O� les pans de nos cultures s'effondrent...�
ou se renouvellent.

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Nos soci�t�s sont marqu�es par la pr�sence de clivages de toutes sortes et notre propos sera de les d�coder plut�t que de les effacer, m�me si � certains moments il est bon de les mettre entre parenth�ses, ce qui rel�ve au demeurant d�une cyclicit�. Il est en effet deux types majeurs de clivages, ceux qui divisent l�espace social et ceux qui divisent le temps social. Les Sciences de l�Homme ont eu tendance au XX^e si�cle � exclure de leur champ d��tude les uns comme les autres. Toute division est en fait processus organisationnel (voir notre texte sur la notion de Ts�lem) et cela a commenc� avec la sexuation pour aboutir au monde technologique qui sera de plus en plus pr�gnant au cours du si�cle qui s�ouvre.

Nous sommes conscients de tout ce qu�il peut y avoir de d�licat et de d�rangeant � penser les clivages et � penser notamment la dualit� (un premier� congr�s �penser la dualit� s�est tenu � Paris en Mai 2000� autour de trois th�mes: les astres, les femmes, les juifs) mais il ne sert � rien de pratiquer la politique de l�autruche� et de refouler ce qui a vocation � structurer notre civilisation. Au demeurant, ces clivages nous interpellent en ce que nous en avons le plus souvent perdu le sens et que nous ignorons d�o� ils viennent et comment ils se perp�tuent. La tentation est forte de substituer � ces clivages anciens de nouveaux mais est-ce vraiment� possible ou vaut-il mieux de les assumer ?

Nous pr�nons la mise en place d�une anthropologie fonctionnelle �qui, � terme, devrait englober� la science historique, au sens de la ��Nouvelle Histoire��, n�e dans les ann�es Trente. Il s�agit notamment de relativiser l�impact du contingent tant �v�nementiel qu�individuel, de ne pas chercher � rationaliser le Mal, la maladie,� pour rester en phase avec un plan que l�homme s�est donn�, il y a fort longtemps, � lui-m�me et qui lui a permis de devenir ce qu�il est, se lib�rant de certaines contraintes en s�appuyant sur des automatismes qui le relaient et le prolongent.

L�Anthropologie fonctionnelle (A.F.) est fonci�rement optimiste, elle part du postulat que les hommes ont pens� une soci�t� id�ale, canalisant et instrumentalisant� les �nergies sauvages, c�est � dire que la guerre, notamment, n�a pas �t� programm�e mais sublim�e, elle n�est donc pas, en soi,� un �v�nement pertinent mais un accident, un d�rapage caus�s par la non conscience des clivages diachroniques et synchroniques.

Il importe de comprendre l�alt�rit�, de donner sens � l�autre et non pas de le nier dans sa diff�rence en voulant �tre lui ou en voulant le faire nous� au nom� un processus mim�tique devenu le credo d�une certaine modernit�.

Jacques Halbronn le 08/01/2003