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La marque de l’inceste

lundi 20 mars 2006, par Kieser ’l Baz (Illel)

La r�alit� de l’abus sexuel sur de jeunes enfants est bien plus fr�quente qu’il n’y para�t. Ils sont nombreux � souffrir en silence, dans le secret... se sentant presque coupables de ce qui advint un temps de leur pass�.
Quelque terrible que soit cette r�alit�, il importe de savoir, de s’informer, cela ne concerne pas les ��sous-classes�� de nos soci�t�s qui�tes et confortables, cela nous touche bien pr�s. Ce n’est ni un drame de la mis�re, ni un aspect sombre mais exceptionnel de nos soci�t�s.

3Communiqu�3


Sur dix de vos amis, trois ont subi des violences dans l’enfance. Parfois durant plusieurs ann�es.

Ils n’en parlent jamais�? Cela vous �tonne�? Pas nous�!

Vous avez d�j� entendu parler de la p�docriminalit�, la presse en fait ses Unes mais, connaissez-vous cette violence sourde que l’enfant subit, souvent de l’un de ses parents�?

Parlez-en autour de vous, aidez-nous � lutter contre l’inceste, la p�docriminalit� ordinaire, celle qui existe en sourdine, dans les familles.


J’�tais bien cal� sur mes recherches dans le domaine de l’image et de l’imaginaire quand j’ai �t� confront� � plusieurs t�moignages d’abus sexuel sur des enfants, dont certains en bas �ge. Mon exp�rience m’am�ne souvent � accompagner r�guli�rement des adultes qui ont �t� abus�s durant leur enfance. � mes d�buts dans l’action sociale, j’avais d�j� d� faire face � des cas d’inceste av�r�... Pourtant, j’avoue �tre demeur�, durant de longues ann�es, dans mon refuge sans que cela me conduise � une quelconque action ni prise de position. Plusieurs affaires judiciaires mettant en cause des p�docriminels, dont l’affaire de la Cour d’ Assises de St Omer, m’ont mis hors de moi. Soudain, je prenais conscience que, comme psychologue clinicien, je ne pouvais cautionner les dires et les conclusions de mes coll�gues experts�; je ne pouvais tol�rer plus longtemps ce que les th�ories psychologico-analytiques laissaient entendre sur la transgression du tabou de l’inceste. Depuis tr�s longtemps, il m’�tait apparu �vident que, pour �tre au plus pr�s de l’humain, dans ses joies et dans ses peines, il fallait �carter nos belles th�ories que je tiens pour ant�diluviennes et terriblement r�ductrices. La confrontation � ces diff�rentes affaires me montrait que nous n’�tions plus dans un amphith��tre � d�battre entre sp�cialistes. Les d�g�ts s’�talaient, l�, dans la presse et le pr�toire. J’avoue mettre fait ��prendre par la banalisation du mal��.


En novembre 2005, je me mis donc � l’�criture d’un essai qui traduirait mon exp�rience dans ce domaine. Ils sont nombreux � souffrir en silence, dans le secret... se sentant m�me coupables de ce qui advint un temps de leur pass�.


Quelque terrible que soit cette r�alit�, il importe de savoir, de s’informer, cela ne concerne pas les ��sous-classes�� de nos soci�t�s qui�tes et confortables, cela nous touche bien pr�s. Ce n’est ni un drame de la mis�re, ni un aspect sombre mais exceptionnel de nos soci�t�s.


� mon avis, nous ne pouvons �viter de penser que, dans une soci�t� pr�datrice comme l’est la soci�t� de march�, le pr�dateur, o� qu’il soit, de quelque sorte qu’il soit, b�n�ficie d’embl�e d’un pr�jug� favorable et d’une �coute bienveillante aupr�s des juges, contre ceux qui l’accusent. Parce que c’est un point aveugle de nos mœurs. Parce que nos soci�t�s occidentales sont fond�es sur une dialectique dominant/domin�. Et cela pouvait fort bien durer avec, en fond de ce champ de bataille, une �thique solide et des garants pour la prot�ger. Or, force est de constater une d�liquescence de l’humanit� de nos mœurs.

J’entends par l� une perte du fondement essentiel dont tout groupe humain a besoin pour durer�: le sentiment. Cette chose qui ajoute humanit� et bienveillance � chaque acte civil, moral ou politique. Or une soci�t� qui se fonde sur le rationnel, le pragmatisme, la raison pure perd progressivement toute forme de souplesse et d’acceptation de la diff�rence, de l’�tranget�... de ce qui d�range pour d�faut de non conformit� � l’ordre �tabli.
Les victimes ou les rescap�s de l’inceste posent probl�me par la port�e d’une plainte qui d�voile un malaise plus profond que la simple ��n�vrose personnelle��. Et il ne suffit pas d’instrumentaliser ces victimes pour d�nouer le probl�me, on accro�t la c�cit�, au contraire.


Le fiasco g�n�ral d’Outreau pourrait m’exhorter � la plus grande prudence quant � d�fendre la victime... du p�docriminel. Certains journalistes n’ont-ils pas cri� au loup en raillant la ��g�n�ralisation du mal�� que d’autres voulaient d�noncer au d�but de ce qui n’�tait qu’une affaire criminelle banale�? En mettant en exergue le grave probl�me des condamnations abusives, on oublie trop vite qu’il y eut vraiment des enfants victimes. Qui en a parl� durant les battages m�diatiques�?


Il ne faut pas que ce crime se banalise�! Il est le reflet insidieux d’un mal plus profond qui ronge les fondements de nos id�aux les plus pr�cieux.


Je livrerai ici quelques articles tir�s de l’ouvrage qui devrait para�tre durant cette ann�e.�[1]

La marque sp�cifique de l’inceste sur sa victime


La personne adulte qui aurait �t� victime d’inceste ou de violence durant son enfance pr�sentera des caract�ristiques sp�cifiques qui permettent de supposer rapidement l’existence d’une stase psychique. Nous trouverons des caract�ristiques identiques chez ceux qui auraient eu � subir des faits de guerre, des exodes forc�s ou des violences de sang. Mais l’inceste inflige une marque sp�cifique�: la violence vient d’un parent ou d’un adulte ayant autorit�. Le sentiment de trahison qui survient est non seulement tr�s pr�gnant mais il est au point de fondation de la personnalit�.


Devenu adulte, tout se passe comme si une personnalit� de surface s’�tait constitu�e. La blessure de l’enfance aurait occasionn� une l�sion telle que l’�nergie psychique aurait �t� conduite � trouver d’autres circuits en �vitant les zones douloureuses de la m�moire et de la psych�. Tout se passe comme si une sorte de cal s’�tait cr�� et des circuits d�riv�s cherchaient � reconstituer l’entit� humaine avec le maximum d’�nergie disponible.


Il y a donc une faille dans la structure globale de la personnalit�. L’Ego se forme � partir de repr�sentations qui ne sont plus approvisionn�es par une continuit� de l’histoire de la personne. Dans sa vie, cet adulte se reconstitue de mani�re quasi instinctive car l’�lan naturel qui conduirait � s’en remettre aux parents est d�sormais coup�. Le lien de confiance, fondamental dans l’�dification e la personnalit� a �t� gravement bless�.


Par-dessus ce cal, l’�nergie psychique recr�e donc un Ego de substitution, sans racine. Il flotte dans un lieu et un temps sans v�ritable lien avec le pass�, ou si peu. On a parfois l’impression de se trouver face � des personnes froides ou distantes, ��pas pr�sentes�� � la r�alit�. Comme si le sujet se noyait dans un monde de r�veries. Parfois certaines de ces personnes surcompense cette blessure en ��en faisant trop���! Autre mani�re de cacher la plaie et d’attirer un peu d’amour. Comme si, �tre simplement soi-m�me ne pouvait suffire.


Chez un individu qui aurait v�cu une histoire banale, le contact au monde - la r�alit� physique objective�-, se constitue � partir des sensations, des �motions et des intuitions et c’est gr�ce � la relation souple � toute l’histoire du sujet que des repr�sentations naissent de ces ��affects�� pour conduire � une action judicieuse et contr�l�e. De plus, ces repr�sentations r�sultent de l’apport parental primaire qui permet une rapide r�ponse aux sollicitations du milieu.


Chez les victimes d’inceste ce lien � l’histoire n’existe pas ou bien il se trouve fortement alt�r�. La trahison de l’adulte a fortement l�s� cette facult� de l’enfant � s’abandonner et � faire confiance. L’Ego se constituera plus tard une sorte de peau par imitation de mod�les externes car ce qui prime, c’est bien la coh�sion de la psych�, donc l’exercice d’un contr�le minima de la dynamique psychique. Cette coh�sion contr�l�e s’op�re sans relation avec ��la profondeur psychique���: l’histoire du sujet et toutes les repr�sentations qui pourraient en d�couler.


Cette coh�sion n’est pas non plus reli�e au patrimoine ��g�n�tique��, l’histoire des parents et de la famille, ce qui peut s’av�rer tr�s grave. En effet, l’individu se retrouve un peu comme un exil� qui parviendrait dans un pays sans rien en conna�tre et qui serait oblig� de s’adapter par le seul effet de sa sensibilit� aux comportements des autres sans qu’il en comprenne tout � fait le sens. D’o� cette apparente d�connexion �motive, ce semblant de froideur. Il n’y a pas d’adh�sion globale, profonde aux faits de la r�alit�.


On trouve d’ailleurs chez les exil�s de force ce m�me type de distance au monde. Les actes quotidiens, la personnalit� globale sont d�connect�s du sens des choses.

La sexualit�, le couple


Partant des constats suivants�: ��Les cons�quences de l’inceste atteignent l’ensemble de la vie des personnes qui en ont �t� la victime. Ces cons�quences apparaissent �galement dans leurs relations avec les autres, y compris dans ses aspects les plus intimes. Pour une personne qui a �t� victime d’inceste dans l’enfance, homme ou femme, une relation amoureuse peut-�tre une exp�rience particuli�rement complexe, voire douloureuse.��, les �diteurs du site de l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste, l’AIVI lancent un d�bat sur le th�me�: ��Vivre en couple apr�s l’inceste��. Ils posent les questions suivantes�: ��Est-il encore possible de faire confiance � l’autre lorsqu’on a �t� victime d’inceste�? Les victimes d’inceste ont-elles tendance � d�velopper des relations de couple particuli�res�? La relation est-elle un danger, ou est-elle plut�t un espoir�? Quelle place peut ou doit prendre un(e) conjoint(e) vis � vis du pass� d’une victime�? Quelle est la place des relations sexuelles dans la vie de couple d’une victime d’inceste�? ...��


Les difficult�s rencontr�es dans la sexualit� d�coulent du processus de gel des sensations et des �motions. Elles sont la cons�quence d’une l�sion situ�e plus en amont. Celle-ci, nous l’avons vu est bien plus cons�quente, globale et porteuse de blocages diffus et �tendus. Ce sont les instances de r�gulation de la relation � l’autre qui sont alt�r�es. D’une part, l’individu s’est construit sans mod�le, d’autre part, sa propre image en miroir est endommag�e. Tout le dispositif de reconnaissance et d’int�gration des affects et des instincts est alt�r� car la personne a �t� trahie par son p�re et sa m�re, donc par les porteurs des repr�sentations primordiales pour la construction de la personnalit�. Dans un premier temps, donc, c’est la capacit� � faire confiance � l’autre qui est amoindrie, voire consid�rablement bless�e. Faire confiance, c’est aussi se l�cher, s’abandonner en toute s�curit� dans la relation. Il r�gne donc une certaine confusion dans la capacit� � distinguer le bien du mal. La personne risque ainsi de se laisser pi�ger dans des situations les plus vari�es, des plus positives aux plus n�gatives.


Dans sa construction, la personne a d� user des sources d’�nergie qui sont ant�rieures � celles qui s’appuient sur les parents comme supports de projections structurantes, vecteurs d’adaptations pertinentes � soi et au monde.


La conscience de l’individu ne pourra pas int�grer correctement les messages qui sont � l’origine des sensations et des �motions, ceux-ci se trouveront livr�s � eux-m�mes, soumis � des forces archa�ques et primaires. Nous serons donc souvent dans l’exc�s, de prudence ou, � l’inverse, d’animalit�. Entre ces extr�mes on trouvera les comportements les plus vari�s.


Ainsi, les personnes les plus port�es � trouver leur �panouissement gr�ce aux stimulations du milieu, chercheront, plus ou moins instinctivement, � se cr�er une exp�rience � travers des aventures vari�es et multiples, parfois les plus folles, comme si la conscience avait perdu une barri�re, celle du discernement. On retrouve l� l’impact de cette �trange d�saffection du monde qui provient d’un manque de rep�res transmis par les parents.


Les personnes plus int�rioris�es se prot�geront plus volontiers, car leur tendance naturelle les conduit � int�rioriser d’abord, � agir ensuite. Comme la sexualit� implique tout l’individu, ces personnes risquent de se retrouver isol�es et solitaires.


Admettons que dans le cours naturel du processus d’�volution d’un enfant, l’�veil � la sexualit� se fait, dans nos cultures, entre 13 et 16ans, pr�cis�ment en m�me temps que l’apparition des �mois caract�ristiques de la p�riode de l’adolescence. Ces �mois, hormis quelques ajustements se retrouveront inchang�s tout au long de la vie de l’individu.


Les transgressions et abus se produisent, le plus souvent, avant cet �ge, quand l’enfant est enti�rement sous la d�pendance de la force de l’adulte. C’est donc avant m�me l’apparition des processus constitutifs de la sexualit� adulte que se produisent les plus graves l�sions psychologiques, sans oublier les l�sions physiques qui alt�reront �galement l’image que la personne aura de son propre corps.


C’est donc en amont de la sexualit� que les probl�mes de couple se poseront. Et nous retrouverons souvent ce m�me rapport � l’�motion, contenue, malvenue souvent et rarement d�voil�e. Comme si la personne reconstituait le processus du viol quand elle est confront�e au d�voilement de son intimit�. Consciente de cela, elle peut faire diversion durant de nombreuses ann�es en masquant sa souffrance. J’ai rencontr� des couples o� la femme s’est confi�e alors que tous ses enfants �taient majeurs et autonomes.


Plus grave encore, c’est le probl�me de la confiance en soi qui est alt�r�e. L’atteinte � la dignit� de l’enfant impr�gnera la vie enti�re de l’adulte si aucune r�paration n’est entreprise. D’o� cette difficult� � se confier, parfois, la vie durant.

Entre soumission et r�bellion

La personne se retrouvera toujours dans la nacelle de l’ambivalence, entre soumission et r�bellion. La soumission renvoie aux s�quelles du crime subi. La r�bellion lui rappelle que de nombreux pans de sa personnalit� demeurent �touff�s, refoul�s. Puisque le pont entre Conscient et Inconscient est plut�t soumis � suspicion —�la personne ne se fait pas confiance —�on pourra voir s’�panouir des caract�res soumis � des humeurs changeantes sur fond de sensibilit� exacerb�e.


La soumission mieux accept�e par une femme, voire recherch�e par elle, du fait de l’empreinte masculine de nos soci�t�s, ne r�soudra jamais rien car la personne aura toujours, en sourdine, la vague impression que ses propres sentiments ne sont pas entendus et que sa v�ritable voie se trouve ailleurs.


Chez l’homme, la mise sous boisseau de ses sentiments, la soumission incontournable � l’influence des autres pourra conduire � des comportements, soit d’effacement total, soit de r�bellion incompr�hensible et violente.

Parution�: Inceste et p�docriminalit�: crimes contre l’humanit� de Kieser ’l Baz Illel, �ditions de la Fondation Fleur de Lys, Montreal, 300 p., 15 x 21 cm. (Am�rique du Nord) & Editions Lierre et Coudrier.

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Sur le m�me sujet
Les traumatismes de l’enfance

I - Approche g�n�rale

II - Comment r�parer

III - Comment faire face

============

La marque de l’inceste

Les pr�jug�s autour de la p�docriminalit� intrafamiliale

Enfance viol�e, maturit� vol�e

Psychopathe, narcissique, d�sordre de la personnalit� et troubles de l’identit� sexuelle
Quelques mises au point

Les pr�dateurs p�dosexuels - Typologie et classement

Le crime d’inceste et sa p�nalisation au regard du droit

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T�moignages

Inexistence

Qu’est-ce qu’un p�re�?

Tentative noir et blanc de description d’un vivant


[1]�- Paru entre temps aux �ditions Lierre et Coudrier, pour la France et Fleur de Lys pour le Canada.

Messages

  • J’aimerais avoir l’adresse de l’auteur de cet article.
    Merci

    • Bonjour Padira,
      si vous voulez joindre l’auteur, il vous suffit de cliquer sur son nom en fin d’article, vous laissez un message et je vous mettrai en communication par mail. Ensuite, vous verrez bien.
      Merci � vous de votre visite.

    • j’ai une interrogation qui me pr�occupe
      ma m�re a probablement v�cu un inceste et je me demande si je suis l’enfant de cet inceste�?
      je cherche des pistes dans mes souvenirs
      ma m�re est morte
      je ne peux lui demander et je ne sais comment aborder cela avec mon p�re et mes soeurs et fr�re qui m’ont dit r�cemment que notre p�re leur avait dit que ma m�re n’�tait pas vierge quand il l’a �pous�e (elle avait alors 17/18 ans�???)
      je me sens tr�s diff�rente d’eux mais vraiment tr�s diff�rente et j’ai un sentiment depuis toujours de n’�tre pas consid�r�e de la m�me fa�on
      cette interrogation est tr�s r�cente
      je suis une th�rapie depuis peu pour mieux comprendre tout cela
      y a t’il des signes sympt�mes d’enfant n� d’une m�re qui a v�cu un inceste�???
      merci de votre r�ponse

    • Bonjour amandinella,
      il n’y a pas forc�ment identit� entre votre sentiment de diff�rence avec vos fr�re et soeurs et le fait d’�tre une enfant du viol incestueux.
      Se sentir diff�rent dans une fratrie est fr�quent et cela implique bien plus une diff�rence psychologique que biologique. Mais l’hypoth�se ne peut �tre �cart�e si votre sentiment persiste puissant en d�pit de votre travail personnel.

      A ce stade vous ne pouvez gu�re vous appuyer sur votre m�moire car les enfants sont souvent mis � l’�cart de ces secrets de famille. Et il vaut mieux tenir compte de vos impressions ou sentiments en les prenant s�rieusement en compte.

      N’oubliez pas que vous disposez maintenant des tests ADN pour vous �clairer. C’est on�reux mais cela peut vous aider dans votre qu�te et vous d�barrasser d’un poids.

      Un test ADN comparatif peut co�ter de 600 � 1000 €.
      Bonne fin � votre qu�te

    • Bonjour,
      Ce message va peut �tre para�tre d�cousu tellement j’ai envie de parler de ce qui m’est arriv�, de ce qui en d�coule aujourd’hui. Et quelque part y trouver une r�ponse, une solution, une aide...

      N�e de parents sourds muets en 62. Ma vie a bascul�e tr�s t�t.
      Une m�re qui ne s’occupait d�j� pas de moi � la naissance, ne me changeait pas, me laissait manger dans les poubelles et je ne sais quoi d’autre.
      Mon p�re autoritaire, violent et fou, ils se sont s�par�s quand je devais avoir 3/4 ans.
      Quelques temps apr�s ma m�re a rencontrer un homme en France qui est parti aux USA en �claireur pour refaire leur vie l�-bas. Elle l’a tromp�,et a eu avec un autre homme, ma soeur. Quand il l’a appris, il a dit � ma m�re qu’il ne pouvait prendre qu’un enfant, ma soeur fut choisit et ils sont parti.

      Mon p�re, avait quant � lui, une relation adult�re pendant leur mariage, du coup, du jour au lendemain, je me suis trouv�e avec une autre soeur, un fr�re et leur m�re.
      Leur m�re bien �videmment me d�testait.

      J’ai �t� viol�e par lui d�s mes 1 ers jours jusqu’� mes 13/14 ans ou il m’a p�n�tr� jusqu’au bout pour la 1 �re fois ( c’est le seul acte dont je me souvienne).
      Le mois de vacances en colonie qui a suivi, j’ai �t� avort� en m�me temps d’avoir eu une jaunisse. Je l’ai appris par des lettres de rappel que je recevais de l’h�pital...
      Mon fr�re, plus jeune a eu les mes s�vices que moi sinon pire. Je n’ai pas de souvenir non plus. Mais on sait sans savoir. On a des images, sans les avoir..
      J’ai eu la chance dans mon malheur d’avoir �t� plac�e � la DASS. Par qui, comment�? je n’ai jamais su.
      Mais je ne vivais mon calvaire que le week-end, contrairement � mon fr�re qui vivait jour et nuit avec eux.
      J’ai eu une protection hebdomadaire, mat�riel (bien que mes parents ne manquait de rien, au contraire) et scolaire.
      J’ai eu un psy qui me suivait mais me donnait plus l’impression de prendre son plaisir � travers mes r�cits et mes dessins que m’aider.
      D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi mon p�re n’a jamais eu de soucis.
      Je sais que j’�tais un d�mon, je devenais hyst�rique les vendredis soirs quand mon p�re venait me chercher.Je me cachais dans les wc, mais on m’en sortait toujours et me poussait vers lui.
      Alors le lundi, la haine au ventre, tout le monde payait ma douleur...
      Pourtant ils savaient...

      A 17 ans je me suis sauv�e de cet enfer, je rencontre un homme issu de famille italienne.
      Avec lui j’ai eu 3 enfants et l’amour de sa famille (tr�s important pour moi, �a m’a sauv�).
      21 ans apr�s, je me s�pare de lui.
      Il �tait tout le contraire de mon p�re certes, mais il ne travaillait pas. N�gligeait ses enfants moi avec. Il n’y avait que sa famille et ses amis qui comptait pour lui.
      Nous avions constamment les huissiers, bien que j’ai toujours travaill�. Mais je ne gagnais pas assez avec mon niveau d’�tude plus que m�diocre, pour tout payer. Son alcool, ses cigarettes et mes enfants a assumer.
      Je rencontre tr�s peu de temps apr�s, un homme qui a toutes les qualit�s que je croyais exister qu’en r�ve pour moi...
      Car comment un tel monstre comme moi pouvait esp�rer avoir un homme pareil�??? �tait t’il aveugle�? Non, il avait 10 ans de moins que moi, alors forc�ment..
      Bref, j’a v�cu 7 ans de bonheur. Un homme... qui a �lev� mes enfants comme les SIENS.. Il les a relev�, il a r�ussi a leur donner ce qu’il avait que je ne pouvais leur donner. La culture, l’�coute, l’attention,la patience et par tout �a, l’amour.
      Puis je ne sais pas pourquoi, pendant que j’�tais moi en train de vivre mes moments de bonheur, lui cherchait par tout moyen, la femme se sa vie... Je l’ai appris un jour sur l’historique du net, puis apr�s par ses frasques. Il avait beau me dire que je me trompais, qu’il voulait juste parler. Mais �a �t� la chute libre.... Le doute ( de moi ) �tait l�, c’�tait fini. On a v�cu 3 belles ann�es r�ellement et les 4 autres... A faire mon deuil de tout. De lui,de moi avec lui et de moi (avec beaucoup d’amour) car je m’aimais avec lui.

      Depuis novembre je me retrouve seule, je redeviens petit � petit la personne, qu’on n’aimait pas... et je le justifie. Au moins je saurai pourquoi.

      Sexuellement parlant c’est tr�s bizarre. Avec le p�re de mes enfants, �a allait, mais je ne me souviens pas avoir pris de plaisir. Et 9 ans avant notre s�paration je n’ai pas eu de relation. �a ne me manquait pas, d’ailleurs je n’avais pas le temps de penser � �a avec la charge que je devais assumer.

      Avec mon ex, �a �t� terrible.. J’ai pris plaisir � chaque rapports... J’en redemandais, je me l�chais. Je n’ai eu aucuns tabous ou complexes. (cependant, pour me prot�ger, je ne lui ai jamais rien dit de ce que je vous raconte. Le p�re de mes enfants et sa famille le savait, mais bien souvent, �a se retournait contre moi. Ton p�re �tait pareil, vu ta famille etc.. je n’ai donc pas jug� bon de parler de mon pass�, de la DASS etc)

      Depuis novembre j’ai accumul� des relations comme �a, juste pour voir, mais je n’ai pas retrouv� la magie, le plaisir...
      Je ne fantasme plus, me caresse de moins en moins... Les rares fois, c’est toujours la m�me, ceux qui me lient � mon p�re�!!! Alors qu’avant ma relation avec mon ex, pendant mes 9 ans ��d’abstinence�� c’�tait constamment.
      Dans mes fantasmes, je ne me suis jamais vu prendre de plaisir. C’est m�me un blocage quand je me force. Je suis reli�e avec ce pass�!
      Alors que mon ex, lui il prenait son pied quand il me voyait jouir...

      Enfin, aujourd’hui, je suis impotente. Je vais travailler c’est sur, je vais essayer de maintenir mon fils au maximum, mais le maximum, c’est tr�s peu. Je ne suis plus attentive, ni attentionn�e. Je l’�coute mais bri�vement, le sermonne quand �a va pas. Je l’aime, il le sait. J’essaie de garder le bon de mon ex, mais c’est dur, �a part vite, et vu que je n’ai pas de m�moire... �a part encore plus vite...

      La m�moire parlons en... J’ai beau clam� haut et fort que j’ai un vrai probl�me, tout le monde me dit que c’est dans la t�te. O.K., je sais que c’est dans la t�te pour oublier le pass�. Mais le probl�me, c’est que ma m�moire ne s�lectionne pas, elle n’a jamais s�lectionne. Juste un exemple�: les tours de New York. je sais que c’est en septembre, de quelle ann�e�? leurs noms�? Je retiens un nom, Ben Laden, le reste c’est le vide. Comment soutenir une discussion avec �a�? Pourtant je l’ai v�cu en temps r�el, ma soeur, ma m�re l� bas m’ont appel�s. Tout le monde m’a appel� pour ma famille, le matin.. Mais l’histoire par elle m�me.?? On en a reparl� plusieurs fois pourtant depuis. Mais rien..
      Je lis beaucoup, mais je suis incapable de dire le titre, le nom de l’auteur, et r�sumer l’histoire oui, mais pendant la lecture. Apr�s je ne saurai pas. J’ai lu 4 livres pendant mes vacances de mai. Je me souviens que d’un seul titre, mais plus vraiment de l’histoire. J’ai m�me failli racheter le m�me livre le week end dernier tellement je ne me souvenais plus de la couverture et du reste....
      Comment faire�? Y a deux ans mon ex m’a inscrite pour des cours d’Anglais au CNED. Je le voulais. Je ne sais pas parler l’Anglais. Je n’ai rien retenu, malgr� plusieurs m�thode d’apprentissage. J’ai essayer d’apprendre, me concentrer, �crire plusieurs fois, de fa�on diff�rente pour que �a rentre. Rien. Rien...

      Donc, ma relation avec les autres est assez limit�e. Je fais souvent des complexes, et puis le manque de confiance en moi et aux gens n’arrange rien. Je plais, je suis int�ressante pour certains, mais j’esquive vite une relation avant qu’on devine que je suis b�te finalement ou mauvaise ou je ne sais quoi moi que les gens n’aiment pas en moi. Avant qu’on s’aper�oive de la triche en fait.
      Ca me fatigue de luter, alors je sors plus. Je me renferme sur moi. Je sors juste pour travailler. Mais les jours de repos, je suis devant l’ordi � jouer � des jeux d�biles pour passer mon temps et oublier que j’ai une vie des plus pourries qu’il soit.. Je lis un peu. Je fais mon m�nage, mais je n�glige de plus en plus. Je tarde � tout faire. Je suis en retarde dans les �ch�ances aussi, dans mes papiers. Je me dis que de toute fa�on la suite logique serait rmiste ou sdf... (je touche les limites � chaque fois de toute fa�on). Je lutte, mais je sens que je craque. Mes filles sont bien... j’ai plus que mon fils. Des fois j’ai h�te qu’il ait 18 ans. Puis des fois je me reprends. Mais en fait, j’ai 45 ans et je suis fatigu�e de tout �a... Vraiment fatigu�e d’avoir toujours � lutter, je lutte tellement que je ne trouve m�me plus la force de faire du sport pour perdre mon ventre... Ou de bouger mon petit doigt. Tout devient fastidieux. Comme si je devais monter je ne sais combien de marches juste pour acheter une baguette.

      Voir un psy, j’y ai souvent pens�, mais mission impossible financi�rement, et m�me, je sais que �a va �tre long. J’aurai peut �tre 65 ans quand je serai gu�ri, � quoi �a va me servir�?
      Quand j’ai eu mon a�n�e, j’en ai vu un pendant 2 ans. Mais c’�tait pour mes enfants.
      Si l’hypnose �tait un moyen rapide est efficace, je me dis que �a pourrait me sauver vite�?
      En fait, je suis comme un prisonnier dans le tunnel de la mort qui attend avec crainte mais soulagement le jour de la chaise....

    • Je voulais rajouter,que ces de voir mes espoirs, mes reves, mes d�sirs, devenir plus en plus irr�alisables que je d�prime totalement.
      Je ne dis pas que je voulais le reve am�ricain. Mais je voulais des enfants. Leur apporter une bonne �ducation, des valeurs, une morale. Dans un confort de vie normal, de pr�f�rence, une maison � la campagne. J’ai r�ussi � toucher ce r�ve, mais tr�s vite, il m’a �chapper car le p�re ne travaillait pas et y avait rien a faire pour qu’il change. D’ailleurs je n’essaie jamais de changer quelqu’un. La souffrance qui en d�coule me fait chutter tr�s bas quand on ne m’accompagne pas.
      Je voulais un homme avec des valeurs, une bonne morale, cultiv�, de l’humour, de l’esprit. Mais l� aussi, je l’ai touch� le bonheur, mais encore �chapper.
      Aujourd’hui je mets en garde mes enfants � ne pas avoir d’enfants maintenant.
      Je n’ai rien, pas d’homme. Je ne veux pas donner � mes petits enfants une image de grand m�re seule dans son pauvre HLM qui d�prime. Qui prend du codo, qui boit du vin blanc dans les moments noirs. Et qui ne s’aime surtout pas...
      J’ai oubli� de dire aussi, que mes ex, m’ont laiss� leurs dettes aussi. Alors souvent j’ai en plus des histoires de tribunal. Quoi, � mon moindre �cart de paiement, j’y ai droit. Alors qu’eux...
      Le p�re me voue un amour inconditionnel, tente de me r�cuperer. Mais il a tellement failli dans son devoir paternel que je ne peux meme pas l’imaginer. Avec lui, je n’ai pas �t� une m�re aimante, chaleureuse, g�n�reuse vis � vis d’eux, mais un parent tout en un qui leur apportait l’urgence. C’est � dire, le toit, l’EDF, le t�l�phone au cas ou, les creches, les cantines, les sorties, les v�tement, le minimum. Y avait de l’amour,j’�tais derri�re eux, on s’aime.. Mais j’ai pas �t� la m�re que j’aurai aim� �tre. Alors je lui en veux.
      Je n’ai pas �t� une femme non plus � ses yeux. En fait je ne sais pas ce que j’�tais pour lui.
      Mais je l’apr�cie beaucoup, il est bon et g�n�reux de sa personne et du peu qu’il a. Je ne l’ai pas aim� comme mon ex, mais j’ai toujours dit que j’aurai mieux fait de m’en faire un ami plutot qu’un concubin. Et puis c’est le p�re de mes enfants.
      Quand je me suis s�par�e de lui, j’ai coup� les ponts avec toute sa famille avec qui tout a �t� partag� 21 ans. Ils l’ont tr�s mal v�cu. Ce que je comprends. Mais ils ne m’entendaient pas quand je leur parlait de leur fils dont j’en pouvais plus. C’�tait toujours la meme r�ponse, il va changer, il va changer...
      Du coup, aujourd’hui, je suis seule au monde... Une amie de la DASS qui m’adore, mais me jalouse de je ne sais quoi... Nos parcours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Mais y a cette jalousie sous jacente qui est l� et qui ne la rend pas sinc�re avec moi... J’ai droit � quelques trahisons de sa part, qui me font me renfermer de plus en plus vers elle et le monde ext�rieur.
      Je ne vois pas mon avenir dans tout �a...
      Je ne sais pas comment m’en sortir..

  • J’aimerais savoir s’il existe des donn�es concernant le mal cruel que peut vivre la m�re de la fille incest�e par le p�re.
    Pour mieux comprendre, je suis une m�re dont ma fille m’a dit que son p�re l’avait abus�e. Elle avait 13 ans � ce moment l�.
    Aujourd’hui elle en a 32. Je me rends compte aujourd’hui qu’elle ne veut pas que j’intervienne dans sa vie. Elle a un blocage envers moi et je ne sais pas pourquoi. Lorsqu’elle m’a d�voil� son agression je l’ai cru. J’ai confront� le p�re et il a avou�. J’ai fait une plainte � la DPJ, parce qu’on m’a dit que je ne pouvais pas faire la plainte aux policiers que cette t�che revenait � ma fille. Ma fille n’a jamais voulu porter plainte � la police. Je ne l’ai jamais for��e et je lui avais dit que je respectais son choix et que je l’appuierais avec ou sans plainte. Je suis all�e consult�e au clsc, une psychologue avec mes 2 filles. La DPJ a rencontr� mon ex mari. Il a agress� la plus vieille.
    Elle �tait en grande col�re contre moi pas contre son p�re.
    Nous avons toujours eu beaucoup de mis�re � dialoguer. Encore aujourd’hui, elle raconte des fausset�s sur ce que j’ai dit ou elle d�forme mes paroles. Lorsque je me questionne sur ce qu’elle fait elle ( ne travaille pas pr�sentement et ce depuis bient�t 1 an elle est en cong� de maladie )elle ne vuet pas me r�pondre. Je l’ai accuillie chez moi pendant pr�s d’un mois et j’avais tr�s peur pour elle. Je voulais qu’elle aille chercher de la,ide mais elle ne bougeait pasAlors, vu que je la confrontais elle s’est f�ch�e et m’a ramen�e au temps de l’aveu de son inceste. Je suis d�rout�e compl�tement. Je ne comprends pas et est-ce possible qu’une fille puisse en vouloir plus � la m�re qu’au p�re qui lui a fait l’inceste.
    C’est intol�rable�! Je ne sais plus quoi lui dire ou comment l’approcher, elle dit qu’elle se prot�ge... mais de quoi bn sens ...C,est vrai que je suis assez terre � terre et parfois je crois que je lui dis des v�rit�s qu’elle n’aime pas entendre. Mais, je ne veux pas lui faire du mal je vuex qu’elle soit bien et heureuse. Elle laisse toujours plan�e des doutes dans ses propos. Je lui ai dit de m’expliquer ce qui n’allait pas que je ne dirais pas un mot pendant ce temps-l�. Elle ne veut pas du tout.

    Depuis qu’elle a 13 ans je me fais du soucis pour elle, son ton, parfois arrogant et nonchalant me laisse perplexe � mon �gard. Pourquoi agit-ele comme �a�? Il me semble avoir bien agi... je ne comprends pas et �a me fatigue. Pourquoi m’en veut-elle�?
    J’aimerais si cela vous est possible recevoir une r�ponse de votre part. J’aimerais conna�tre la meilleure fa�on d’intervenir. Elle est suivie par un psy. mais elle m’a dit il y a quelques ann�es. Hein�! j’lai ben eu le psy�! Je lui avait demand� ce qu’elle voulait dire . J’en ai �t� bouche b�e, face � sa r�ponse... Elle l’avait manipul�e. elle m’a dit en riant je l’ai eu... y m’a pas eu... Je lui avait dit�:
    " C,est toi que tu trompes et tu ne t’aides pas.
    Elle a dit � sa soeur tellement de choses sur moi pour qu’elle ne me parle pas. j’en revenais pas.

    Je crois que malgr� tout son mal, sa soeur et moi sommes tr�s tr�s mal aussi. D�s que nous tentons de savoir ce qui se passe vraiment quand elle donne des propos inachev�s, elle fuit elle ne veut pas r�pondre.

    D,une m�re en questionnement constant,
    Denise

    • Bonsoir Denise,

      je comprends fort bien votre douleur et votre �motion devant les attitudes de votre fille. Il n’est pas dit qu’elle vous en veuille plus qu’� son pr�dateur mais elle a besoin que vous lui disiez votre amour et votre tendresse. Ce manque date de l’�poque o� elle s’est retrouv�e seule, enfant, � devoir subir...
      En fait vous �tes aussi son interlocutrice privil�gi�e et la premi�re sur laquelle elle peut d�verser son ressentiment.

      Vous ne pouvez rien faire d’autre d’autant plus qu’il s’agit maintenant d’une adulte. Et elle semble s’�tre install�e dans ce type de comportement revendicatif et vengeur � votre �gard. Elle exprime par l� tout son rejet de la parent�, m�re et p�re confondus. Mais, au moins elle vous parle, elle vous dit des choses m�me s’il lui arrive de manipuler.

      En tant que m�re vous n’avez pas d’autre choix que faire ce que votre coeur vous dicte.

      S’il existe � proximit� de votre domicile une association d’accueil des victimes (ou proches de d’inceste) ou un groupe de parole, allez-y. Parler avec d’autres permet souvent de partager et de relativiser nos propres exp�riences. Rester dans le silence et la solitude n’est pas bon�!

      Vous devez aussi penser � vous prot�ger surtout si votre fille continue de voir son psy.

      Je vous souhaite bon courage.
      N’h�sitez pas � poursuivre le dialogue ici quand vous en avez l’occasion.

  • Je vous ecrit car je pense avoir �t� victime d’inceste de la part de ma soeur de 2 ans mon ain�e.Elle a toujours �t� autoritaire avec moi meme si nous sommes tr�s li�es. Je suis adulte maintenant je n’ai qu’un souvenir tr�s flou,un sentiment tr�s enfoui dans ma m�moire. Je suis avec mon compagnon depuis 3 ans et cela m’a aid� � comprendre mon comportement pass� et actuel je me suis retrouv�e dans plusieurs d�scriptions de votre article notament les d�primes passag�res et la difficult� de m’installer dans une vie de couple. Ma m�re a �t� victime de viol dans son enfance et a toujours �t� tr�s mal � l’aise concernant la sexualit�.Elle nous a confi� son histoire depuis peu et �a a �t� pour moi une ouverture pour mieux me comprendre.Ce n’est que r�cement que j’ai eu cette pens�e tr�s culpabilisante mais je ne sais pas si elle est fond�e et quel est son impact. merci pour votre r�ponse gloria

    • Bonsoir Gloria,
      D’apr�s ce que vous confiez, ce n’est pas tant l’hypoth�se d’un inceste subi par votre soeur qu’il faut retenir mais les signes psychologiques qui vous privent d’une vie sereine. Il est important que vous puissiez commencer � parler avec votre m�re qui a rompu un long silence scellant un lourd secret.
      Rien n’est jamais clair d�s qu’il s’agit des violences subies par une femme ou par un enfant, si bien que le poids des secrets p�sent en silence... Votre culpabilit� est un signe de cette lourdeur pesante.

      Dans ce silence, et sous l’influence opprimante de votre soeur, il se peut fort bien que votre caract�re ait �t� marqu�, vous emp�chant de vivre dans la spontan�it� de l’enfance.
      Parler est important, avec votre m�re, avec votre �poux mais aussi, pourquoi pas au sein d’un groupe de parole, si vous habitez une ville o� il s’en trouve.
      Bonne chance � vous�!
      I. B. Kieser

  • Quels sont les signes visibles chez un homme adulte, mari� et p�re victime d’un inceste�? Je pense que mon �poux a �t� victime d’inceste par sa soeur de 4 ans son ain�e. C’est un secret qu’il ne m’a pas d�voil� mais que je soup�onne. Il est toujours en relation avec elle et je crois bien malgr� lui. Elle le tient pour satisfaire tous ses caprices et moi je suis quasiment inexistante sauf pour me d�verser ses violentes �motions.