On s’en souvient, en 2005 le Comit� pour la m�moire de l’esclavage, pr�sid� par Maryse Cond�, avait propos� la date du 10 Mai pour marquer les comm�morations sur l’esclavage. Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, n’avait pris aucune d�cision � l’�poque, se contentant d’annoncer qu’une d�cision serait prise "l’ann�e prochaine" donc en 2006.

Un r�f�rendum et une crise des banlieues plus tard le probl�me est revenu sur la table, et Jacques Chirac s’en est saisi, quelques semaines apr�s les pol�miques ayant entour� le d�sormais c�l�b�re "Article 4" de la loi du 23 F�vrier 2005 recommandant aux manuels scolaires d’enseigner en particulier le "r�le positif" de la colonisation fran�aise.

Jacques Chirac a finalement tranch�, et ce sera le 10 Mai, comme l’avait recommand�, suscitant une vive pol�mique, le comit� pr�sid� par Maryse Cond�. En effet, outre les dates d�j� existantes et propres � chaque r�gion, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane, le 22 mai en Martinique, le 20 d�cembre � la R�union et le 27 avril � Mayotte auxquelles le 10 Mai "ne se substituera pas" d’apr�s Jacques Chirac, des voix fortes s’�taient �lev�es pour proposer le 22 ou le 23 Mai. Le 23 Mai notamment en souvenir de la grande marche du 23 Mai 1998 qui avait r�uni entre 40 et 50.000 afro-antillais dans les rues de Paris selon les sources, pour c�l�brer le cent-cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage. Le 22 Mai avait �galement �t� propos�, mais d’un point de vue populaire, en 2005 le 23 Mai avait fait plus "recette" que le 22, m�me si on peut d�plorer l’appel des organisateurs qui s’adressaient en gros aux "antillais et � leurs amis", comme si les africains n’�taient pas concern�s au premier chef par l’esclavage�: Grioo.com avait eu l’occasion de s’�mouvoir de cette s�gr�gation au sein d’une communaut� d�j� divis�e.

Les opposants au 10 Mai trouvaient que cette date, propos�e parce que c’est le 10 Mai 2001, au terme d’une �pre bataille l�gislative, que le S�nat avait adopt�, en seconde lecture, la loi dite Taubira, reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanit�.