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Notes de lecture � La r�silience
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R�silience

lecture faite par Claudia Samson

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Mots-clefs�: R�silience, traumatisme, maltraitance, B.Cyrulnik

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Le concept de r�silience est d�abord introduit en 1969 par Fritz Redl[1]. Dans les ann�es 80 plusieurs ouvrages consacr�s � la r�silience ont paru puis des �tudes furent conduites aux �tats-Unis dans les ann�es 90 sous l�influence de Emmy Werner[2] et John Bowlby[3] .

Aujourd�hui on compte des instituts de r�silience en Hollande, des universit�s de r�silience en Allemagne. Au Qu�bec le chef de file des �tudes sur la r�silience est le docteur Michel Lemay[4] et en France, � partir de ses recherches sur le comportement animal et humain et disciple de John Bowlby, Boris Cyrulnik[5] s�impose comme sp�cialiste en la mati�re. Il pense la r�silience en termes de s�rie d�attitudes de protection et comme potentialit� cr�atrice, d�veloppement de certaines facult�s qui permettent la transformation psychique de la souffrance humaine�

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Si le terme de r�silience est employ� couramment, ses significations s�appliquent � de nombreux domaines. On parle ainsi de r�silience morale, r�silience physique, r�silience sociale, r�silience culturelle�

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Quelques d�finitions�:

�Du latin rescindere�: action d�annuler ou r�silier une convention, un acte

��Sens juridique�: renoncer, se d�dire

�En m�tallurgie�: capacit� des mat�riaux � retrouver leur �tat initial � la suite d�un choc ou d�une pression continue

�Trad. dic. anglo-saxon�: ressort moral, qualit� de quelqu�un qui ne se laisse pas abattre

�Informatique�: qualit� d�un syst�me lui permettant de continuer � fonctionner en d�pit de d�faut de l�un ou plusieurs �l�ments constitutifs.

��cologie�: capacit� de r�cup�ration ou r�g�n�ration d�un organisme ou d�une population.

�Socio-�conomie�: capacit� intrins�que des entreprises, organisations, communaut�s � retrouver un �quilibre

�Anthropologie�: possibilit� pour certaines ethnies, soci�t�s, langues ou syst�mes de croyance de conserver des traces de leur patrimoine

�M�decine�: relation avec la r�sistance physique, les ph�nom�nes de gu�rison spontan�e et de r�cup�ration soudaine

�Psychologie, victimologie, criminologie�: solidifier les aptitudes � r�tablir un �quilibre �motionnel par une meilleure compr�hension du ressort psychique

�Psychopathologie�: aptitude des individus et des syst�mes � vaincre l�adversit� ou une situation de risque

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En psychologie, la r�silience est la capacit� � vivre, � r�ussir, � se d�velopper en d�pit de l�adversit�.

La notion de traumatisme psychique est assez r�cente[6] et depuis la seconde guerre mondiale la vie s�est organis�e autour de l��limination des risques. Si une partie du monde est exempte des atrocit�s et des catastrophes naturelles, la notion de traumatisme inclue �galement la maltraitance, les violences �ducatives, les violences sexuelles, agression�La menace guette aussi � travers le discours social car pour qu�il y ait traumatisme il faut que la personne aie v�cu la blessure mais �galement qu�elle se per�oive comme victime. Le regard des autres, par une tendance syst�matique � victimiser la personne qui a v�cu une exp�rience traumatique le condamnent � rester une victime toute sa vie�:�ces adultes sont victimes du regard social qui g�n�re le sentiment de honte, du genre : " tu as �t� viol�e, tu es souill�e et du coup tu vaux moins que les autres�", cette souffrance interne de honte, ce sont les autres qui la provoquent.� (B. Cyrulnik).

Pour que la personne bless�e mette en place des m�canismes de d�fenses psychologiques et comportementales qui lui seront b�n�fiques et utilise ses ressources internes, il est n�cessaire de poser d�abord le constat que l�on peut se sortir de situations d�sesp�r�es. Un traumatisme est r�parable m�me s�il n�est pas r�versible et il existe chez l��tre humain des strat�gies adaptatives qui visent � moins souffrir.

Des facteurs de r�silience

Certaines �tudes au sein de groupes expos�s � la guerre, la pauvret� et la maladie chronique montrent 3 grandes cat�gories de facteurs favorables � la r�silience�: facteurs individuels (ressources de la personnalit�), familiaux (transactions humaines de qualit�), de soutien (capacit� de trouver du soutien dans le r�seau social)

On �value les capacit�s r�silientes � partir de 7 facteurs fonctionnant comme indicateurs de r�silience�:

  • ��������� Perspicacit�
  • ��������� Ind�pendance
  • ��������� aptitude aux relations
  • ��������� initiative
  • ��������� cr�ativit�
  • ��������� humour
  • ��������� moralit�

et les variables susceptibles d�inhiber les processus r�silients�:

  • ��������� intensit� du trauma
  • ��������� soudainet� de l�agression
  • ��������� �tat de sant� mentale pr�alable au trauma
  • ��������� absence de liens sociaux, professionnels et culturels.

Certains traits se pr�sentent comme des facteurs de protection contre les comportements d�viants�:

  • ��������� l�estime de soi, la confiance, l�optimisme et un sentiment d�espoir
  • ��������� l�autonomie ou un sens d�auto d�veloppement
  • ��������� l�endurance ou la capacit� � combattre le stress
  • ��������� la sociabilit�
  • ��������� la capacit� de vivre une gamme d��motions
  • ��������� des attitudes positives permettant de faire face � des probl�mes et de les r�soudre

De nombreuses variables sous jacentes font encore l�objet d��tudes notamment pour distinguer celles qui rel�vent de la protection directes et celles qui engendrent des effets d�interaction.

Une personnalit� r�siliente�?

La recherche d�montre que la capacit� de r�silience est li�e � l��dification d�un attachement s�r[7], commence d�s les premiers jours de la vie, et laisse ainsi entrevoir la notion de personnalit� r�siliente. Si les enfants commencent tous leur vie �quip�s de leur propres potentialit�s qui vont leur permettre d�exister au plan physique et psychologique certains facteurs favorisent une �volution r�siliente�:

-�������� l�intelligence et le temp�rament de l�enfant

-�������� le milieu affectif qui l�entoure et dans lequel il baigne depuis sa prime enfance

-�������� la qualit� environnementale et le niveau de soutien

Toutefois la notion de personnalit� r�siliente est � nuancer car le concept de r�silience est devenu repr�sentatif d�un monde o� la sant� est devenue une valeur fondamentale � l��dification sociale individuelle et collective.

Un tremplin vers l�avenir

Il importe de d�velopper les recherches sur la r�silience pour mieux comprendre ces processus et aider les enfants traumatis�s et les professionnels qui les soutiennent dans une d�marche de soins.

La victime de maltraitances �labore des m�canismes de d�fense qui enrayent son d�veloppement par un surcro�t de d�pense d��nergie psychique aux d�pens d�autres fonctions psychologiques et peut durer tant que ne sont pas �labor�s des espaces de mise en parole de ses souffrances.

Un travail verbal, la bienveillance de l��coute et l�empathie peuvent faire �merger un processus r�silient et mettre le psychisme au travail au moyen de strat�gies th�rapeutiques telles que le transfert, le contre-transfert, l�association libre, les mots, l��criture, les r�ves� ��Le r�cit est un travail sur l'�motion. Apr�s l'avoir racont� on �prouve autrement le drame pass� inscrit dans la m�moire.� (Cyrulnik B, les nourritures affectives[8])

Soulignant le r�le fondamental de l�environnement dans le processus de r�paration et la capacit� des enfants r�silients � utiliser spontan�ment des ressources similaires � celles des techniques psychoth�rapeutiques (cf. m�thode associative) Boris Cyrulnik soutient l�importance d�une dynamique culturelle active � travers la pratique artistique mais aussi la mise en place de lieux d�expression de ces pratiques�: �Je fais partie de ceux qui pensent que l�on n�est pas oblig� de raconter son secret sur la place publique pour aller mieux. On peut, que l�on soit adulte ou enfant, utiliser le para-dit en �crivant, en mettant en sc�ne�on se lib�re de son secret sans pour autant le dire. Les enfants r�silients deviennent de grands cr�atifs, et transforment leur blessure en �uvre d'art pour mettre une distance entre eux et leur traumatisme : ils sont souvent �crivains, com�diens. Certains se tournent vers les autres, et veulent s'engager socialement (�uvres humanitaires, �ducateurs de rue�), ou s'orientent vers de longues �tudes (souvent en psychologie) : ce qu'ils veulent avant tout, c'est devenir l'auteur de leur destin. Ce sont des d�cideurs parce qu'ils n'ont rien d�cid� de leur enfance.

(Cyrulnik B., sur http://www.defenseurdesenfants.fr)

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Mais si la capacit� de r�silience est un d�veloppement d�adaptation psychologique permettant de transcender ses blessures - engendrant parfois d�autres souffrances (sentiment d��tranget�, isolement, marginalisation�)-, enfouie dans l�inconscient celle ci est vive et n�cessite que le sujet mette en place un processus de r�silience tout au long de sa vie.

Elle ne suffit pas pour gu�rir.

Adaptation � l�environnement ou environnement adapt�

�largissant le concept les cliniciens posent la question d�un environnement sain et moins stressant visant la promotion de la sant� plut�t que son traitement. Reposant sur des th�ories et des fondements rigoureux la r�silience est une facult� naturelle dont il appara�t opportun de soutenir les m�canismes par diff�rentes strat�gies dans les domaines de la sant� publique et de l��ducation et rendre propice l��mergence d�un �cosyst�me favorisant une meilleure adaptation. Ceci vient appuyer le propos et� la notion de traumatisme d�ampleur soutenus par Alice Miller�:�les partisans de la r�silience s'occupent du sommet de l'iceberg et non de la partie cach�e (qui pourtant alimente sans cesse la partie �merg�e).� Il faut savoir que sans t�moins lucides, sans l'assistance d'une soci�t� consciente et �clair�e, les enfants battus " normalement " restent seuls avec leur souffrance r�prim�e, et c'est pourquoi, toute leur vie, ils seront persuad�s qu'ils ont �t� battus pour leur bien. Ils ne peuvent d�velopper ni la conscience du mal, ni la r�silience.�[9]

Mais qu�en est-il exactement de cette ��furia�� adaptative�?

Si la collaboration de chercheurs et d�acteurs de disciplines diff�rentes autour d�un m�me concept est souhaitable puisqu�elle est significative d�une volont� d�adopter un point de vue �ducatif plus que curatif, il est int�ressant que l�objet en soit un concept qui permet d��tudier par quels m�canismes certaines personnes r�sistent aux divers traumatismes endur�s.�

Or, si la r�silience reste une formidable ressource naturelle et un espoir d�a-venir, outil d�anti fatalit� du malheur il reste � s�interroger sur l�engouement qu�elle suscite. En effet, cet engouement ne serait-il pas repr�sentatif d�une r�ponse � l�angoisse provoqu�e par certains �v�nements (cf. 11 septembre 2001, guerre d'Iraq�) et leur m�diatisation outranci�re�? D�autre part une promotion surabondante met l�accent essentiellement sur l�aspect de la responsabilit� individuelle et occulte ainsi des difficult�s de plus en plus grandes � cr�er et g�rer des ressources sociales collectives. La r�silience vient ici au secours de l��tat et des institutions d�faillantes.

Enfin, la r�silience vient questionner le psychoth�rapeute qui devient lui m�me un outil d��mergence des capacit�s r�silientes. D�s lors il convient de s�interroger sur la n�cessit� de d�velopper des th�rapeutiques sp�cifiques mais aussi sur les modalit�s d�intervention� du th�rapeute�: en effet, celui ci devient-il un ��psycho �ducateur�� en favorisant cette �mergence dans la perspective du risque de trauma�? Et dans ce cas, n�est-il pas amen� � agir sur le collectif et transformant ainsi le psy en �fabricant de populations� r�silientes capables de ��rebondir�� en cas de catastrophes naturelles, perdant en m�me temps toute neutralit�?

Bibliographie�:

Revues

-�������� Bertrand M., Crocq L., Doray B. et al. (f�vrier 2002), Traumas psychiques. Quelle sp�cificit� en situations extr�mes�?,�in Le Journal des Psychologies, N� 194, BDSP.

-�������� Bouvier P. ( mai 1996),�L'enfant et sa capacit� de r�sistance : la r�silience,�in M�decine et Enfance N�16, BDSP.

-�������� Cyrulnik B. (septembre 2003), R�silience et relation d'aide, in Perspective soignante N�17, BDSP

-�������� Cyrulnik B. et al.�(2001), Bien-�tre subjectif et facteur de protection, in Pratiques Psychologiques N�1, BDSP.

-�������� Danboy P.�(octobre 2000), R�silience : nouveau concept ou "gadget" ?, in Actualit�s Sociales Hebdomadaires, N� 2183, BDSP.

-�������� Douiller A.�(septembre 2001), A propos de la notion de r�silience, in La Sant� de l�Homme, N�355, BDSP.

-�������� Ferron C. (septembre 2001), Les �ducateurs pour la sant� et la r�silience : du coup de foudre au mariage de raison�. in La Sant� de l�Homme, N�355, BDSP.

-�������� Lecomte J.�(Novembre 1999), La r�silience : r�sister aux traumatismes, in Sciences Humaines et Num�ros hors s�rie, BDSP.

-�������� Manciaux M.�(2000), �De la maltraitance � la bientraitance, in Actualit� et Dossier en sant� publique, N�30.

-�������� Manciaux M. (sous la direction de).�(2001), La r�silience : R�sister pour se construire, in Cahiers m�dico-sociaux. N� 2, BDSP.

-�������� Tisseron S.�(Ao�t 2003), Ces mots qui polluent la pens�e, in Le Monde Diplomatique, N�593, BDSP.

-�������� Tomkiewicz S.�(2000), �La r�silience, in Actualit� et Dossier en sant� publique, N�30.

-�������� Tomkiewicz S.�(juin 2000) Maltraitances. La r�silience, in Actualit� et Dossier en Sant� Publique, N�31.

-�������� Von Overbeck Ottino S.�(2002), Sant� mentale en ville. De la r�silience au travail psychoth�rapique : Quel soutien psychologique pour les enfants expos�s � des violences collectives ?, in Cahiers psychiatriques, N�29, BDSP.

Livres

-�������� Brissiaud P.-Y.�(2001), Surmonter ses blessures�: de la maltraitance � la r�silience, �d. Retz, Paris.

-�������� Collectif sous la direction de Poilpot M.-P. (2001), La r�silience : le r�alisme de l�esp�rance, �d. Eres.

-�������� Collectif sous la direction de Poilpot M.-P.�(1999), Souffrir mais se construire, �d. Eres.

-�������� Cyrulnik B. et al.�(1998), Ces enfants qui tiennent le coup, �d. Hommes et Perspectives.

-�������� Anaut M.�(2003), La r�silience�: surmonter les traumatismes, �d. Nathan Universit�.

-�������� Cyrulnik B.�(2001), Les Vilains Petits Canards, �d. Odile Jacob.

-�������� Cyrulnik B.�(2002), Un merveilleux malheur, �d. Odile Jacob.

-�������� Hanus M� (2001), La r�silience, � quel prix ?�: survivre ou rebondir�?, �d. Maloine.

-�������� Manciaux M.�(2001), La r�silience, R�sister ou se construire, �d. M�decine et hygi�ne, Gen�ve.

-�������� Pourtois J.-P. et Desmet H.�(2000), Relation familiale et R�silience, �d. Harmattan.

-�������� Poletti R. et Dobbs B.�(2001), La R�silience�: l�Art de rebondir, �d. Jouvence.

-�������� Vanistendael S. et Lecomte J.�(2000), Le bonheur est toujours possible�: Construire la R�silience, �d. Bayard.

-�������� Bowlby J.�(1978), �Attachement et perte, Puf.

Sites internet � R�silience et corr�lats

Liste indicative et non exhaustive des sites visit�s

http://www.reseauvoltaire.net/article15082.html

http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/TISSERON/10348

http://www.casediscute.com/2001/105_blessures_enfance/invites/specialiste_01.shtml

http://radio-canada.ca/par4/gr/gr1311.html

http://www.monde-diplomatique.fr/2003/09/A/10329?var_recherche=resilience

http://groups.msn.com/annepremaclub/boriscyrulnick.msnw

http://www.telequebec.qc.ca/idees/chasseurs_idees_1999/archives/20001015/theme.html

http://www.france.diplomatie.fr/label_france/FRANCE/IDEES/cyrulnik/page.html

http://www.regroupement.net/diaporamas/resilience/resilience.PPT

http://www.redpsy.com/infopsy/resilience.html

http://www.reseauvoltaire.net/article10630.html

http://www.defenseurdesenfants.fr/actus/texte3b.htm

http://www.agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Resilience

http://www.acsm-ca.qc.ca/virage/dossiers/la-resilience.html

http://www.reseauvoltaire.net/article10080.html

http://www.chez.com/sylviecastaing/resilience.htm

http://radio-canada.ca/par4/vb/vb981110.html#s3

http://radio-canada.ca/par4/vb/vb990223.html

http://radio-canada.ca/par4/Mag/20010325/vb/cyrulnik_univers_resilients.html

http://radio-canada.ca/par4/vb/vb991020.html#agora

http://www.alice-miller.com/

http://www.lemonde.fr/web/recherche_resumedoc/1,13-0,37-767352,0.html?message=redirection_article

http://www.nouvellescles.com/Entretien/Cyrulnik/Cyrulnik.htm

http://perso.wanadoo.fr/relation.douce/FrAct/Boris%20Cyrulnik.htm

Claudia Samson, Port de Bouc, mars 2005

Notes


[1] � Psychologue, psychanalyste. 1902-1999.

[2] � Emmy Werner, psychologue am�ricaine ayant conduit une �valuation du d�veloppement des enfants d�Hawai qui n�avaient ni �cole ni famille et qui vivaient dans une grande mis�re, expos�s aux maladies, aux violences. Elle les a suivis pendant 30 ans.

[3] � P�diatre et psychanalyste anglais. Bowlby a montr� que le processus d'attachement du petit � une figure maternelle est une part essentielle du tr�fonds de l'esp�ce humaine. L'attachement r�ussi, c'est-�-dire la r�ponse ad�quate de l'entourage � tous les signaux de l'enfant, construit le sentiment de confiance en soi et de s�curit� du b�b� qui affrontera d'autant mieux les s�parations et les �preuves ult�rieures.

[4] � P�dopsychiatre, professeur de psychiatrie � l'universit� de Montr�al.

[5] � B. Cyrulnik est l'un des pionniers de l'�thologie fran�aise. Il est aussi neuropsychiatre, psychanalyste, psychologue, auteur de nombreux ouvrages. Ancien ma�tre-nageur et rugbyman, voyageur infatigable et po�te, il fait partie de ces hommes qu'une enfance instable et sans famille n'a pas rendu amer mais au contraire curieux de l'univers du vivant. Pour lui, le m�lange des genres, l'approche conjointe du corps et de l'esprit, de la parole et de la mol�cule, de l'homme et de l'animal est un parcours indispensable pour mener � une compr�hension globale de la dimension humaine. Une d�marche d'homme libre. Une fois sur cette piste, il ne s'arr�te plus, accumule une foule de documents, travaille sur la biologie de l'affect, le pouvoir du langage, les signes du corps, applique � l'homme des m�thodes d'�tudes r�serv�es jusqu'ici au milieu animal, parcourt le monde et cr�� un groupe transdisciplinaire de recherche en �thologie clinique � l'h�pital de Toulon-La-Seyne. �tudier le d�veloppement humain, la complexit� des syst�mes relationnels, l'influence du verbe, de l'inconscient et des signes de communication non verbaux sur la biologie et la construction psychologique d'un individu. Tr�s vaste programme, qu'il embrasse pourtant avec aisance, humour, g�n�rosit�. Sur�:� <http://portfolio.chez.tiscali.fr>.

[6] � On a �voqu� le traumatisme psychique pour la premi�re fois pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905) mais c�est seulement � partir de la Shoah (1941-1945) que l�on a commenc� � penser le traumatisme.

[7] � Cf. Travaux de John Bowlby sur l�attachement�: Attachement et perte, PUF, 1978.

[8] � Cyrulnik B, (1993), les nourritures affectives, �d. Odile Jacob, Paris

[9]�� Sur <http://www.alice-miller.com>.

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