Riches et sémillantes analyses : d’une série de rêves d’un quinquagénaire en analyse chez Jung, celui-ci les partage avec des participants avertis en sollicitant et développant leurs contributions. Ces notes sont un éclairant témoignage de l’interprétation junguienne des rêves.
Le Docteur Roland Cahen fut un grand propagateur de la pensée de C.G. Jung en France. Il demeure pourtant quasiment inconnu du public francophone.
Le rêve révèle l’existence d’un psychisme objectif, l’expression d’une sorte d’autorégulation de la psyché, et dont il serait la voie. Il traduit l’état de l’inconscient à un moment et en un lieu donnés et il exerce normalement une fonction de omplémentarité par rapport aux attitudes conscientes.
C. G. Jung a laissé un ensemble très vaste d’écrits et de documents. Ce que l’on nomme concepts dans une discipline, il la laissé volontairement en friche. Son dessein étant de laisser le minimum de prise à l’intellectualisme.
Si le public français connaît le nom de C. G. Jung, il en ignore l’œuvre et son étendue, notamment sa lecture des cosmographies contemporaines et sa collaboration avec la mathématicien W. Pauli.
C. G. Jung nous a légué très peu d’écrits techniques (sauf dans ses lettres), cela, à dessein car il ne voulait pas que se fige dans la pierre, le chemin qu’il ouvrait. Cependant, un des concepts les plus opérationnels qu’il ait pu nous léguer, la Fonction Transcendante, demeure encore mal connu, mal intégré au corpus des outils de la psychologie...
Les rêves constituent une voie d’accès pour un dialogue entre la conscience et l’inconscient. Mais les images intérieures le sont aussi.
La fonction transcendante
Aux quatre fonctions fondamentales (réflexion, sentiment, intuition et perception) qui sont, selon ce que nous avons souligné, des fonctions d’adaptation au monde, Jung ajoute une cinquième, qu’il appelle fonction transcendante, le « je ».
Il précise bien, dès le début, qu’il n’est pas approprié de comprendre ce terme de « transcendant » dans un sens métaphysique ; il s’agit, là encore, en examinant les choses de près, d’adaptation, mais d’une adaptation non plus extérieure, mais (...)
Deux petits livres de Élie G. HUMBERT nous paraissent essentiels pour une approche rapide des principaux concepts de la psychologie de C.G. Jung. Ce sont : L’homme aux prises avec l’inconscient, chez Albin Michel, espaces libres, Paris, 1994. Jung, éditions universitaires, Presses Pocket, Paris, 1983.
Élie G. HUMBERT, ancien président de la Société française de psychologie analytique, fondateur et rédacteur en chef (jusqu’à sa mort en 1990) des Cahiers jungiens de psychanalyse, est à nos (...)