Image
�tymologie
br�ve
du lat. : imago-inis,
repr�sentation
Imago : (rac. im
cf. imitor)
- Repr�sentation,
imitation, portrait.
- Portrait
d'anc�tre
- homo
multarum imaginum :
homme qui compte de nombreux anc�tres = de haute noblesse
- Image,
ombre d'un mort, fant�me, vision, songe;
- �cho
- (fig.)
� a � copie
b � imitation
c � ombre
d � repr�sentation par la pens�e, �vocation
Autre �tymologie possible (une hypoth�ses
s�duisante, mais rejet�e et qui reste � v�rifier)
de imus* : au fond, depuis le
bas et agere : mettre en mouvement
Mais i de imus est long alors que
celui de imago est bref.
* Cette derni�re hypoth�se demeure
� v�rifier soigneusement malgr� son apparente coh�rence.
- de im/in : dans...
- et agere
: mettre en mouvement
� rapprocher de eik�v
: image/ic�ne
� a � image, portrait
b � image r�fl�chie dans un miroir
c � simulacre, fant�me
d � image de l'esprit
et de Eidos,
eid�, voir, savoir (idole)
a � forme
b � beaut�
c � id�e
Par suite�
� Personne ou objet qui pr�sente un rapport de ressemblance
ou d�analogie avec un autre.
� Symbole ou repr�sentation mat�rielle d�une r�alit�
invisible ou abstraite : un pays d�vast� : image de la d�solation
universelle�; l�eau qui coule, image du temps qui passe.
Aspect sous lequel quelqu�un, quelque chose appara�t �
quelqu�un, mani�re dont il le voit et le pr�sente � autrui, notamment dans un
�crit : donner une image exacte de la situation.
Repr�sentation mentale �labor�e � partir d�une perception
ant�rieure et qui est appel�e par un mot, un son, quelque chose ou quelqu�un
que l�on voit etc. Image visuelle auditive, tactile, etc. Image verbale. Les
images visuelles par un mot.
Vision int�rieure, li�e � la m�moire et � l�affectivit�, que
l�on a d�un �tre ou d�une chose (cf. le trauma chez Freud).
Voici ce qu�en dit Edgar Morin�:
��C'est une synth�se cognitive dot�e des qualit�s de
globalit�, de coh�rence, de constance, de stabilit�.
Elle est obtenue par un processus de construction. Elle est
construite � partir de plusieurs choses :
���������
l'action du r�el sur nos sens (la perception),
���������
notre m�moire ( des sch�mes m�moris�s),
���������
les fantasmes
qui nous font privil�gier certains aspects plut�t que d'autres.
Cette construction que nous projetons ensuite sur le r�el forme une
boucle qui ach�ve de nous mettre en relation avec ce r�el.
Cette boucle est s�lective (dans le sens o� une partie de la
r�alit� est �limin�e), additive, dans la mesure ou nous rajoutons des aspects
m�moris�es (des sch�mes), ce qui fait que toute perception a une composante
quasi hallucinatoire.��
E. Morin r�actualise, sans rien y changer des d�finitions
vieilles de plusieurs d�cades et nous renvoie tout simplement � Aristote. (cf.
infer) Ignorant en cela les travaux, pourtant balbutiants de Jean Piaget tout
autant que les �crits des philosophes musulmans Avicenne, A. Ghazali, entre
autre.
Litt�rature
Expression �voquant la r�alit� par
analogie ou similitude avec un domaine autre que celui auquel elle s�applique :
figure, m�taphore : s�exprimer par images. Justesse, force des images � en
po�sie et dans le roman. D�o� l�importance de trouver l�image la plus en
rapport avec la repr�sentation int�rieure de l�individu.
A l�image de quelqu�un, se dit de ce qui, par son
caract�re, ressemble � quelqu�un, quelque chose d�autre y correspond � voir le
po�me de Baudelaire (Correspondance). Un d�sordre qui est � l�image de
la soci�t�.
Philosophie
selon Aristote, entit� (phantasma) semblable � un
objet de la sensation.
Psychologie
image g�n�rique, image mentale form�e � partir des
caract�ristiques perceptives communes d�un certain nombre, ou d�un grand
nombre, d�objets de la m�me cat�gorie. (On consid�re aujourd�hui que le terme
s�applique � l�image type, et non aux images-occurrences).
Image-�motion
Image-affect
En 1948, Juliette Boutonier introduit la notion d�image-�motion
pour �voquer la place que C. G. Jung donne � l�action des arch�types dans les
r�ves.
Plus tard, Bernard Teyss�dre donne au concept d�image-affect
un contenu autrement plus dense. A travers son arch�ologie de l�Image du
Diable, il d�montre que si les repr�sentations ont chang�, l�impact �motionnel
que suscitent certaines images n�a pas chang�. C�est que, selon lui, des
images-affect continuent d�agir au pr�sent comme elles agissaient d�j� dans
l�antiquit�, voire depuis la naissance du monde � celui de Sapiens. Voir Naissance
du Diable, Allbin Michel, Paris 1985
Image mentale
Repr�sentation subjective, actuelle, d�un objet, d�une
personne, d�une sc�ne etc., survenant durant l�activit� de veille, en l�absence
de cet objet, de cette personne ou de cette sc�ne � on parle aussi, dans ce
cas, d�image-occurrence�; entit� mentale dont on suppose l�existence en
m�moire pour rendre compte de ce ph�nom�ne � on parle aussi dans ce cas,
d�image type.
Au Moyen Age, le mot ��image�� d�signait toute
figure sculpt�e ou peinte.
Psychologie : Image mentale. Cette notion a jou� un grand
r�le dans la psychologie subjectiviste du d�but du XXe et a connu un
regain d��tudes depuis le milieu des ann�es 60. Son �tude a �t� d�abord
conduite en relation avec le langage, � la fois gr�ce aux r�ponses et au compte
rendu que celui-ci permet sur ce qui se passe ��� l�int�rieur�� des
sujets, et gr�ce aux possibilit�s qu�il offre d�induire des �v�nements mentaux
chez ces sujets. L�exemple le plus simple consiste � pr�senter un nom, et �
demander aux sujets de former l�image mentale correspondante; on peut ainsi
�tablir des ��valeurs d�imagerie��, variables selon les mots ou les
individus, et mettre cette activit� en relation avec une s�rie d�autres
activit�s : m�morisation, lecture, compr�hension, etc.
Les images mentales entretiennent des rapports tr�s �troits
avec les perceptions correspondantes; on peut ainsi demander aux sujets
d�effectuer divers types d�op�ration sur des images mentales : les faire
tourner sur elles-m�mes, feindre de s�en approcher ou de s�en �loigner, par
exemple. On parle � ce propos du caract�re ��analogique�� � par
rapport � la perception � de l�image mentale.
On consid�re g�n�ralement aujourd�hui que le support
cognitif de l�image subjective, actuelle, ou ��image occurrence�� est
une sorte d�entit� existant dans la m�moire du sujet, appel�e aussi
��image�� ou image-type. Les rapports entre cette entit� et les
significations des mots, les concepts, etc. font l�objet de d�bats et de
recherches.
Les travaux de J. Piaget ont montr� que l�image mentale ne
d�coulait pas directement de la perception mais �tait une reconstruction active
de la part du sujet : une imitation int�rioris�e.
Ainsi l�image mentale d�un mouvement du corps propre est une
forme d�imitation int�rioris�e des mouvements perceptifs.
L�image mentale ne peut �tre �tudi�e que par l�interm�diaire
d�une production concr�te : reproduction graphique ou gestuelle. Piaget
distingue deux types d�images mentales : les images reproductrices, qui
�voquent des spectacles pr�sents ou pr�c�demment per�us, et les images
anticipatrices, qui imaginent des transformations de l�objet, des mouvements et
de leurs r�sultats, sans qu�ils aient �t� vus auparavant.
L�apparition des images mentales chez l�enfant est li�e �
l�av�nement chez lui de la fonction s�miotique : la diff�renciation entre
signifi� (l�objet r�el) et signifiant (son image mentale) permet d��voquer
l�objet en son absence.
Chez l�enfant : premi�res images mentales � la fin de la
p�riode sensori-motrice (deuxi�me ann�e) : soit des images reproductrices,
copies. Les images anticipatrices apparaissent plus tardivement au moment des
op�rations concr�tes (7-8 ans).
Chez le petit pas de pens�e op�ratoire, c�est � dire une
pens�e qui permet d�anticiper et de repr�senter les transformations.
Imagination
Fonction psychique par laquelle l�homme peut �voquer dans le
pr�sent, sous forme d�images mentales, des objets ou des faits connus par une
perception, une exp�rience ant�rieure, m�moire imaginaire.
Fonction par laquelle l�esprit voit, se repr�sente, sous une
forme sensible concr�te, des �tres, des choses, des situations dont il n�a pas
eu une exp�rience directe : un r�cit qui frappe l�imagination.
Capacit� d��laborer des images et des conceptions nouvelles
dans un domaine quelconque de l�activit� intellectuelle, capacit� de trouver
des solutions originales, � des probl�mes th�oriques ou pratiques; invention.
Imaginations
Choses imaginaires, constructions de l�esprit, cr�ations
plus ou moins chim�riques d�une activit� mentale incontr�l�e ou d�r�gl�e.
Philosophie : l�imagination est appr�hend�e chez Platon,
comme la facult� de se repr�senter une image irr�elle � laquelle elle veut
conf�rer une r�alit�.
��Ainsi, quand un homme se fait fort de tout cr�er par
un seul art, nous reconnaissons qu�en fabriquant des imitations il sera
capable, gr�ce � son art, de peindre, de faire illusion et de faire croire
qu�il est parfaitement capable de fabriquer r�ellement tout ce qu�il lui
pla�t��.
L�imagination est ainsi, d�s l�origine de la r�flexion
philosophique, per�ue comme une source d�erreur. La cause de la fausset� r�side
dans le fait que l�imagination veut se faire passer pour ce qu�elle n�est pas :
la perception.
Si cette conception se conserve chez Aristote, comme quoi
nous ne pouvons accorder aucune r�alit� objective aux entit�s que nous
imaginons, l�imagination, pour lui, ce processus psychique d�rive de la
sensation ��un mouvement engendr� par la sensation en acte��.
Chez Descartes, deux imaginations :
a�������
l�imagination psychique,
b�������
l�imagination corporelle (re�ue par les sens), qui elle-m�me
se diff�rencie en imagination reproductrice (conservant les traces des figures)
et imagination cr�atrice (en cr�ant de nouvelles).
Pour Spinoza, ��L��me, autant qu�elle peut, s�efforce
d�imaginer ce qui accro�t ou seconde la puissance d�agir du corps��.
Pour Kant, ��L�imagination est le pouvoir de se
repr�senter dans l�intuition un objet m�me en son absence��.
En tant que l�imagination est spontan�it�, je l�appelle
aussi, imagination productrice, et je la distingue l� de l�imagination
reproductrice, dont la synth�se est uniquement soumise � des lois empiriques, �
celles de l�association, et qui, par cons�quent, ne contribue en rien par l� �
l�explication de la possibilit� de la connaissance a priori, et pour cette
raison n�appartient pas � la philosophie transcendantale mais � la psychologie.
Pour Sartre, il s�agit de revenir � l�image m�me et prouver
que celle-ci est radicalement diff�rente d�un objet.
Chez Sartre l�imagination est une conscience, la conscience
de viser ce qui n�est pas. C�est le statut m�me de la conscience puisqu�elle
est intentionnalit�, c�est � dire qu�elle est sur le mode de n��tre pas.
L�imagination pose ou ne pose pas la question de l�objet.
Qui pose l�objet dans la r�alit� ou dans le r�el.
Imagisme : courant
po�tique anglo-am�ricain (1912) : le po�me doit se mouler physiquement sur la
perception (surtout visuelle) qu�il �voque).
Imago : forme d�finitive
de l�insecte adulte sevr� : insecte parfait. L��tat d�finitif des insectes �
m�tamorphoses compl�tes.
Imago (G. Jung, 1911) :
d�signe une repr�sentation telle que le p�re, la m�re, qui se fixe dans
l�inconscient du sujet et oriente ult�rieurement sa conduite et son mode d�appr�hension
d�autrui.
Chez Engel, l�imago est �labor�e dans une relation
intersubjective et peut-�tre d�form�e par rapport � la r�alit�. Ainsi l�imago
d�un p�re fort peut �tre substitu�e � un p�re inconsistant dans la r�alit�.
Pour Lacan, l�imago a une fonction identificatoire qui donne
forme aux instances de la personnalit�. L�imago du corps propre, retrouv� dans
le p�re ou l�hallucination, correspond � l�image sp�culaire au temps inaugural
du stade du Miroir. Les imagos du corps morcel�, servirait par exemple autant
de substrats des images de castration, de d�viation et d��clatement du corps.
Un des effets essentiels de l�imago est d��tre constitutif de l�ali�nation du
sujet.
Repr�sentation
Action de rendre sensible quelque chose au moyen d�une
figure, d�un symbole, d�un signe.
Image, figure, symbole, signe qui repr�sente un ph�nom�ne,
une id�e quelconque.
On trouve le concept de repr�sentation chez Platon, comme
base de la m�taphysique.
Pour la science : repr�sentation des faits objectifs r�els
et dont on peut reproduire les lois. La repr�sentation est un outil qui
d�bouchera plus tard sur la simulation et la construction de mod�les
math�matiques.
Husserl ou l�objet appara�t en dehors de toute pr�tention �
l�existence ou � la non existence.
Jung : ��Le carbone du corps est carbone en g�n�ral.
C�est pourquoi ��au tr�fonds�� de soi, la psych� et le monde��
sont synonymes. (p. 67, L��me et la vie)
Le symbole : ��il doit �tre la meilleure expression
possible de la conception du monde d�une �poque donn�e, avoir un sens qui ne
saurait �tre d�passé » (Ibid. p. 70).
��La vision du symbole pr�pare la suite de la vie,
attire la libido vers un but encore lointain mais qui, � partir de ce moment,
agit in�vitablement sur elle; de sorte que la vie, ranim�e comme une flamme,
marche sans arr�t vers des buts lointains��.
Imaginaire
D�finition : grand dictionnaire encyclop�dique Larousse (du
lat�: imaginarius).
a�������
Se dit d�un �tre
cr�� par l�imagination, de ce qui n�existe que dans l�imagination, de ce qui
n�existe que dans l�imagination, et non dans la r�alit�, fictif, invent�,
irr�el : les personnages imaginaires d�un film. Des craintes imaginaires. Vivre
dans un univers imaginaire.
b�������
Se dit de quelqu�un qui n�est tel que dans la mani�re dont il
se voit : un malade imaginaire.
Philosophie�: Pour Sartre, attitude particuli�re
de la conscience qui vise un objet comme n��tant pas l�, qui le pose comme
n�ant, corr�lative de sa fonction de recentration.
Psychanalyse : cat�gorie de l�ensemble symbolique /
imaginaire / r�el, introduit par J. Lacan en 1953. (L�imaginaire a pour
propri�t�s sp�cifiques : la m�connaissance de la d�termination symbolique du
sujet; le masquage du r�el et la dissimulation de sa structure de trou et
d�impossible; l�illusion de la totalit� de l�image du corps; la d�n�gation de
la castration; l�imputation � l�autre imaginaire, le rival, de la cause des
frustrations du sujet, la dimension d�envie et de rivalit�, o� appara�t
toujours prise la cause du d�sir en tant qu�elle est l�objet du d�sir de
l�Autre).
Encyclopaedia Universalis
Imaginaire : repr�sentation dont c�est l�essence de
nous soustraire au d�j� vu, et d��riger un monde dont on s�entend souligner
qu�il est sans mod�le.
Fantaisie, fantasme � phantastikon
La repr�sentation ��fantastique�� ne se conna�t
pas d�original, elle est sans mod�le dans le r�el, mais elle soutient ce
paradoxe de pr�ter � un contenu irr�alisable, ou pour le moins tenu, pour
irr�el, l�apparence d�une r�alit�. Mais de ce d�placement surgit le probl�me de
l�imaginaire : comment l�image, en tant qu�image, peut-elle parodier le r�el ?
Comment l�image destin�e � reproduire les traits caract�ristiques d�un objet se
trouve-t-elle revendiqu�e dans l�imagination les traits d�une quasi-r�alit� ?
L�image, l�imaginaire est li�e au d�sir sous tendu par la notion
de besoin. Le nourrisson, en situation d�impuissance, fait appel � l�adulte
pour la satisfaction de son besoin. Mais sur le sein, qui apaise la faim, se
greffe une notion de plaisir : plaisir � la succion. Puis comme l�enfant sera
amen� progressivement � s�parer le sein de la m�re, et que ces derniers ne sont
pas toujours � sa disposition, il va halluciner l�objet, l�imaginer, le
fantasmer, pourrait-on dire.
Le p�re participe selon Freud aussi au d�sir, puisqu�il est
r�gi par le message de plaisir, c�est � dire qu�il met en image des
repr�sentations faites par la r�alisation d�un d�sir.
�
Jacques Lacan
L�image se fonde au stade du miroir, et est
��imaginaire car l�enfant s�identifie � un double de lui-m�me, � une image
qui n�est pas lui-m�me, mais lui permet de se reconna�tre. Ce faisant, l�enfant
a combl� un vide, une ��b�ance�� entre les deux termes du rapport :
le corps et son image, p. 19.
��Cette image est actuelle��, se caract�rise par
l�indistinction, la confusion du soi et de l�autre. En d�finitive, elle est
aberrante, car le sujet-enfant n�a aucune distance vis-�-vis de son double
(image du miroir ou enfant autre), il t�lescope son corps et celui de ses
semblables; ce dernier est trait� comme un double�� (p. 14).
Ceci renvoie aux premi�res relations m�re-enfant.
��L�enfant d�sire �tre son tout, son compl�ment. Il se
fait d�sir du d�sir de sa m�re�� (p. 15).
Ici on parle d'imaginaire et pas de symbolique.
Pour Lacan, l�enfant cherche � remplacer le phallus manquant
� sa m�re.
Pour Jung, il actualise l�Animus de sa m�re demeur�
inconscient.
En v�rit�, c�est non pas l�enfant qui se fait d�sir du d�sir
de la m�re, mais la m�re qui l�incorpore, en fait � pour Jung � son petit animus vivant.
Mais de toutes fa�ons, les deux sont de l�ordre de
l�imaginaire.
Une troisi�me �tape dans le stade du miroir : quand l�enfant
int�gre son image � son corps propre.
Si ce stade n�a pas lieu l'enfant aura tendance � revenir
� ses origines : corps
morcel� sous emprise de la grande m�re.
Dans le second temps du miroir, le p�re appara�t avec la loi
du p�re, il �loigne l�enfant de celle-ci et s�pare cette derni�re de son
phallus.
Troisi�me temps : le nom du p�re � o� l�enfant se reconna�t
en cet homme qui porte le phallus�� encore faut-il, selon Jung que l�homme
se soit d�j� s�par� de la m�re, et qu�il ne soit pas identifi� � son
animus, ou
construit dans la violence de la projection sur la m�re. Auquel cas derri�re la
loi du p�re, appara�t la terreur sacr�e li�e � la m�re, et la fascination
qu�elle exerce.
Si la loi du p�re peut intervenir, l�enfant subit une
castration symbolique, mais qui le d�livre de la relation duelle, il peut alors
entrer dans la triade et dans le langage, la culture, la civilisation.
Le signifiant est li� � la m�taphore faite de substitution
signifiante.
S = lion (va signifier tout en l�homme courageux
S� (��homme courageux��) = homme courageux
Le lion renvoie au signifiant ��homme courageux��
qui, lui, renvoie au signifi� ce qui est un homme courageux. p. 17
x castration : il accepte de ne plus �tre le tout du d�sir
de la m�re. Il accepte des limites, la loi.
D�finition du signifiant p. 21
��Chaque �l�ment y prend un emploi afin d��tre
diff�rent des autres��.
Quant au signifi� : la parole, il demeure flottant et
ne trouve de coh�rence qu�en se rattachant au r�seau des signifiants.
Lacan : ��Le d�sir de l�homme, c�est le d�sir de
l�Autre��.
p. 31 ��L�amant �prouve un manque mais ne sait pas ce
qui lui manque. L�aim� ne sait pas ce que lui-m�me a de cach� et qui pourtant
attire l�amant. Entre l�amant et l�aim�, il y a donc inad�quation,
non-co�ncidence : ce qui manque � l�amant n�est pas forc�ment ce qu�il y a de
cach� dans l�aim�. Le d�sir est ainsi manqu� par une impossibilit� essentielle.
L�ad�quation, c�est � dire la parfaite co�ncidence du d�sir et de l�objet, est
un mythe, le mythe par exemple de l�androgyne��.
Imaginal
C'est
cet espace � propre � l'individu � qui signe sa ligne �volutive. Il ne peut
�tre r�duit � l'imaginaire (car le sujet conna�t ici les limites de sa raison)
ni au symbolique. La mystique a d�crit cette qu�te du sujet � la d�couverte
d'autres mondes que parfois les Arts nous font pressentir. Il reste � faire une
enqu�te approfondie sur l'histoire de ce terme et de son contenu. De nombreuses
traditions en rep�rent le contenu et malgr� cela il demeure encore inconnu de
nos modernes psychologies. Seuls quelques jungiens � Pierre Soli� notamment �
en explorent la dynamique. Pour certains penseurs musulmans, il serait un
organe � part enti�re, � la fois agent et m�diateur� Le terme, d�ailleurs,
vient d�un islamologue, Henri Corbin. Lequel, cependant, ne serait appuy� que
sur des sources de deuxi�me ou troisi�me main�
Mythe
C'est une forme po�tique, cr�atrice, symbolique et
figurative des conflits et aspirations qui agitent l'humanit� tout au long de
son d�veloppement. Il repr�sente les rapports qu'entretient la collectivit�
avec ses dieux (donc envers sa propre psych�). Un mythe est donc repr�sentatif
de la dyna�mique psychique, il en r�alise en quelque sorte le contenu. Par
cons�quent, un mythe qui ne r�pondrait plus � cette exigence ne serait plus
qu'un document psychologiquement vide de sens, un fossile digne d'observation
philologique mais sans valeur humaine. Les recherches contemporaines sur les
mythes ne permettent pas de d�gager cette diff�rentiation pourtant primordiale.
Complexe � Imago
Notion de Complexe et d'Imago
On doit ces termes � Jung. Il ne
suffit pas de se confronter avec les contenus de l'inconscient, il convient de
les objectiver. L'activit� consiste � faire passer des contenus �minemment
instable, autonomes et fluctuants au plan de la conscience en les �crivant, les
dessinant ou les parlant. En les posant pour qu'ensuite ils puissent �tre
regard�s, observ�s, critiqu�s, servant en cela de base � d'autres constructions
ou m�taphores. On observe alors que les contenus purement �motifs se
transforment, �voluent vers d'autres formes. On constate que la mise � distance progressive de ces contenus finit par constituer une cha�ne
signifiante. Un langage se constitue, issu des brides de ces
��phrases�� d�pos�es lentement par ce travail d'accouchement.
Appara�t alors une bipolarisation provisoire. Il y a moi (je peux, je sais, je
fais, j'aime...) Il y a cet Autre qui prend corps peu � peu et qui me parle
d'�trange fa�on. Cet autre dont je suis en outre le transcripteur, par mes
�crits, mon discours mes dessins, mes sculptures� Cet autre se d�couvre avec
une logique qui m'est �trang�re mais n'en existe pas moins. Qui ne parle au
del� de mon espace familier. Pourtant cette parole trouve en moi un �cho, une
compr�hension venue du plus profond de mon �tre. Cette bipolarisation se
transforme peu � peu en dialectique. C'est � dire que la rencontre de Moi et
des contenus momentan�s de l'inconscient vont op�rer une transformation dans
laquelle l'un et l'autre subiront une mutation, cr�ant un sens de vie diff�rent
et un mouvement qui ne les laisseront pas inchang�s.
Il se passe une sorte de mitose psychique : deux cellules, le Moi et
l�Inconscient, de polarisation diff�rente vont se rencontrer, cr�ant dans un
premier temps un espace confusionnel. La division ult�rieure cr�era un nouvel
espace et une mise en mouvement (par polarisations successives).
La confrontation du Moi avec les contenus de l'Inconscient
dans un moment donn� n'a pas pour seule fin de comprendre intellectuellement ce
qui se passe. Une telle d�marche a pour finalit� de faire que se relient en
nous les diff�rents messages qui du corps, des �motions, ou de l'intellect nous
interrogent. Et le lien de ces messages est porteur de sens. En quelque sorte,
il ne s'agit pas de dissection mais d'une rencontre � confrontation �
compr�hension in vivo.
En outre cette recherche, ce besoin des retrouvailles avec
une totalit� vivante en nous �chappe � notre volont� consciente. Nous sommes
seulement libres d'en refuser la pression consciente ou de l'accepter en
ignorant totalement l'espace qui se cr�e ainsi. En acceptant la confrontation
aux contenus de l'inconscient dans un moment donn� le Moi peut ressentir comme
un affaissement en lui-m�me ou la sensation provisoire d'une perte de contours.
En la refusant, le Moi peut avoir l'illusion de se croire bien construit et
solide. C'est l'illusion et l'impression du barrage pouss� par les eaux qu'il
retient. Et face aux puissances contenus dans l'inconscient le probl�me ne sera
plus seulement m�canique. Que tout individu doive � un moment ou � un autre se
confronter aux contenus de l'Inconscient peut ensemencer sa vie, cela peut
�chapper � une compr�hension purement intellectuelle mais pas � l'exp�rience
clinique. Cette pulsion repr�sente probablement ce qui a permis progressivement
� l'humanit� d'�chapper � l'emprise grossi�re des �l�ments pour cr�e
progressivement un espace de conqu�te consciente. Les mythes et l�gendes
mettent en sc�ne des h�ros civilisateurs, lunaires et solaires, repr�sentant
semble-t-il la sp�cificit� de cette d�marche humaine. C'est �galement cette
force en nous qui fait toute l'ambivalence apparente de l'Inconscient : beaut�
fascinante mais en m�me temps terrifiante et dangereuse.
Fantasme
Propre
� toute vie int�rieure, il est constitu� des imaginations personnelles sur des
th�mes vari�s en rapport avec la probl�matique du sujet. Il peut se pr�senter
sous forme d'images ou de r�veries. Il est essentiel que l'individu y pr�te la
plus grande attention car il le renseigne sur le d�roulement de sa vie
inconsciente qui n'est pas que source de pathologie.
La
psychanalyse francophone contemporaine demeure tr�s confuse � propos du
fantasme.
Fantaisie, fantasia
C'est
un autre terme plus d�suet pour d�signer le fantasme � plut�t dans le monde
germanophone. Il poss�de cependant l'avantage de ne pas �tre empes� par la
psychiatrisation.
Corr�lats
Mythes, r�ves,
songes, l�gendes, art, arch�types, complexe, chaman, chamanisme, cosmogonie,
repr�sentation du monde, idole, ic�ne, mandala, Tanka,