L’architecture traditionnelle locale avec sa diversit� sera sans nul doute le r�ceptacle principal d’une telle ambition avec notamment la reconnaissance officielle de certains villages qui ont gard� intact leur style d’habitation depuis plusieurs si�cles, tel que At Lqayed (voir ��At Lqayed, un village au fond du 17e si�cle��) dans le registre ��patrimoine national�� avec ses subsidiaires en terme de revalorisation et de protection de ces vestiges qui exercent une fascination �vidente sur le touriste qui sera en sus, l’objet d’une promotion publicitaire cibl�e qui, d�pend, faudra-t-il le souligner une fois de plus, d’une politique du tourisme globale et coh�rente (co�t du billet d’avion, de s�jour, infrastructures h�teli�res suffisantes et garantissant le rapport qualit�/prix, introduction dans cette politique de la notion de d�veloppement durable...)
En mati�re d’artisanat, la r�gion centre qui s’�tend des villages les plus recul�s de Bordj bou Arreridj jusqu’� la punique Tipaza, en passant par B�ja�a, Tizi-Ouzou, Boumerd�s et Bouira, est un v�ritable mus�e vivant o� se perp�tuent les proc�d�s traditionnels s�culaires�: sculpture, tissage, poterie, bijoux, coutures, broderie, maroquinerie...Terre de mille contrastes bariol�s, la r�gion offre aux visiteurs de nombreux t�moignages de l’artisanat coutumier. La multitude de paysages cr�e un foisonnement d’activit�s artisanales qui semblent se sp�cialiser par villages proches selon la pr�disposition des hommes et la disponibilit� de la mati�re premi�re. Ainsi, chaque ensemble de villages qui forment souvent une sous-r�gion, poss�dent leur art traditionnel et leur artisanat typiques dont lesquels ils excellent et qui sont souvent indissociables du contexte g�ographique, historique et g�ologique qui est le leur. Ainsi, on trouve � Ath Hichem l’artisanat du tapis, � At Yenni celui du bijou en argent, � Matka l’art de la poterie, aux Ouadhias le label de la robe kabyle par excellence, la cerise aux At Yiraten...etc qui sont autant d’activit�s susceptibles de g�n�rer des richesses s�res et de constituer de v�ritables p�les de l’art traditionnel dont l’attrait touristique n’est plus � d�montrer d’autant plus que dans un pass� r�volu, cette fili�re a permis � la r�gion de conna�tre un flux touristique consid�rable et ce, pour peu qu’une politique pour la promotion et la revalorisation des m�tiers traditionnels et artisanaux soit mise en place par les pouvoir publique et des moyens cons�quents soient d�bloqu�s � cet effet�; ce qui est consubstantiel � l’existence d’une volont� politique au niveau des autorit�s.
Par ailleurs, l’attachement de la population aux valeurs identitaires et culturelles est un autre atout qui gagnera � �tre mis en valeur par une politique culturelle s�rieuse visant � re dynamiser ce vivier qui, sous d’autres cieux, constitue une v�ritable industrie qui concoure d’une mani�re �vidente � l’embellissement de la sant� �conomique des pays concern�s. Il s’agira de remettre � flot les f�tes, festivals et autres activit�s festives ayant trait aux mythes, ces sources nourrici�res de l’imaginaire collectif�; v�ritable ciment de la coh�sion sociale, et aux faits historiques qui ont fait la gloire des a�eux et qui constituent depuis des rep�res valorisants pour les g�n�rations d’apr�s. Yennayer, le Jour de l’An amazigh qui est toujours une r�alit� palpable � travers toute l’Afrique septentrionale, avec son carnaval qui subsiste encore de nos jours � Tlemcen sous le nom de ��Ayrad�� (Lion), ��Anzar�� ce rituel o� l’on implore le Dieu de la pluie au temps des grandes s�cheresses, qui s’accroche, bon gr� mal gr�, � la vertigineuse �volution de la soci�t� humaine � travers notamment l’interaction des cultures � l’�re de la mondialisation, la f�te du printemps pour accueillir la saison des floraisons, ... ainsi que la comm�moration des faits, des hommes et des femmes qui ont fait la gloire de notre histoire dans diff�rents domaines tels que la grande bataille d’Icheridhen de Fatma N’Soummer, le congr�s de la Soummam d’Ifri Ouzellaguen...etc. qui sont des opportunit�s uniques de rencontres et de d�couvertes des traditions les plus ancestrales d’une r�gion riche par ses reliefs et ses citoyens mais aussi par sa m�moire. Une m�moire qui inclue les vestiges de l’antiquit� (ruines amazigho-romaines, ottomanes, peintures rupestres, grotte du macchab�e,...) qui attestent de la richesse de l’histoire de cette r�gion et qui doivent �tre extraits de l’abandon dans lequel ils sont livr�s � la d�t�rioration quotidienne, livr�s qu’ils sont � toute sorte de vandalisme et souvent ouverts aux quatre vents pour devenir des lieux de pr�dilection pour les so�lards et autres fumeurs de joints. La renaissance du tourisme passe obligatoirement par une r�elle d�termination � booster le secteur de l’artisanat et de la culture. Sans quoi, le rafistolage continuera � s�vir et l’avenir des g�n�rations futures sera plus que jamais hypoth�qu�.