La recherche esthétique est certes présente dans l’art africain comme dans les peintures de Lascaux ou les nymphéas de Monet. Et en Afrique comme ailleurs, il y a eu et il y a ceux qui répètent plus ou moins habilement des croyances et un savoir-faire et ceux qui impriment leur marque sur ce qu’ils font. Et ce sont ceux-là, inconnus quand on parle d’art primitif africain ou océanien, qui font que l’on s’arrête, ému par la puissance expressive d’un masque, la simplification ou l’exubérance d’une forme.
Mais le public a, nous avons à apprendre à distinguer la valeur culturelle, historique d’un objet laquelle relève d’un savoir et sa valeur esthétique qui relève d’un jugement de goût. Les musées peuvent entretenir la confusion en sacralisant le passé, en privilégiant l’analyse savante des oeuvres au détriment de leur valeur sensible.
Par ailleurs, quelles que soient nos attaches culturelles, nous avons fort à faire pour dépasser un ethnocentrisme -satisfait ici, douloureux là- pour comprendre l’universel à partir d’un réseau toujours ouvert -dans l’espace et dans le temps- de relations et de correspondances...
Vos analyses nous invitent à un tel dépassement. Merci
Yvette Reynaud-Kherlakian