Illel)

La réalité de l’abus sexuel sur de jeunes enfants est bien plus fréquente qu’il n’y paraît. Ils sont nombreux à souffrir en silence, dans le secret... se sentant presque coupables de ce qui advint un temps de leur passé.
Quelque terrible que soit cette réalité, il importe de savoir, de s’informer, cela ne concerne pas les « sous-classes » de nos sociétés quiètes et confortables, cela nous touche bien près. Ce n’est ni un drame de la misère, ni un aspect sombre mais exceptionnel de nos sociétés.

3Communiqué3


Sur dix de vos amis, trois ont subi des violences dans l’enfance. Parfois durant plusieurs années.

Ils n’en parlent jamais ? Cela vous étonne ? Pas nous !

Vous avez déjà entendu parler de la pédocriminalité, la presse en fait ses Unes mais, connaissez-vous cette violence sourde que l’enfant subit, souvent de l’un de ses parents ?

Parlez-en autour de vous, aidez-nous à lutter contre l’inceste, la pédocriminalité ordinaire, celle qui existe en sourdine, dans les familles.


J’étais bien calé sur mes recherches dans le domaine de l’image et de l’imaginaire quand j’ai été confronté à plusieurs témoignages d’abus sexuel sur des enfants, dont certains en bas âge. Mon expérience m’amène souvent à accompagner régulièrement des adultes qui ont été abusés durant leur enfance. À mes débuts dans l’action sociale, j’avais déjà dû faire face à des cas d’inceste avéré... Pourtant, j’avoue être demeuré, durant de longues années, dans mon refuge sans que cela me conduise à une quelconque action ni prise de position. Plusieurs affaires judiciaires mettant en cause des pédocriminels, dont l’affaire de la Cour d’ Assises de St Omer, m’ont mis hors de moi. Soudain, je prenais conscience que, comme psychologue clinicien, je ne pouvais cautionner les dires et les conclusions de mes collègues experts ; je ne pouvais tolérer plus longtemps ce que les théories psychologico-analytiques laissaient entendre sur la transgression du tabou de l’inceste. Depuis très longtemps, il m’était apparu évident que, pour être au plus près de l’humain, dans ses joies et dans ses peines, il fallait écarter nos belles théories que je tiens pour antédiluviennes et terriblement réductrices. La confrontation à ces différentes affaires me montrait que nous n’étions plus dans un amphithéâtre à débattre entre spécialistes. Les dégâts s’étalaient, là, dans la presse et le prétoire. J’avoue mettre fait « prendre par la banalisation du mal ».


En novembre 2005, je me mis donc à l’écriture d’un essai qui traduirait mon expérience dans ce domaine. Ils sont nombreux à souffrir en silence, dans le secret... se sentant même coupables de ce qui advint un temps de leur passé.


Quelque terrible que soit cette réalité, il importe de savoir, de s’informer, cela ne concerne pas les « sous-classes » de nos sociétés quiètes et confortables, cela nous touche bien près. Ce n’est ni un drame de la misère, ni un aspect sombre mais exceptionnel de nos sociétés.


À mon avis, nous ne pouvons éviter de penser que, dans une société prédatrice comme l’est la société de marché, le prédateur, où qu’il soit, de quelque sorte qu’il soit, bénéficie d’emblée d’un préjugé favorable et d’une écoute bienveillante auprès des juges, contre ceux qui l’accusent. Parce que c’est un point aveugle de nos mœurs. Parce que nos sociétés occidentales sont fondées sur une dialectique dominant/dominé. Et cela pouvait fort bien durer avec, en fond de ce champ de bataille, une éthique solide et des garants pour la protéger. Or, force est de constater une déliquescence de l’humanité de nos mœurs.

J’entends par là une perte du fondement essentiel dont tout groupe humain a besoin pour durer : le sentiment. Cette chose qui ajoute humanité et bienveillance à chaque acte civil, moral ou politique. Or une société qui se fonde sur le rationnel, le pragmatisme, la raison pure perd progressivement toute forme de souplesse et d’acceptation de la différence, de l’étrangeté... de ce qui dérange pour défaut de non conformité à l’ordre établi.
Les victimes ou les rescapés de l’inceste posent problème par la portée d’une plainte qui dévoile un malaise plus profond que la simple « névrose personnelle ». Et il ne suffit pas d’instrumentaliser ces victimes pour dénouer le problème, on accroît la cécité, au contraire.


Le fiasco général d’Outreau pourrait m’exhorter à la plus grande prudence quant à défendre la victime... du pédocriminel. Certains journalistes n’ont-ils pas crié au loup en raillant la « généralisation du mal » que d’autres voulaient dénoncer au début de ce qui n’était qu’une affaire criminelle banale ? En mettant en exergue le grave problème des condamnations abusives, on oublie trop vite qu’il y eut vraiment des enfants victimes. Qui en a parlé durant les battages médiatiques ?


Il ne faut pas que ce crime se banalise ! Il est le reflet insidieux d’un mal plus profond qui ronge les fondements de nos idéaux les plus précieux.


Je livrerai ici quelques articles tirés de l’ouvrage qui devrait paraître durant cette année. [1]

La marque spécifique de l’inceste sur sa victime


La personne adulte qui aurait été victime d’inceste ou de violence durant son enfance présentera des caractéristiques spécifiques qui permettent de supposer rapidement l’existence d’une stase psychique. Nous trouverons des caractéristiques identiques chez ceux qui auraient eu à subir des faits de guerre, des exodes forcés ou des violences de sang. Mais l’inceste inflige une marque spécifique : la violence vient d’un parent ou d’un adulte ayant autorité. Le sentiment de trahison qui survient est non seulement très prégnant mais il est au point de fondation de la personnalité.


Devenu adulte, tout se passe comme si une personnalité de surface s’était constituée. La blessure de l’enfance aurait occasionné une lésion telle que l’énergie psychique aurait été conduite à trouver d’autres circuits en évitant les zones douloureuses de la mémoire et de la psyché. Tout se passe comme si une sorte de cal s’était créé et des circuits dérivés cherchaient à reconstituer l’entité humaine avec le maximum d’énergie disponible.


Il y a donc une faille dans la structure globale de la personnalité. L’Ego se forme à partir de représentations qui ne sont plus approvisionnées par une continuité de l’histoire de la personne. Dans sa vie, cet adulte se reconstitue de manière quasi instinctive car l’élan naturel qui conduirait à s’en remettre aux parents est désormais coupé. Le lien de confiance, fondamental dans l’édification e la personnalité a été gravement blessé.


Par-dessus ce cal, l’énergie psychique recrée donc un Ego de substitution, sans racine. Il flotte dans un lieu et un temps sans véritable lien avec le passé, ou si peu. On a parfois l’impression de se trouver face à des personnes froides ou distantes, « pas présentes » à la réalité. Comme si le sujet se noyait dans un monde de rêveries. Parfois certaines de ces personnes surcompense cette blessure en « en faisant trop » ! Autre manière de cacher la plaie et d’attirer un peu d’amour. Comme si, être simplement soi-même ne pouvait suffire.


Chez un individu qui aurait vécu une histoire banale, le contact au monde - la réalité physique objective -, se constitue à partir des sensations, des émotions et des intuitions et c’est grâce à la relation souple à toute l’histoire du sujet que des représentations naissent de ces « affects » pour conduire à une action judicieuse et contrôlée. De plus, ces représentations résultent de l’apport parental primaire qui permet une rapide réponse aux sollicitations du milieu.


Chez les victimes d’inceste ce lien à l’histoire n’existe pas ou bien il se trouve fortement altéré. La trahison de l’adulte a fortement lésé cette faculté de l’enfant à s’abandonner et à faire confiance. L’Ego se constituera plus tard une sorte de peau par imitation de modèles externes car ce qui prime, c’est bien la cohésion de la psyché, donc l’exercice d’un contrôle minima de la dynamique psychique. Cette cohésion contrôlée s’opère sans relation avec « la profondeur psychique » : l’histoire du sujet et toutes les représentations qui pourraient en découler.


Cette cohésion n’est pas non plus reliée au patrimoine « génétique », l’histoire des parents et de la famille, ce qui peut s’avérer très grave. En effet, l’individu se retrouve un peu comme un exilé qui parviendrait dans un pays sans rien en connaître et qui serait obligé de s’adapter par le seul effet de sa sensibilité aux comportements des autres sans qu’il en comprenne tout à fait le sens. D’où cette apparente déconnexion émotive, ce semblant de froideur. Il n’y a pas d’adhésion globale, profonde aux faits de la réalité.


On trouve d’ailleurs chez les exilés de force ce même type de distance au monde. Les actes quotidiens, la personnalité globale sont déconnectés du sens des choses.

La sexualité, le couple


Partant des constats suivants : « Les conséquences de l’inceste atteignent l’ensemble de la vie des personnes qui en ont été la victime. Ces conséquences apparaissent également dans leurs relations avec les autres, y compris dans ses aspects les plus intimes. Pour une personne qui a été victime d’inceste dans l’enfance, homme ou femme, une relation amoureuse peut-être une expérience particulièrement complexe, voire douloureuse. », les éditeurs du site de l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste, l’AIVI lancent un débat sur le thème : « Vivre en couple après l’inceste ». Ils posent les questions suivantes : « Est-il encore possible de faire confiance à l’autre lorsqu’on a été victime d’inceste ? Les victimes d’inceste ont-elles tendance à développer des relations de couple particulières ? La relation est-elle un danger, ou est-elle plutôt un espoir ? Quelle place peut ou doit prendre un(e) conjoint(e) vis à vis du passé d’une victime ? Quelle est la place des relations sexuelles dans la vie de couple d’une victime d’inceste ? ... »


Les difficultés rencontrées dans la sexualité découlent du processus de gel des sensations et des émotions. Elles sont la conséquence d’une lésion située plus en amont. Celle-ci, nous l’avons vu est bien plus conséquente, globale et porteuse de blocages diffus et étendus. Ce sont les instances de régulation de la relation à l’autre qui sont altérées. D’une part, l’individu s’est construit sans modèle, d’autre part, sa propre image en miroir est endommagée. Tout le dispositif de reconnaissance et d’intégration des affects et des instincts est altéré car la personne a été trahie par son père et sa mère, donc par les porteurs des représentations primordiales pour la construction de la personnalité. Dans un premier temps, donc, c’est la capacité à faire confiance à l’autre qui est amoindrie, voire considérablement blessée. Faire confiance, c’est aussi se lâcher, s’abandonner en toute sécurité dans la relation. Il règne donc une certaine confusion dans la capacité à distinguer le bien du mal. La personne risque ainsi de se laisser piéger dans des situations les plus variées, des plus positives aux plus négatives.


Dans sa construction, la personne a dû user des sources d’énergie qui sont antérieures à celles qui s’appuient sur les parents comme supports de projections structurantes, vecteurs d’adaptations pertinentes à soi et au monde.


La conscience de l’individu ne pourra pas intégrer correctement les messages qui sont à l’origine des sensations et des émotions, ceux-ci se trouveront livrés à eux-mêmes, soumis à des forces archaïques et primaires. Nous serons donc souvent dans l’excès, de prudence ou, à l’inverse, d’animalité. Entre ces extrêmes on trouvera les comportements les plus variés.


Ainsi, les personnes les plus portées à trouver leur épanouissement grâce aux stimulations du milieu, chercheront, plus ou moins instinctivement, à se créer une expérience à travers des aventures variées et multiples, parfois les plus folles, comme si la conscience avait perdu une barrière, celle du discernement. On retrouve là l’impact de cette étrange désaffection du monde qui provient d’un manque de repères transmis par les parents.


Les personnes plus intériorisées se protègeront plus volontiers, car leur tendance naturelle les conduit à intérioriser d’abord, à agir ensuite. Comme la sexualité implique tout l’individu, ces personnes risquent de se retrouver isolées et solitaires.


Admettons que dans le cours naturel du processus d’évolution d’un enfant, l’éveil à la sexualité se fait, dans nos cultures, entre 13 et 16ans, précisément en même temps que l’apparition des émois caractéristiques de la période de l’adolescence. Ces émois, hormis quelques ajustements se retrouveront inchangés tout au long de la vie de l’individu.


Les transgressions et abus se produisent, le plus souvent, avant cet âge, quand l’enfant est entièrement sous la dépendance de la force de l’adulte. C’est donc avant même l’apparition des processus constitutifs de la sexualité adulte que se produisent les plus graves lésions psychologiques, sans oublier les lésions physiques qui altéreront également l’image que la personne aura de son propre corps.


C’est donc en amont de la sexualité que les problèmes de couple se poseront. Et nous retrouverons souvent ce même rapport à l’émotion, contenue, malvenue souvent et rarement dévoilée. Comme si la personne reconstituait le processus du viol quand elle est confrontée au dévoilement de son intimité. Consciente de cela, elle peut faire diversion durant de nombreuses années en masquant sa souffrance. J’ai rencontré des couples où la femme s’est confiée alors que tous ses enfants étaient majeurs et autonomes.


Plus grave encore, c’est le problème de la confiance en soi qui est altérée. L’atteinte à la dignité de l’enfant imprègnera la vie entière de l’adulte si aucune réparation n’est entreprise. D’où cette difficulté à se confier, parfois, la vie durant.

Entre soumission et rébellion

La personne se retrouvera toujours dans la nacelle de l’ambivalence, entre soumission et rébellion. La soumission renvoie aux séquelles du crime subi. La rébellion lui rappelle que de nombreux pans de sa personnalité demeurent étouffés, refoulés. Puisque le pont entre Conscient et Inconscient est plutôt soumis à suspicion — la personne ne se fait pas confiance — on pourra voir s’épanouir des caractères soumis à des humeurs changeantes sur fond de sensibilité exacerbée.


La soumission mieux acceptée par une femme, voire recherchée par elle, du fait de l’empreinte masculine de nos sociétés, ne résoudra jamais rien car la personne aura toujours, en sourdine, la vague impression que ses propres sentiments ne sont pas entendus et que sa véritable voie se trouve ailleurs.


Chez l’homme, la mise sous boisseau de ses sentiments, la soumission incontournable à l’influence des autres pourra conduire à des comportements, soit d’effacement total, soit de rébellion incompréhensible et violente.

Parution : Inceste et pédocriminalité : crimes contre l’humanité de Kieser ’l Baz Illel, éditions de la Fondation Fleur de Lys, Montreal, 300 p., 15 x 21 cm. (Amérique du Nord) & Editions Lierre et Coudrier.

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Sur le même sujet
Les traumatismes de l’enfance

I - Approche générale

II - Comment réparer

III - Comment faire face

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La marque de l’inceste

Les préjugés autour de la pédocriminalité intrafamiliale

Enfance violée, maturité volée

Psychopathe, narcissique, désordre de la personnalité et troubles de l’identité sexuelle
Quelques mises au point

Les prédateurs pédosexuels - Typologie et classement

Le crime d’inceste et sa pénalisation au regard du droit

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Témoignages

Inexistence

Qu’est-ce qu’un père ?

Tentative noir et blanc de description d’un vivant


[1- Paru entre temps aux éditions Lierre et Coudrier, pour la France et Fleur de Lys pour le Canada.

Messages

  • J’aimerais avoir l’adresse de l’auteur de cet article.
    Merci

    • Bonjour Padira,
      si vous voulez joindre l’auteur, il vous suffit de cliquer sur son nom en fin d’article, vous laissez un message et je vous mettrai en communication par mail. Ensuite, vous verrez bien.
      Merci à vous de votre visite.

    • j’ai une interrogation qui me préoccupe
      ma mère a probablement vécu un inceste et je me demande si je suis l’enfant de cet inceste ?
      je cherche des pistes dans mes souvenirs
      ma mère est morte
      je ne peux lui demander et je ne sais comment aborder cela avec mon père et mes soeurs et frère qui m’ont dit récemment que notre père leur avait dit que ma mère n’était pas vierge quand il l’a épousée (elle avait alors 17/18 ans ???)
      je me sens très différente d’eux mais vraiment très différente et j’ai un sentiment depuis toujours de n’être pas considérée de la même façon
      cette interrogation est très récente
      je suis une thérapie depuis peu pour mieux comprendre tout cela
      y a t’il des signes symptômes d’enfant né d’une mère qui a vécu un inceste ???
      merci de votre réponse

    • Bonjour amandinella,
      il n’y a pas forcément identité entre votre sentiment de différence avec vos frère et soeurs et le fait d’être une enfant du viol incestueux.
      Se sentir différent dans une fratrie est fréquent et cela implique bien plus une différence psychologique que biologique. Mais l’hypothèse ne peut être écartée si votre sentiment persiste puissant en dépit de votre travail personnel.

      A ce stade vous ne pouvez guère vous appuyer sur votre mémoire car les enfants sont souvent mis à l’écart de ces secrets de famille. Et il vaut mieux tenir compte de vos impressions ou sentiments en les prenant sérieusement en compte.

      N’oubliez pas que vous disposez maintenant des tests ADN pour vous éclairer. C’est onéreux mais cela peut vous aider dans votre quête et vous débarrasser d’un poids.

      Un test ADN comparatif peut coûter de 600 à 1000 €.
      Bonne fin à votre quête

    • Bonjour,
      Ce message va peut être paraître décousu tellement j’ai envie de parler de ce qui m’est arrivé, de ce qui en découle aujourd’hui. Et quelque part y trouver une réponse, une solution, une aide...

      Née de parents sourds muets en 62. Ma vie a basculée très tôt.
      Une mère qui ne s’occupait déjà pas de moi à la naissance, ne me changeait pas, me laissait manger dans les poubelles et je ne sais quoi d’autre.
      Mon père autoritaire, violent et fou, ils se sont séparés quand je devais avoir 3/4 ans.
      Quelques temps après ma mère a rencontrer un homme en France qui est parti aux USA en éclaireur pour refaire leur vie là-bas. Elle l’a trompé,et a eu avec un autre homme, ma soeur. Quand il l’a appris, il a dit à ma mère qu’il ne pouvait prendre qu’un enfant, ma soeur fut choisit et ils sont parti.

      Mon père, avait quant à lui, une relation adultère pendant leur mariage, du coup, du jour au lendemain, je me suis trouvée avec une autre soeur, un frère et leur mère.
      Leur mère bien évidemment me détestait.

      J’ai été violée par lui dès mes 1 ers jours jusqu’à mes 13/14 ans ou il m’a pénétré jusqu’au bout pour la 1 ère fois ( c’est le seul acte dont je me souvienne).
      Le mois de vacances en colonie qui a suivi, j’ai été avorté en même temps d’avoir eu une jaunisse. Je l’ai appris par des lettres de rappel que je recevais de l’hôpital...
      Mon frère, plus jeune a eu les mes sévices que moi sinon pire. Je n’ai pas de souvenir non plus. Mais on sait sans savoir. On a des images, sans les avoir..
      J’ai eu la chance dans mon malheur d’avoir été placée à la DASS. Par qui, comment ? je n’ai jamais su.
      Mais je ne vivais mon calvaire que le week-end, contrairement à mon frère qui vivait jour et nuit avec eux.
      J’ai eu une protection hebdomadaire, matériel (bien que mes parents ne manquait de rien, au contraire) et scolaire.
      J’ai eu un psy qui me suivait mais me donnait plus l’impression de prendre son plaisir à travers mes récits et mes dessins que m’aider.
      D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi mon père n’a jamais eu de soucis.
      Je sais que j’étais un démon, je devenais hystérique les vendredis soirs quand mon père venait me chercher.Je me cachais dans les wc, mais on m’en sortait toujours et me poussait vers lui.
      Alors le lundi, la haine au ventre, tout le monde payait ma douleur...
      Pourtant ils savaient...

      A 17 ans je me suis sauvée de cet enfer, je rencontre un homme issu de famille italienne.
      Avec lui j’ai eu 3 enfants et l’amour de sa famille (très important pour moi, ça m’a sauvé).
      21 ans après, je me sépare de lui.
      Il était tout le contraire de mon père certes, mais il ne travaillait pas. Négligeait ses enfants moi avec. Il n’y avait que sa famille et ses amis qui comptait pour lui.
      Nous avions constamment les huissiers, bien que j’ai toujours travaillé. Mais je ne gagnais pas assez avec mon niveau d’étude plus que médiocre, pour tout payer. Son alcool, ses cigarettes et mes enfants a assumer.
      Je rencontre très peu de temps après, un homme qui a toutes les qualités que je croyais exister qu’en rêve pour moi...
      Car comment un tel monstre comme moi pouvait espérer avoir un homme pareil ??? Était t’il aveugle ? Non, il avait 10 ans de moins que moi, alors forcément..
      Bref, j’a vécu 7 ans de bonheur. Un homme... qui a élevé mes enfants comme les SIENS.. Il les a relevé, il a réussi a leur donner ce qu’il avait que je ne pouvais leur donner. La culture, l’écoute, l’attention,la patience et par tout ça, l’amour.
      Puis je ne sais pas pourquoi, pendant que j’étais moi en train de vivre mes moments de bonheur, lui cherchait par tout moyen, la femme se sa vie... Je l’ai appris un jour sur l’historique du net, puis après par ses frasques. Il avait beau me dire que je me trompais, qu’il voulait juste parler. Mais ça été la chute libre.... Le doute ( de moi ) était là, c’était fini. On a vécu 3 belles années réellement et les 4 autres... A faire mon deuil de tout. De lui,de moi avec lui et de moi (avec beaucoup d’amour) car je m’aimais avec lui.

      Depuis novembre je me retrouve seule, je redeviens petit à petit la personne, qu’on n’aimait pas... et je le justifie. Au moins je saurai pourquoi.

      Sexuellement parlant c’est très bizarre. Avec le père de mes enfants, ça allait, mais je ne me souviens pas avoir pris de plaisir. Et 9 ans avant notre séparation je n’ai pas eu de relation. Ça ne me manquait pas, d’ailleurs je n’avais pas le temps de penser à ça avec la charge que je devais assumer.

      Avec mon ex, ça été terrible.. J’ai pris plaisir à chaque rapports... J’en redemandais, je me lâchais. Je n’ai eu aucuns tabous ou complexes. (cependant, pour me protéger, je ne lui ai jamais rien dit de ce que je vous raconte. Le père de mes enfants et sa famille le savait, mais bien souvent, ça se retournait contre moi. Ton père était pareil, vu ta famille etc.. je n’ai donc pas jugé bon de parler de mon passé, de la DASS etc)

      Depuis novembre j’ai accumulé des relations comme ça, juste pour voir, mais je n’ai pas retrouvé la magie, le plaisir...
      Je ne fantasme plus, me caresse de moins en moins... Les rares fois, c’est toujours la même, ceux qui me lient à mon père !!! Alors qu’avant ma relation avec mon ex, pendant mes 9 ans « d’abstinence » c’était constamment.
      Dans mes fantasmes, je ne me suis jamais vu prendre de plaisir. C’est même un blocage quand je me force. Je suis reliée avec ce passé !
      Alors que mon ex, lui il prenait son pied quand il me voyait jouir...

      Enfin, aujourd’hui, je suis impotente. Je vais travailler c’est sur, je vais essayer de maintenir mon fils au maximum, mais le maximum, c’est très peu. Je ne suis plus attentive, ni attentionnée. Je l’écoute mais brièvement, le sermonne quand ça va pas. Je l’aime, il le sait. J’essaie de garder le bon de mon ex, mais c’est dur, ça part vite, et vu que je n’ai pas de mémoire... Ça part encore plus vite...

      La mémoire parlons en... J’ai beau clamé haut et fort que j’ai un vrai problème, tout le monde me dit que c’est dans la tête. O.K., je sais que c’est dans la tête pour oublier le passé. Mais le problème, c’est que ma mémoire ne sélectionne pas, elle n’a jamais sélectionne. Juste un exemple : les tours de New York. je sais que c’est en septembre, de quelle année ? leurs noms ? Je retiens un nom, Ben Laden, le reste c’est le vide. Comment soutenir une discussion avec ça ? Pourtant je l’ai vécu en temps réel, ma soeur, ma mère là bas m’ont appelés. Tout le monde m’a appelé pour ma famille, le matin.. Mais l’histoire par elle même.?? On en a reparlé plusieurs fois pourtant depuis. Mais rien..
      Je lis beaucoup, mais je suis incapable de dire le titre, le nom de l’auteur, et résumer l’histoire oui, mais pendant la lecture. Après je ne saurai pas. J’ai lu 4 livres pendant mes vacances de mai. Je me souviens que d’un seul titre, mais plus vraiment de l’histoire. J’ai même failli racheter le même livre le week end dernier tellement je ne me souvenais plus de la couverture et du reste....
      Comment faire ? Y a deux ans mon ex m’a inscrite pour des cours d’Anglais au CNED. Je le voulais. Je ne sais pas parler l’Anglais. Je n’ai rien retenu, malgré plusieurs méthode d’apprentissage. J’ai essayer d’apprendre, me concentrer, écrire plusieurs fois, de façon différente pour que ça rentre. Rien. Rien...

      Donc, ma relation avec les autres est assez limitée. Je fais souvent des complexes, et puis le manque de confiance en moi et aux gens n’arrange rien. Je plais, je suis intéressante pour certains, mais j’esquive vite une relation avant qu’on devine que je suis bête finalement ou mauvaise ou je ne sais quoi moi que les gens n’aiment pas en moi. Avant qu’on s’aperçoive de la triche en fait.
      Ca me fatigue de luter, alors je sors plus. Je me renferme sur moi. Je sors juste pour travailler. Mais les jours de repos, je suis devant l’ordi à jouer à des jeux débiles pour passer mon temps et oublier que j’ai une vie des plus pourries qu’il soit.. Je lis un peu. Je fais mon ménage, mais je néglige de plus en plus. Je tarde à tout faire. Je suis en retarde dans les échéances aussi, dans mes papiers. Je me dis que de toute façon la suite logique serait rmiste ou sdf... (je touche les limites à chaque fois de toute façon). Je lutte, mais je sens que je craque. Mes filles sont bien... j’ai plus que mon fils. Des fois j’ai hâte qu’il ait 18 ans. Puis des fois je me reprends. Mais en fait, j’ai 45 ans et je suis fatiguée de tout ça... Vraiment fatiguée d’avoir toujours à lutter, je lutte tellement que je ne trouve même plus la force de faire du sport pour perdre mon ventre... Ou de bouger mon petit doigt. Tout devient fastidieux. Comme si je devais monter je ne sais combien de marches juste pour acheter une baguette.

      Voir un psy, j’y ai souvent pensé, mais mission impossible financièrement, et même, je sais que ça va être long. J’aurai peut être 65 ans quand je serai guéri, à quoi ça va me servir ?
      Quand j’ai eu mon aînée, j’en ai vu un pendant 2 ans. Mais c’était pour mes enfants.
      Si l’hypnose était un moyen rapide est efficace, je me dis que ça pourrait me sauver vite ?
      En fait, je suis comme un prisonnier dans le tunnel de la mort qui attend avec crainte mais soulagement le jour de la chaise....

    • Je voulais rajouter,que ces de voir mes espoirs, mes reves, mes désirs, devenir plus en plus irréalisables que je déprime totalement.
      Je ne dis pas que je voulais le reve américain. Mais je voulais des enfants. Leur apporter une bonne éducation, des valeurs, une morale. Dans un confort de vie normal, de préférence, une maison à la campagne. J’ai réussi à toucher ce rève, mais très vite, il m’a échapper car le père ne travaillait pas et y avait rien a faire pour qu’il change. D’ailleurs je n’essaie jamais de changer quelqu’un. La souffrance qui en découle me fait chutter très bas quand on ne m’accompagne pas.
      Je voulais un homme avec des valeurs, une bonne morale, cultivé, de l’humour, de l’esprit. Mais là aussi, je l’ai touché le bonheur, mais encore échapper.
      Aujourd’hui je mets en garde mes enfants à ne pas avoir d’enfants maintenant.
      Je n’ai rien, pas d’homme. Je ne veux pas donner à mes petits enfants une image de grand mère seule dans son pauvre HLM qui déprime. Qui prend du codo, qui boit du vin blanc dans les moments noirs. Et qui ne s’aime surtout pas...
      J’ai oublié de dire aussi, que mes ex, m’ont laissé leurs dettes aussi. Alors souvent j’ai en plus des histoires de tribunal. Quoi, à mon moindre écart de paiement, j’y ai droit. Alors qu’eux...
      Le père me voue un amour inconditionnel, tente de me récuperer. Mais il a tellement failli dans son devoir paternel que je ne peux meme pas l’imaginer. Avec lui, je n’ai pas été une mère aimante, chaleureuse, généreuse vis à vis d’eux, mais un parent tout en un qui leur apportait l’urgence. C’est à dire, le toit, l’EDF, le téléphone au cas ou, les creches, les cantines, les sorties, les vétement, le minimum. Y avait de l’amour,j’étais derrière eux, on s’aime.. Mais j’ai pas été la mère que j’aurai aimé être. Alors je lui en veux.
      Je n’ai pas été une femme non plus à ses yeux. En fait je ne sais pas ce que j’étais pour lui.
      Mais je l’aprécie beaucoup, il est bon et généreux de sa personne et du peu qu’il a. Je ne l’ai pas aimé comme mon ex, mais j’ai toujours dit que j’aurai mieux fait de m’en faire un ami plutot qu’un concubin. Et puis c’est le père de mes enfants.
      Quand je me suis séparée de lui, j’ai coupé les ponts avec toute sa famille avec qui tout a été partagé 21 ans. Ils l’ont très mal vécu. Ce que je comprends. Mais ils ne m’entendaient pas quand je leur parlait de leur fils dont j’en pouvais plus. C’était toujours la meme réponse, il va changer, il va changer...
      Du coup, aujourd’hui, je suis seule au monde... Une amie de la DASS qui m’adore, mais me jalouse de je ne sais quoi... Nos parcours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Mais y a cette jalousie sous jacente qui est là et qui ne la rend pas sincère avec moi... J’ai droit à quelques trahisons de sa part, qui me font me renfermer de plus en plus vers elle et le monde extérieur.
      Je ne vois pas mon avenir dans tout ça...
      Je ne sais pas comment m’en sortir..

  • J’aimerais savoir s’il existe des données concernant le mal cruel que peut vivre la mère de la fille incestée par le père.
    Pour mieux comprendre, je suis une mère dont ma fille m’a dit que son père l’avait abusée. Elle avait 13 ans à ce moment là.
    Aujourd’hui elle en a 32. Je me rends compte aujourd’hui qu’elle ne veut pas que j’intervienne dans sa vie. Elle a un blocage envers moi et je ne sais pas pourquoi. Lorsqu’elle m’a dévoilé son agression je l’ai cru. J’ai confronté le père et il a avoué. J’ai fait une plainte à la DPJ, parce qu’on m’a dit que je ne pouvais pas faire la plainte aux policiers que cette tâche revenait à ma fille. Ma fille n’a jamais voulu porter plainte à la police. Je ne l’ai jamais forçée et je lui avais dit que je respectais son choix et que je l’appuierais avec ou sans plainte. Je suis allée consultée au clsc, une psychologue avec mes 2 filles. La DPJ a rencontré mon ex mari. Il a agressé la plus vieille.
    Elle était en grande colère contre moi pas contre son père.
    Nous avons toujours eu beaucoup de misère à dialoguer. Encore aujourd’hui, elle raconte des faussetés sur ce que j’ai dit ou elle déforme mes paroles. Lorsque je me questionne sur ce qu’elle fait elle ( ne travaille pas présentement et ce depuis bientôt 1 an elle est en congé de maladie )elle ne vuet pas me répondre. Je l’ai accuillie chez moi pendant près d’un mois et j’avais très peur pour elle. Je voulais qu’elle aille chercher de la,ide mais elle ne bougeait pasAlors, vu que je la confrontais elle s’est fâchée et m’a ramenée au temps de l’aveu de son inceste. Je suis déroutée complètement. Je ne comprends pas et est-ce possible qu’une fille puisse en vouloir plus à la mère qu’au père qui lui a fait l’inceste.
    C’est intolérable ! Je ne sais plus quoi lui dire ou comment l’approcher, elle dit qu’elle se protège... mais de quoi bn sens ...C,est vrai que je suis assez terre à terre et parfois je crois que je lui dis des vérités qu’elle n’aime pas entendre. Mais, je ne veux pas lui faire du mal je vuex qu’elle soit bien et heureuse. Elle laisse toujours planée des doutes dans ses propos. Je lui ai dit de m’expliquer ce qui n’allait pas que je ne dirais pas un mot pendant ce temps-là. Elle ne veut pas du tout.

    Depuis qu’elle a 13 ans je me fais du soucis pour elle, son ton, parfois arrogant et nonchalant me laisse perplexe à mon égard. Pourquoi agit-ele comme ça ? Il me semble avoir bien agi... je ne comprends pas et ça me fatigue. Pourquoi m’en veut-elle ?
    J’aimerais si cela vous est possible recevoir une réponse de votre part. J’aimerais connaître la meilleure façon d’intervenir. Elle est suivie par un psy. mais elle m’a dit il y a quelques années. Hein ! j’lai ben eu le psy ! Je lui avait demandé ce qu’elle voulait dire . J’en ai été bouche bée, face à sa réponse... Elle l’avait manipulée. elle m’a dit en riant je l’ai eu... y m’a pas eu... Je lui avait dit :
    " C,est toi que tu trompes et tu ne t’aides pas.
    Elle a dit à sa soeur tellement de choses sur moi pour qu’elle ne me parle pas. j’en revenais pas.

    Je crois que malgré tout son mal, sa soeur et moi sommes très très mal aussi. Dès que nous tentons de savoir ce qui se passe vraiment quand elle donne des propos inachevés, elle fuit elle ne veut pas répondre.

    D,une mère en questionnement constant,
    Denise

    • Bonsoir Denise,

      je comprends fort bien votre douleur et votre émotion devant les attitudes de votre fille. Il n’est pas dit qu’elle vous en veuille plus qu’à son prédateur mais elle a besoin que vous lui disiez votre amour et votre tendresse. Ce manque date de l’époque où elle s’est retrouvée seule, enfant, à devoir subir...
      En fait vous êtes aussi son interlocutrice privilégiée et la première sur laquelle elle peut déverser son ressentiment.

      Vous ne pouvez rien faire d’autre d’autant plus qu’il s’agit maintenant d’une adulte. Et elle semble s’être installée dans ce type de comportement revendicatif et vengeur à votre égard. Elle exprime par là tout son rejet de la parenté, mère et père confondus. Mais, au moins elle vous parle, elle vous dit des choses même s’il lui arrive de manipuler.

      En tant que mère vous n’avez pas d’autre choix que faire ce que votre coeur vous dicte.

      S’il existe à proximité de votre domicile une association d’accueil des victimes (ou proches de d’inceste) ou un groupe de parole, allez-y. Parler avec d’autres permet souvent de partager et de relativiser nos propres expériences. Rester dans le silence et la solitude n’est pas bon !

      Vous devez aussi penser à vous protéger surtout si votre fille continue de voir son psy.

      Je vous souhaite bon courage.
      N’hésitez pas à poursuivre le dialogue ici quand vous en avez l’occasion.

  • Je vous ecrit car je pense avoir été victime d’inceste de la part de ma soeur de 2 ans mon ainée.Elle a toujours été autoritaire avec moi meme si nous sommes très liées. Je suis adulte maintenant je n’ai qu’un souvenir très flou,un sentiment très enfoui dans ma mémoire. Je suis avec mon compagnon depuis 3 ans et cela m’a aidé à comprendre mon comportement passé et actuel je me suis retrouvée dans plusieurs déscriptions de votre article notament les déprimes passagères et la difficulté de m’installer dans une vie de couple. Ma mère a été victime de viol dans son enfance et a toujours été très mal à l’aise concernant la sexualité.Elle nous a confié son histoire depuis peu et ça a été pour moi une ouverture pour mieux me comprendre.Ce n’est que récement que j’ai eu cette pensée très culpabilisante mais je ne sais pas si elle est fondée et quel est son impact. merci pour votre réponse gloria

    • Bonsoir Gloria,
      D’après ce que vous confiez, ce n’est pas tant l’hypothèse d’un inceste subi par votre soeur qu’il faut retenir mais les signes psychologiques qui vous privent d’une vie sereine. Il est important que vous puissiez commencer à parler avec votre mère qui a rompu un long silence scellant un lourd secret.
      Rien n’est jamais clair dès qu’il s’agit des violences subies par une femme ou par un enfant, si bien que le poids des secrets pèsent en silence... Votre culpabilité est un signe de cette lourdeur pesante.

      Dans ce silence, et sous l’influence opprimante de votre soeur, il se peut fort bien que votre caractère ait été marqué, vous empêchant de vivre dans la spontanéité de l’enfance.
      Parler est important, avec votre mère, avec votre époux mais aussi, pourquoi pas au sein d’un groupe de parole, si vous habitez une ville où il s’en trouve.
      Bonne chance à vous !
      I. B. Kieser

  • Quels sont les signes visibles chez un homme adulte, marié et père victime d’un inceste ? Je pense que mon époux a été victime d’inceste par sa soeur de 4 ans son ainée. C’est un secret qu’il ne m’a pas dévoilé mais que je soupçonne. Il est toujours en relation avec elle et je crois bien malgré lui. Elle le tient pour satisfaire tous ses caprices et moi je suis quasiment inexistante sauf pour me déverser ses violentes émotions.