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Note de lecture�: To Eskhaton, Le triangle de la mort

Pierre Isso-Amien Bamony


Si la mort est la repr�sentation ultime de l’accomplissement de l’usure du temps et des choses, les civilisations, elles aussi, s’usent et meurent.
L’auteur s’attache � �tudier la mort de diff�rentes civilisations puis, s’interrogeant sur les caract�ristiques essentielles de nos soci�t�s lib�rales, il �num�re les param�tres d’un d�clin in�vitable.
L’essai de Pierre Bamony s’appuie sur de fr�quents passages du collectif � l’individuel pour appuyer sa d�monstration. Cet artifice m�thodologique n’est pas fr�quent et il m�rite d’�tre d�clin�.

TO ESKHATON, Le Triangle de la Mort�–�Pierre Isso-Amien Bamony (Ed. Thot 2000)
(Anthropologie th�orique)

Analyse du texte par Catherine Paquignon

Introduction

Il s’agit d’une interpr�tation philosophique des donn�es de l’anthropologie et qui consid�re que la mort, qu’il s’agisse de celle d’un individu, d’une structure ou d’une organisation comme celle de l’humanit�, se d�finit comme �tant � la fois incluse, in�vitable, inh�rente � la nature des �tres mais aussi provoqu�e par des facteurs exog�nes plus ou moins al�atoires et en particulier �vitables et pr�visibles. L’enjeu, le d�fit du vivant, est de r�sister le plus longtemps possible, en actes comme en id�e, � l’in�luctable fin ou ��N�antit頻, pour ensuite comprendre que la mort est aussi le terme de toute pens�e, l’objet fondamental de toute recherche anthropologique.

Pierre Isso-Amien Bamony d�veloppe sa Th�se�: L’h�t�rog�n�it�, la mosa�que des diff�rentes cultures � l’�uvre depuis les d�buts de l’humanit� ont jusqu’� pr�sent confort�, au travers des grandeurs et d�cadences des civilisations, sa long�vit� et sa p�rennisation (r�f�rences aux travaux de Robert Jaulin). Aujourd’hui plus que jamais, la flagrante h�g�monie de la culture occidentale, en se posant comme mod�le unique et omnipotent de d�veloppement et d’�volution, en impliquant l’homog�n�isation culturelle et l’unidimensionnalit� d’une pens�e ��unique��, achemine, inexorablement, l’humanit� vers sa mort. En reconsid�rant son histoire, l’auteur qualifie de ph�nom�ne ��H�breu-Pharaon�� le processus par lequel la culture occidentale, entach�e de g�nocides et autres avatars d’un pass� esclavagiste, se trouve en perp�tuel exil d’elle-m�me, cherchant par l� � fuir son propre vide existentiel, ses propres manques spirituels. Elle s’est ainsi propuls�e dans le monde entier, mue par une ambition mat�rialiste ancr�e dans la d�mesure d’une croissance aveugle et d�vastatrice et d’un progr�s qui n’a jamais profit� qu’aux int�r�ts d’une minorit� de ses pr�dicateurs, � savoir des groupes financiers m�dusant leurs sbires au gr�s de la rentabilit� et dont les profits collent � des tentacules r�tractiles. Preuve en est faite de par la probl�matique des rapports �conomiques entre pays du Nord et pays du Sud dont l’exploitation outranci�re pass�e et actuelle �quivaut au m�pris pour leurs ethnies et leurs cultures ainsi qu’� la souffrance et aux dangers qui s’accumulent dans les grandes m�tropoles y compris celles des pays les plus riches. Pierre Isso-Amien Bamony, pour finir et en s’appuyant toujours sur une documentation pr�cise et d�taill�e, nous interpelle aussi face � la d�t�rioration alarmante des oecoum�nes et des �cosyst�mes en regard des risques d’une surpopulation difficilement contr�lable ainsi que des pressions et chantages � venir issus de lobbies s’organisant d�j� autour des p�nuries annonc�es. La volont� de domination de la nature a eu pour corollaire la domestication des hommes au service de la machine occidentale qui, en restant sourde aux r�alit�s ext�rieures et herm�tique � leurs propres connaissances et strat�gies, comme toute entit� soumise � l’usure du temps, conduit ainsi le processus d’usure in�luctable � toute chose � s’�taler en m�tamorphoses ��thanatotiques�� sur tout le monde contemporain.

1�re Partie
L’usure � l’�uvre dans la nature des choses, la vie et les cr�ations humaines

Chapitre 1 - De l’usure universelle

1�- Essai de d�finition

L’Usure, se servir de (usare, usus, uti), implique une alt�ration de l’individu et est amplifi�e par tous les exc�s. C’est une �nergie d�ploy�e dans le temps. Le temps est le soi v�ritable de l’usure. Il use l’homme en tant qu’il est lui m�me la conscience du temps. Il est acheminement progressif vers le presque rien, puis le n�ant absolu. Ainsi le temps, � force d’usure, s’use lui m�me...

2�- La dynamique thanatotique de l’usure

L’Usure conduit tout ce qui vit dans ce qui n’a pas d’�tre sensible mais qui est l’�tant par excellence�: la Mort en tant qu’�tre n�gatif et privant.

A�- La Mati�re en tant que phusikos est une substance sensible et visible.

B�- Les �uvres humaines sont toutes vou�es � disparition � plus ou moins long terme.

C�- La vie ��c’est�l’ensemble des fonctions qui r�sistent � la Mort�� (X. Bichat 1962)�C’est un noyau de r�sistance, un conatus (Spinoza), un effort... Ce n’est pas une lutte contre la mort (cf. Freud) mais une r�sistance essentielle et fondamentale au sein de la mort. C’est dans le mourir qu’on est mis devant ce fait ind�niable. La vie, c’est la mort (Cl. Bernard, C. Ganguillem), c’est l’art�fact de la mort...

D - Les fins naturelles et les fins accidentelles des hommes. p. 32

- Par leur syst�me de reproduction (scissiparit�), les bact�ries peuvent-elles �tre qualifi�es d’immortelles�?... (Non, car chaque individu est unique et chaque partie �galement, ne serait-ce que par son histoire).

- � l’Usure et � la d�g�n�rescence du corps humain s’ajoutent les morts accidentelles (taux de mortalit� par vieillissement = 1/100.000 (O. Thibault), les suicides, (taux en augmentation constante pour cause d’individualisme, d’appauvrissement des relations humaines, des ravages du Dieu Argent, de la concurrence etc..) et les maladies de la civilisation (alcoolisme, tabagisme, drogues, maladies cardio-vasculaires des gens riches...).

- La probl�matique des origines de la vie implique que celle-ci a surgi de la Mort et, par usure, qu’elle s’achemine vers le m�me n�ant. (La vie �tait certainement d�j� pr�sente d�s l’origine de l’univers, au moment du big-bang etc. Les traces que l’on retrouve sont de plus en plus anciennes, - 3,8 milliards d’ann�es aujourd’hui. La vie proviendrait-elle de l’espace�?).

Chapitre 2 - La mort comme �tre premier

Tout ce qui existe est dans la mort (Nietzche, Hawking). La vie, l’existence humaine sont dans une dimension d’actualit� transitoire, la mort a la permanence pour essence. La vie provient de la non-vie, de la non conscience�: Terre 4 milliards d’ann�es, vie 400 millions (mais ces chiffres datent d’il y a 25 ans�!)

1�- La vie dans la mort�: conscience humaine et pens�e de la Mort

Repos = Mort (Pascal), alors on a invent� le divertissement...

Eros et Thanatos (Freud)�: mais la lutte est toujours remport�e par la Mort. Juste des sursis. Eros est un r�sistant.

Les philosophies de l’Inde�: �ankara consid�re comme inexistence en son essence m�me tout ce qui est susceptible de modifications. La Maya est l’illusion de l’existence des choses et des �tres et de l’univers entier. Le nirvana = le non �tre.

Bouddha�: l’impermanence et l’absence d’un soi-m�me constitue le caract�re fondamental des choses. La vie voile la mort comme l’habit le corps et la chair, le squelette...

On retrouve les m�mes principes chez certains sophistes grecs et chez Platon.

V. Jank�l�vitch (La Mort)�: ��Nous sommes n�s pour mourir... Qui fuira cette mort, fuira la vie...��.

La mort est pour la vie l’alpha et l’om�ga.

2�- L’habitacle de la mort

Lucr�ce�: les hommes vivent dans la fluctuation d’un pass� glorieux et la pens�e d’un futur meilleur.

O. Thibault�: la sexualit� appara�t comme le pi�ge de la mort

Les mythes th�ogoniques��: lutte entre un monde chaotique et un monde ordonn� dont les figures divinis�es repr�sentent les forces humaines antagonistes et la victoire du bien sur le mal�; l’homme est issu d’une nature violente et destructrice.

Freud�: la sexualit� contient des �l�ments d’agression (le sadisme en est l’extr�me)

Sade�: suivre ses passions = �tre en harmonie avec la nature qui ne d�sire que l’an�antissement total des cr�atures lanc�es afin de jouir de la facult� d’en lancer de nouvelles�; la cruaut� des enfants est naturelle.

Deux volont�s antagonistes s’affrontent chez l’homme�: la volont� de vie (reprise par certaines philosophies orientales et le Christianisme) et la volont� de mort - au c�ur de la libido vivendi et m�me dominandi. Comme la raison est unificatrice, la nature est discriminatoire�: homo hominis lupus est...

Toute �rudition est vaine et �ph�m�re��: � l’origine de l’hypersp�cialisation des formes du savoir�; l’individu pr�f�re vivre que conna�tre. Avec la peur de la mort l’homme met � l’ext�rieur quelque chose d’int�rieur. L’homme, mortalis = l’�tre pour la mort = le mourant en sursis.

En ville, les dangers de mort sont d�multipli�s.

La mort est � l’origine des cultures humaines.

Chercher le sens de la vie hors de la mort est un non sens. Respecter la vie, c’est la faire perdurer.

3 - Grandeur de la vie dans la N�antit� ou la mort

Kant souligne le caract�re pessimiste des mythes religieux d’origine et de la vie des hommes � travers l’�tude des diff�rentes religions. L’homme recherche la p�nibilit�. Il est avide, insatisfait (Lucr�ce) dans sa course vers le pouvoir et l’accumulation des richesses. La m�ditation sur la mort �claire sur le fait que nous sommes tous des ��alter-�go��.

Chapitre 3 - Des civilisations et des fins des histoires

Naissance, apog�e et chute des civilisations�: l’histoire peut montrer comment les hommes sont install�s au c�ur de l’Usure-Temporalit� et comment ils ne peuvent en sortir.

1�- la naissance d’une grande puissance

Aucune puissance ne peut s’�riger sans h�ros, aucun h�ros se manifester sans fuite devant son soi-m�me...

2�- L’apog�e de toute puissance

3�- Le d�clin des puissances

Polybe�: la d�cadence commence par la passion de dominer et par la jalousie de ceux qui seront hors du pouvoir, puis par le faste et l’orgueil des particuliers.

H�gel�: la d�cadence r�sulte de la facilit� � se laisser entra�ner dans l’habitude, � se laisser choir dans l’inactivit�. Comme l’individu, le peuple qui vit dans la jouissance du but accompli passe de l’�ge viril � la vieillesse et � la mort naturelle.

4�- L’empire romain�: gen�se et fin

La volont� de la mort est au centre de chaque victoire. Instabilit� et caducit� des choses humaines.

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2e PARTIE - Pens�e de la finitude dans l’antiquit�

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L’existence est le mode d’expression de la vie comme du temps, mais elle est plus �ph�m�re que la vie.

Chapitre 1 - La conscience de la finitude dans l’antiquit�

La pens�e de la mort a pris une tr�s grande place dans la pens�e du Moyen-Orient

1�- la M�sopotamie

Le mythe d’Athrahasis��: les dieux pr�c�dent les hommes dans le cosmos. L’origine de l’humanit� correspond au refus des dieux de travailler. Les hommes se r�voltent, les dieux les exterminent tous sauf Athrahasis (le tr�s intelligent).

Les r�cits babylonniens��: les hommes sont cr�es par les dieux et en contiennent une parcelle. Conflits entre les divinit�s qui ne sont pas immortelles, qui suit les conseils de son dieu Enki-Ea.

L’�pop�e akkadienne de Gilgamesh��: h�ros proche des dieux et qui cherche l’immortalit� (arbre de vie au fond de la mer)...en vain... Futilit� de la vie.

2 - La Gr�ce�: la pens�e de la mort chez certains pr�socratiques

Doctrine sto�cienne�: feu primordial et rythmicit� des mondes dans un mouvement �ternel.

H�raclite�: ��Vie et mort ne font qu’un��, le changement constitue leur unit�.

Emp�docle et Anaximandre�: la vie est une faute. L’usure est synonyme de devenir.

Chapitre 2 - Le moyen �ge et l’id�e du mill�narisme p. 111

1 - L’origine historique du Mill�narisme

L’apocalypse selon l’�vang�liste Jean�: le monde est livr� � des forces antagonistes qui l’entra�nent vers l’eschatologie universelle. La fin de Rome se traduit en fin du monde (principe).

2 - La conscience eschatologique religieuse

L’Islam.

Le mouvement mill�nariste de l’abb� cistercien calabrais Joachim de Flore (d�but 13� si�cle).

Les croisades au Moyen-Orient.

Les mouvements mill�naristes ont compris les �tapes mort-naissance des puissances humaines et op�r� un renouveau de la pens�e spirituelle dont un des corollaires est repr�sent� par le mouvement politique communiste.

Chapitre 3 - L’id�e de la mort humaine en philosophie

1 - La position d’un philosophe romain�: S�n�que

��Il faut penser constamment sa mort���; croyance en l’�ternit� de l’�me.

Montaigne reprenant Platon ��que philosopher, c’est apprendre � mourir��. Paradoxe avec le profiter de sa vie.

Epicure�: ��Si la mort est l�, je ne suis plus. Si je suis, elle n’est pas l�.��

2 - L’id�e de mort dans la philosophie de Schopenhauer

L’ennui est le tourment des classes sup�rieures�: sit�t le besoin ou la souffrance en repos, il s’installe du fait de la conscience de notre finitude.

L’homme est n�anmoins immortel dans son essence qui est la volont�. La connaissance permet la conscience au sein du transitoire, de la transcendance de l’homme dans l’intra-temporalit�.

Conclusion�: la n�antitude, ce n’est pas l’�tre de la mort (n�antit�) mais sa forme particuli�re de priver les hommes de leur exister.

Le mourant en sursis ne poss�de que l’�ternit� de l’instant, la densit� int�rieure du pr�sent comme profondeur et pl�nitude. Vivre avec mesure est la garantie du bien vivre et plus longtemps. L’amour r�ciproque est la volont� de la vie.

Levi-Strauss�: c’est dans l’homog�n�it� de la culture que r�side la possibilit� de d�cadence.

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3e Partie - d�ploiement de l’usure temporalit� sous la forme de la dynamique hebreu-pharaon

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Chapitre 1 - Gen�se et devenir de l’Occident�: la civilisation occidentale et l’id�e d’occidentalit�

1 - Du point de vue de l’histoire (les origines)

Au 3e mill�naire av. J. C�: foyer de civilisation dans mer Eg�e puis civilisation grecque puis Rome et naissance du Christianisme puis Empire carolingien au 8e si�cle (cf. Pierre Rich�) constituent une unit� culturelle et spirituelle sauf pour les Juifs (cf. Descl�e de Brower. Cette societas christianas (Marc Bloc) est n�e dans le nord de la France actuelle et l’Allemagne occidentale.

Oswald Spengler�: l’occident s’oppose d’une part � l’antiquit� gr�co-romaine, d’autre part aux autres cultures historiques de la plan�te (catholicisme contre paganisme)

2 - Le d�voilement de l’usure temporalit�

Pour l’anthropologue Jaulin, il s’agit d’un esprit originaire du Proche Orient - Abraham arrive en Egypte + mouvements migrateurs entre -1800 et -1200 + installation des Jud�ens (Juifs) et naissance du monoth�isme, culte de Aton, �mergence du proph�te Mo�se (+ les babyloniens) - au sein duquel appara�t le caract�re abstrait d’1 Dieu � caract�ristiques pharaoniques (cf. Freud)�; C’est � dire que l’autre est celui que l’on nie sachant que pour les h�breux, l’autre est celui qui vous nie...

HEBREU-PHARAON�: c’est l’esprit venu d’ailleurs qui a subi une mutation substantielle en occident et qui est ind�finiment � la recherche d’un ailleurs, une perp�tuelle projection d’un au-del�. En tant qu’esprit, il est vide et en tant que r�alit� mouvante il est vidant...

Paul Ricoeur (+ Nietzche)�: source juive + origine grecque = fondements de notre culture occidentale.

3 - Le d�ploiement du soi

Jaulin�: cette ��n�gation-extension�� est seulement un mouvement dans le mouvement n�gateur de l’occident qui fait une part trop belle au juda�sme.

Heidegger�: nihilisme = mouvement fondamental de l’histoire de l’Occident qui a donn� tant de catastrophes mondiales.

Les indiens guarani�: le multiple temp�re la propagation du mal.

2e principe de la thermodynamique�: fin de l’univers correspond � l’homog�n�isation de l’�nergie, la vie physique (la diff�renciation) � son h�t�rog�n�isation�; la dialectique (cf Lupasco) de ces deux ph�nom�nes constitue l’harmonie du monde.

En biologie�: la cellule, plus complexe a supplant� les protobiontes.

Le monde est fait de pars totalitas totalitatis in totalitate = parties totales de la totalit� dans la totalit�.

L’orbe n�gateur = esprit du soi occidental est, depuis 1000 ans, le moteur de l’histoire.

Chapitre 2 - L’Occident�et le destin du monde

1 - Les d�couvertes et les conqu�tes

= extensions du soi occidental

Big Bang�: expansion de l’univers puis r�tractation (Big Crunch)�: analogie avec l’orbe n�gateur occidental. Au 15�me si�cle�: la plupart des autochtones sont pacifistes mais l’esprit n�gateur les renie.

2 - Les invasions et les colonisations

Protestations de Rousseau (contrat social)�: les pays les plus industrialis�s seront les plus grandes puissances coloniales. L’esclavage des noirs est � la base de l’enrichissement occidental et de l’appauvrissement de l’Afrique (cf Suzanne Pillorget, J. ki-Zerbo). L’extension-n�gation est une r�alit� historique. Entre les 15�me et 19�mesi�cles, 100 millions de noirs ont �t� esclavag�s.

3 - La n�gation et l’occidentalisation des autres civilisations

(Rousseau, M.�Duchet, Ki-Zerbo)

C’est une n�gation physique mais �galement culturelle qui s’est op�r�e (et op�re encore...) en vue du ��salut�� occidental. G�nocide des Am�rindiens (Pierre Clastres, Watchel), ethnocentrisme. L’abolition de l’esclavage a lieu pour des raisons �conomiques (patrons industriels) et non humanitaires...

Pourtant Kant a soulign� l’���essence virtuelle�� commune � l’humanit�.

Michel de Certeau�p. 91�: la raison a dans son autre, hors de soi (les classes, les races inf�rieures), ce qui la fait produire�; au 19�me, avec Jules Ferry,) il s’agit de civiliser le monde colonis�. Selon p. Jaulin, aujourd’hui, la colonisation se fait toute seule de l’int�rieur dans un mouvement inexorable d’acculturation. La raison m�caniciste homog�n�isante ne risque t-elle pas d’annihiler le raisonnable du multiple culturel�?

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4e Partie
Vers la voie de l’occidentalite universelle. le triomphe de l’orbe ��thanatotique��

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Chapitre 1 - l’omnipotence de la raison m�caniciste

La raison m�caniciste h�g�monique exclut la science fondamentale et la connaissance int�ress�e par le vrai et le faux. Elle s’�rige en guide pour un monde aveugle.

Marcuse�: la raison et le progr�s technique circonscrivent tout changement politique et social qualitatif et dessinent les fronti�res des d�sirs de bonheur�: � savoir le mat�rialisme.

Marcuse�: ��Le sujet ali�n� est absorb� par son existence ali�n�e���; pens�e et comportements sont unidimensionnels.

Mais aujourd’hui on assiste � la d�gradation des pays du sud et peut-�tre � ceux de l’occident. On est pas si loin de ��1984�� ou du ��meilleur des mondes�� d’A. Huxley

La soci�t� industrielle tend au totalitarisme �conomico-technique et a substitu� l’id�e de progr�s scientifique � celle de progr�s technique.

Chapitre 2 - Les illusions de cette raison divinis�e p. 213

La science est la religion de l’occident mais elle n’�tudie que ce qu’elle reconna�t et aboutit sur des techniques dont certaines sont mortif�res. Elle est au service de la rentabilit� imm�diate du capitalisme moderne.

1 - Le sens de la foi scientifique

(cf Levy Leblond, Heisenberg)

A�: Au si�cle des lumi�res�: progr�s de la raison = progr�s scientifique = progr�s mat�riel + spirituel (moral) = perfectionnement des m�urs par l’esprit + positivisme (Berthelot) aboutissent au scientisme�:

19e�: la science �quivaut � l’expansion mat�rielle et quantitative en vue de la productivit�

20e�: gaspillage et pollution

La science = dynamique structurante�: tout ce qui est r�el est scientifique�; c’est le moteur du d�veloppement (dont les d�bats portent surtout sur les modalit�s et non les finalit�s (Gosselin), � savoir, l’autonomie des pays concern�s...

B�: Le si�cle des d�sillusions p. 229

La science n’a pas abouti � la ��fraternit� universelle��. Le progr�s n’est pas illimit�. Il aggrave les in�galit�s humaines�: le gaspillage c�toie la mis�re. C’est la juste-injustice (R. Aron)�: ��L’homme ne peut devenir ma�tre et possesseur de la nature sociale��

La t�l�vision devient un frein � l’expression individuelle et � la communication + bourrage de cr�ne + d�sensibilisation et passivit�.

La m�canisation�: cr�e du ch�mage. L’ouvrier attach� � la machine = le membre vivant d’un m�canisme mort (Marx) cit� par Mounier (la machine en accusation). L’augmentation des cadences entra�ne celle de la mort des ouvriers.

La science est au service de l’arm�e et de la guerre.�

Aujourd’hui de grands savants s’int�ressent au monde politique, � la philosophie, l’histoire, l’anthropologie (Jacquard, Testard). Il n’y a pas d’humanisme scientifique.

2 - Des cons�quences du pouvoir technique

(n’oublions pas Tchernobyl�!...)

A�: Les illusions du bonheur p. 253 (on est loin de la pl�nitude de soi). Davantage de suicides dans les pays les plus d�velopp�s ...La France = le pays du m�dicament (prozac, viagra..). La sauvagerie et la barbarie, l’ins�curit� r�gnent dans New York. La ville devient un lieu de mort et de d�veloppement de l’alcoolisme/tabagisme/drogues/exc�s sexuels...

B�: La mont�e de l’anarchie religieuse op�re comme un ��ailleurs�� de substitution p. 267

L’incroyance est le r�sultat des mensonges du religieux (l’ath�isme supposerait une opposition � des dieux existants). Elle modifie le sens du lien invisible qui unit l’homme � son milieu (en particulier, la nature).

Le christianisme, les sciences et techniques ont donn� naissance � de nouvelles divinit�s � la souplesse d’un cam�l�on mais � l’identit� rigide�: c’est une religion mat�rialiste et enracin�e dans le d�sir. L’image est pan-voyante et pan-d�sir�e. Dieu est le p�re fantasm� (Freud).

La d�sillusion implique la recrudescence des sectes (Moon, Mahi-Hari, Jim Jones) cf Gosselin.

La technique a am�lior� les conditions de vie mais priv� l’homme de la compl�tude de son �tre et de la paix.

La mort de l’ordre social (anarchie) est un facteur mortif�re

Le d�veloppement �conomique occidental se nourrit du pillage des ressources non renouvelables du sous-sol entra�nant la mort de la terre et de la biosph�re.

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5e Partie
La triple expension de l’orbe ��thanatotique��

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Chapitre 1 - Le mod�le unique de d�veloppement �conomique

Le processus mortif�re � l’�uvre contre les civilisations non europ�ennes date de 600 ans et se poursuit (Jaulin).

L’obligation du rendement entra�ne la r�duction et quasi extinction des pr�rogatives subjectives�: l’�tre humain devient une entit� math�matique (F. Dagognet).

La Banque mondiale et le FMI sont des missiles de la raison m�caniste pour l’agencement structurel des pays en voie de d�veloppement.

La croissance n’est pas illimit�e, plut�t l’accroissement des richesses des plus riches. La logique de la concurrence affame les pays contrairement � la coop�ration originelle (Afrique et Am�rique Latine (cf. monde diplomatique )�; ex de la Ghan�e�: plus forte croissance en 93/94 (+5,6 %) et aucune augmentation du niveau de vie des habitants.

La pens�e unique est le corollaire d’une soci�t� productiviste issue de la raison m�caniste.

Int�r�t des O.N.G (mais qui peuvent se concurrencer), du d�veloppement autocentr� pour parvenir au fara da s� (faire les choses par soi-m�me).

La dette des pays du sud (1.300 milliards de $ en fin 20�me si�cle) s’est creus�e � coup de trafic d’armement, de fuites de capitaux en Suisse, d’achats inadapt�s ou superflus, et de l’exploitation des masses.

G�rard de Bernis�: il fallait une issue � la crise mon�taire internationale en 76 et ce fut l’endettement du sud...

Jaulin�: ��Le tiers monde se retournera contre ses conqu�rants apr�s l’ethnocide dont il fut victime��.

Ziegler�: humanisme bas� sur l’identit� ontologique de tous les �tres humains�: ceux qui souffrent nous font souffrir aussi.

L’exploitation continue (ex du Katanga�: cobalt + cuivre p. 304) par l’interm�diaire des lobbies.

Kwam� N’Krumah�: d�nonce le n�o-colonialisme, soutient le panafricanisme torpill� par F�lix Houphou�t.

L’autonomie du continent africain et le partage des richesses sont des perspectives positives. Les pseudo-ind�pendances sont des ��dictatures de militaires ou de bourgeoisies compradores�� (Ziegler) sont des protonations d�pendantes du centre m�tropolitain (le ��pr�carr頻 des pays francophones p 307).

Echec du ��front de refus��� socialo-communiste

Les �lites africaines ont troqu� le soucis du bien communautaire dans l’esprit des traditions africaines contre la jouissance et la fi�vre du pouvoir politique et �conomique � l’occidentale.

La concurrence avec les pays d’Asie entra�ne la chute de l’aide au d�veloppement des pays d’Afrique (cf. Fran�ois Chesnais P 311).

Les coop�rants sont des ��faiseurs de CFA�� anim�s de sentiments de sup�riorit� par rapport aux noirs pauvres.

L’Afrique sub-saharienne concentre son agressivit� sur elle-m�me � l’inverse du processus H�breu-Pharaon. L’Asie du sud-est a refus� toute tutelle occidentale et se d�veloppe (mais � quel prix�!).

La politique d’immigration z�ro met en place de nouveaux sh�rifs aux fronti�res alors que le tourisme occidental exporte des maladies (sida en Tha�lande). On freine ainsi la vitalit� g�n�tique (croisements sexuels) et la diversit� alors que A. Jacquard �crit ��Eloge de la diff�rence - la g�n�tique des hommes��.

Chapitre 2 - Identit� et unit� d’un mod�le culturel�: le risque d’homog�n�isation des cultures et la dimension implicite d’une mort annonc�e

Sous un masque de cosmocit� se cache le vide et la mort (Jaulin).

Le sentiment, l’�motion, l’humain dispara�t derri�re les id�es, les concepts, r�alit�s abstraites dynamiques capables de tous les maux du monde, l’id�ologie de la n�gation-destruction.

Les savants, les agents de l’industrie �conomique et financi�re, les mass m�dia, ont remplac� les colons et les missionnaires.

Dans le cas de l’ Indouisme, les castes sont issues de la soumission des peuples dravidiens aux aryens venus de Perse.

Franz Fanon�: ��La civilisation blanche a impos� aux noirs une d�viation existentielle�� notamment avec le langage... (par ex. pour les antillais)

Les p�res fondateurs puritains des Etats-Unis ont bien des analogies avec le peuple h�breu

Le pouvoir, l’amour du pouvoir (politique, industriel, administratif, pouvoir de l’argent) est toujours exclusif, totalitaire et implique le(s) rapport(s) de force�: c’est le Niant

200 + grandes multinationales si�gent aux U.S.A mais demain elles peuvent se retrouver en Asie (acheminement thanatotique � travers le monde entier).

Le racisme et la discrimination vont de pair avec la diff�rence visible des personnes exclues�: alternative en Hollande avec ��l’organisation des piliers�� p. 331.

Analogie entre la domination de la nature et celle des autres ethnies, civilisations. Mais les riches vivent dans la peur des pauvres (s�curitarisme et ghetto�sations).

Internet, le cyberspace��: le t�l�-contact supplante les �changes sensibles entre humains et constitue un pr�t-�-porter id�ologique, un acc�s rapide aux consciences, un pr�t � penser. La plan�te enti�re est soumise aux m�mes sch�mas de d�veloppement.

Chapitre 3 - L’imp�rialisme de l’industrie financi�re�: mutation de la dynamique h�breu pharaon dans l’intelligence de la finance internationale

Fable du roi Midas qui finit par mourir de faim et de froid et correspondance avec la ��chr�matistique��d’Aristote = technique d’enrichissement continu. La monnaie a perdu sa valeur d’�change (troc).

La fortune des 3 hommes les plus riches du monde d�passe en 99 le PNB des 35 pays les moins riches et de leurs 600 millions d’habitants.

Finance = industrie qui agit comme le virus du sida et conduit vers un avenir aveugle o� r�gnent l’impr�visibilit� et le chaotique (F. Chesnais). Les m�canismes du pouvoir sont illisibles (p. 349).

Les alternatives sont touts rel�gu�es au rang d’utopies (ex�: Ph. Herzog p. 354)

Les groupes financiers font pression sur les syst�mes politiques occidentaux (M.F Toinet p. 356)

Les privatisations entra�nent ch�mage, exclusion, et le nombre des r�fugi�s s’accro�t (18,9 millions dans la totalit� des pays en voie de d�veloppement contre 2,5 en 1970, 11 millions en 83, peut-�tre 250 millions demain�?

250.000 enfants meurent par semaine + 850 millions de personnes n’ont pas de nourriture d�cente (quantit� et qualit�) + le sida + la tuberculose et la rougeole (p. 357)�: c’est l’�chec du mode de d�veloppement occidental et la main mise sur leur destin�e par l’industrie financi�re internationale (FMI, Banque Mondiale, OMC)

Lobbies pharmaceutiques�: r�gression du droit � la sant� dans le tiers monde

Les 3/4 de la plan�te se partagent 1/5 des revenus. Dette = 10 fois le montant de l’aide ext�rieure

En occident�: les plus grosses entreprises sont celles qui licencient le plus (p. 362)

Ressources limit�es de la plan�te�: comment survivra t-on�?

La taxe Robin sur les produits financiers (0,5 %) fournirait 500 milliards de�$ contre 40 n�cessaires ...

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6e Partie
Limites inavou�es de l’homme

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Chapitre 1 - Les effets ��thanatotiques�� du triomphe de la raison m�caniste

Des avertissements�:

Francis Bacon�: ��On ne peut vaincre la nature qu’en lui ob�issant���;

La Bible�: le fruit d�fendu de l’arbre de la connaissance�;

Spinoza ��Nous voudrions que la totalit� du monde se pli�t aux habitudes de notre raison���;

Au Nord, l’homme conqu�rant - de la nature, de l’espace - perd le sens de sa relation � eux alors qu’au Sud, l’homme se consid�re comme un infime �l�ment et il cohabite.

1 - La conqu�te de l’homme par la nature p. 377

Il conduit � l’amenuisement progressif des lieux n�cessaires � l’�panouissement de la vie

2 - Le risque de la surpopulation p. 381

(chiffres p. 384/385)

A Les pays riches d’Asie et d’Occident p. 386 (Asie = 60% de la pop mondiale)

La r�gulation des naissances en chine entra�ne l’abandon des enfants et le vieillissement de la population.

�Les zones oekoum�niques au Japon sont tr�s r�duites�: expulsion des vieillards et avenir impossible.

32 millions de pauvres absolus aux U.S.A.

Europe�: 20% de pop mondiale. Densit� la plus forte (95 ha /km2 ), 1,5 fois plus que l’Asie, 9 fois plus que l’Am�rique, ou l’Afrique. Environ 550 millions d’habitants. En France, doublement de la pop en 60/80 ans.

Pas de nature dans les ZUP (zones urbaines prioritaires)

Exigence de bonheur personnel de plus en plus forte. L’enfant devient encombrant ou suscite diff�rentes peurs�: �conomiques, morales, m�taphysiques

B- Les pays en d�veloppement p. 397

Effet pervers des progr�s de la m�decine

L’Afrique�: 12,5% de pop mondiale. Densit� la plus faible. Pop aura doubl� en 2025

Proche-Orient�: pas de surpeuplement

Moyen-Orient�: p�trole

Am�rique Latine�: Br�sil et Mexique prisonniers des banques am�ricaines sinon sont �conomiquement riches. Les autres pays sont en surpeuplement.

Asie�: pouss�e d�mographique dangereuse au Bengladesh, Pakistan, Inde�: population tr�s jeune, grande mis�re, exode rural.

Ch�mage croissant des jeunes de moins de 25 ans dans les pays riches (1/4).

Chapitre 2-La pollution et ses cons�quences p. 409

La plan�te est un �tre vivant. Probl�me du r�chauffement climatique�; cf Bilan du monde 1998�; l’effet de serre (plusieurs degr�s par si�cle).

1 L’extension continue de la pollution p. 413

Combustibles fossiles et dangers de l’oxyde de soufre. L’atmosph�re (une dizaine de kms d’�paisseur) entrain d’�tre satur�e par la pollution. Il y a m�me des brouillards au dessus des p�les.. Les USA �jectent plus de 140 millions de tonnes polluantes chaque ann�e outre celles des autres pays ...les cons�quences sur la sant� sont graves (nouveaux cancers et maladies), la nourriture est frelat�e par des d�chets de toutes sortes.

2 La pollution des eaux p. 423

C’est un probl�me �norme li� � la croissance exponentielle de la conso et du gaspillage relatifs � l’augmentation des habitants. Atrophisation = dangereuse diminution du fonctionnement biotypique de l’eau qui est due aux d�chets d�vers�s (y compris dans les mers et oc�ans).

La crise de l’eau se continuera par une guerre de l’eau et ensuite une p�nurie...

3 La menace de l’�quilibre naturel p. 433

F. Dagognet�: �pist�mologue fran�ais�: le philosophe doit s’int�resser aussi � la mati�re ainsi qu’� ses d�tritus, son c�t� laid et sale p. 434�: philosophie �cologique

J. Tricart�: l’impact n�gatif de l’homme sur la nature est aggrav� par les mauvaises conditions �conomiques.

Probl�me des centrales nucl�aires ( dangers et d�chets + r�chauffement des eaux). Un gramme de plutonium donne le cancer � 100.000 personnes.

La pollution agit sur les pr�cipitations en les restreignant, sur les vents violents en les amplifiant.

Les avions perturbent le climat (d�viation du Jet-stream � l’origine de la d�sertification du Sahara).

En 1999�: gigantesque nuage de pollution sur l’oc�an indien p. 440.

La pollution s’est mondialis�e et se g�n�ralise par le biais des oc�ans, de l’atmosph�re et de l’alimentation. La plus grave est celle de l’eau apr�s le risque d’�touffement.

Chapitre 3 - La r�duction progressive des surfaces habitables

1 - Les villes�: zones supra-urbaines

(cf Ren� Dumont ��L’utopie ou la mort��

Pr�visions alarmantes (alarmistes�?) p. 445�: conurbation et sururbanisation quand les villes se rejoignent. Probl�mes psychologiques, maladies li�es au stress (p. Zimbardo�: �tudes sur des villes aux U.S.A). M�me chez les rats�: �puisement des hormones cortico-surr�nales sollicit�es par le stress. Probl�me des d�chets urbains p. 449. Dangers industriels (Cevezo et Minamata par ex).

2 - La campagne p. 452

Ecocide = terricide + animalicide. Les engrais + pesticides + d�tergents polluent les terres, puis les eaux (lessivages par pluies). On trouve du DDT dans l’alimentation des animaux. Dangers li�s � la radio-activit� (centrales). Le tourisme lui-m�me pollue.

3 - L’extension de la d�sertification p. 463

(cf. les Ehrlich / Tricart / Dumont)

Plus de 1/3 de la surface du globe est d�sertique et 15% de la population y habite. Plus de 9 millions de km2 de d�serts cr�es par l’homme et les d�serts impliquent des s�cheresses puis des famines (ex�: Sahel). 78 sur 628 millions de personnes sont actuellement menac�es (Chili, Chine, Mongolie, Inde, Irak, Niger, Pakistan, Mali, Namibie, Egypte, Tunisie, Alg�rie, Maroc etc..)�. L’Afrique sub-Sah�lienne est tr�s menac�e et subit des comp�titions � l’int�rieur d’un m�me pays (Tunisie, Niger, Isra�l).

Les monocultures (S�n�gal) et d�forestations (C�te d’Ivoire) sont vecteur de d�sertification.

Le progr�s a atteint un seuil critique. Le mal caus� s’�tale et s’amplifie comme une gangr�ne, un cancer.

Les probl�mes fondamentaux de l’humanit� sont d’ordre mondial (pollution atmosph�rique + �puisement des ressources + p�nurie alimentaire + surpopulation locale).

Dangers des catastrophes atomiques + manipulations g�n�tiques.

L’apprenti sorcier qu’est l’homme est un fossile culturel (Aur�lio Peccei)�: le saut de la culture n’a �t� que technologique.

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L’indiff�rence et l’aveuglement sont des facteurs de destruction de l’humanit�.

Mais la nature (m�re g�nitrice) reprendra le dessus ...

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7e Partie
Cr�puscule occidental et d�clin du monde

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La conqu�te de l’espace profiterait � une �lite (ing�nieurs, scientifiques technocrates, financiers) mais sera en r�alit� impossible.

L’extension de la vie en mer (villes plateformes) est tr�s limit�e par la difficult� des conditions de vie. Il existe d�j� des comp�titions internationales pour la p�che.

La d�cadence signifie la chute d’un �tat suppos� meilleur, glorieux et hautement riche dans un �tat profond�ment contraire. L’avenir est bouch�. Marasme. En Allemagne on parle du nihilisme de la jeunesse et en France pas bien mieux (Louis Le Prince Ringuet p. 483))

Exister n’est-ce pas se faire en travaillant, non pas pour un salaire mais en exer�ant ses facult�s dans 1 activit�?

Oswald Spengler (p. 486)�: d�clin de l’intelligence et de la cr�ativit� en occident dus � la puissance de l’argent qui appauvrit la spiritualit� en d�veloppant uniquement des capacit�s, des facult�s purement techniques, rentables dans l’imm�diat.

La haute finance veut de plus en plus la m�diocrit� des producteurs et consommateurs et s’�vertue � faire baisser le niveau intellectuel des citoyens.

Chapitre 1 - G�n�ralisation des facteurs de d�cadence

Horace�: la cupidit�, l’avidit�, sont les maladies �ternelles des hommes.

Ph. Ari�s�: l’attachement � la mati�re rend l’homme indigne de lui-m�me.

J.F. Raymond�: L’homme riche est celui qui �prouve sa propre r�alisation comme une n�cessit� int�rieure p. 491.

Saint-Augustin�: le bonheur est dans la simplicit�, dans l’optimum de la jouissance et dans la mesure exclusivement.

Rendre � l’homme sa noblesse, au lieu de sombrer dans les pires m�urs v�nales (prostitution des enfants qui rapporte de gros march�s � certains �tats par le biais du tourisme). La p�d�rastie - au sens de p�dosexualit� - gagne les pays d’Afrique (S�n�gal).

La mort des dieux d’une culture, c’est la mort de l’�me de cette culture et de sa r�gulation. La crise de la conscience vient de la destruction de toute v�rit�, de tout fondement r�el des traditions, des religions, de la science.

La publicit�, la formation livresque, l’�ducation intellectuelle font que les gens se d�sint�ressent de leur propre culture (dans les pays investis par H�breu-Pharaon)�: leur d�cadence culturelle n’est-elle pas leur d�sagr�gation par leur propre n�gation�?

L’inhumanit� r�gne dans les m�gapoles urbaines (U.S.A) + la corruption de la police (Italie) quand elle est trop repr�sent�e.Le ��super civilis頻 est celui qui se moque de tout, m�me des sentiments humains.

Louis Vincent Thomas (p. 501)�: la ville est 1 lieu d’ali�nation et de r�pression.

En Afrique�: De plus en plus de ��parasites�� vivent � la charge de leurs familles. Selon les experts de la BIRD, il y aura des centaines de millions de ��pauvres absolus�� dans les pays du tiers monde � l’aube du 3e mill�naire (300 � 700) et plus de 500 millions de nouveaux prol�taires.

L’usage des drogues se r�pand en Afrique (p. 505)�: c’est un nouveau commerce du � la sururbanisation rapide, � l’�clatement des grandes familles, aux pertes de rep�res.

L.V. Thomas�: la m�gapole est le ��r�v�lateur le plus criant des vices de la soci�t� productiviste et marchande���; d�cadence physique, morale et psychique.

Chapitre 2 - Universalit� et d�pendance

L’identification au niveau du social, du politique, de l’�conomique, au mod�le occidental entra�ne la monotonie des paysages urbains, l’illusion d’un meilleur niveau de vie, une impasse sans avenir.

L’abandon des syst�mes d’exploitation traditionnels agricoles en Afrique implique une d�pendance vis � vis de l’�tat. L’ancienne �conomie (autarcique) �tait le fruit d’un choix, d’une sagesse ancestrale (cf Rodolfo Stavenhagen p 508) et permettait de nourrir sa famille. Aujourd’hui, apparition d’un prol�tariat honteux et qui subit les fluctuations du march� des denr�es industrialis�es (caf�, cacao, bananes).

L’endettement des pays pauvres augmente

Les nouveaux dirigeants sont des facteurs d’instabilit� politique et de freinage du d�veloppement (Gilbert Blardonne p. 511). Ex�: C�te d’Ivoire et Capitalisme fran�ais p. 511

Il faudrait pouvoir renvoyer l’ensemble du sous-prol�tariat et les parasites dans les campagnes et leur faire se r�approprier des syst�mes agraires autarciques.

Avec J. M Albertini�: pour un d�veloppement solidaire et non solidaire des pays du tiers monde.

Avec Bairoch�: vive l’industrialisation�!

Probl�matique du Bengladesh p. 517

G. Blardonne�: ��La reconstitution de la personnalit� d’une soci�t� ne peut qu’�tre le fruit d’une mystique du d�veloppement s’inscrivant dans la tradition d’une civilisation.

La p�nurie annonc�e du p�trole n’est pas forc�ment r�elle (cf Inde) + possibilit�s de p�trole synth�tique (huiles lourdes exportables dans la plupart des pays du monde) p. 521

Rapport Meadows (72)�: The limits to growth (halte � la croissance... et sans distinctions de pays) avant l’�puisement des ressources naturelles avant fin 21e si�cle.

Rapport du Club de Rome de Mesarovic et Pestel (74)�: plus souple que le pr�c�dent�: ��Une strat�gie pour demain���: monde divis� en r�gions et croissance calcul�e�: plus l’action de coop�ration (aide, limitation des naissances, recherche de sources d’�nergie, politique agricole etc.) sera retard�e, plus elle co�tera cher�!

Pour J. Bernard�: si l’homme d�sire transformer ses conditions d’existence, il doit se transformer lui m�me et en m�me temps ses repr�sentations p. 524.

M.�Leenhardt�: les colons ont tent� volontairement de d�cimer les Canaques (Nouvelle Cal�donie) avec l’alcool (la m�me chose a �t� faite � l’encontre des am�rindiens)

S. Andriamirado (96)�: � propos du train de vie des milliardaires za�rois (blancs) p. 527.

Mehl�: sur le caract�re �ph�m�re des civilisations p. 528.

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Conclusion
La fin des morts culturelles spatio-partielles

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A. Jacquard nous fait d�couvrir la relativit� temporelle de l’apparition de l’�tre humain en regard de l’�ge de la plan�te (4 milliards d’ann�es) et des premi�res formes de vie (3,5 milliards d’ann�es minimum...). L’homme appara�t tel un simple art�fact, r�cent et fragile, au sein de l’histoire cosmique. La vari�t� g�n�tique et les diversit�s culturelles qui le composent ont �t�, en d�pit du ph�nom�ne d’usure et de d�cadence propre � chaque civilisation, les moteurs les plus puissants de sa survie et de son �volution.

Mais cette mosa�que culturelle pr�sente depuis pr�s de 100 � 200.000 ans (apparition de l’homo sapiens sapiens) est actuellement en voie d’homog�n�isation et de disparition. Les mouvements homocentriques et pulsatiles des soci�t�s humaines ont disparu sous l’h�g�monie d’un mod�le � la fois totalitaire et phagocyteur, garant de la n�gation des diff�rences des autres traditions et repr�sentations du monde.

Le sch�ma de d�veloppement occidental, qualifi� de ph�nom�ne H�breu-Pharaon, est un v�ritable rouleau compresseur qui, apr�s avoir �t� esclavagiste est devenu n�o-colonial et qui, se justifiant par les seuls crit�res d’une raison m�caniciste et d’un progr�s strictement mat�riel, voue un culte � une science technicis�e asservie aux pouvoirs financiers et aux lois du profit imm�diat.

D�s lors, quelques nantis obnubil�s par la peur du pauvre iront se disputant des lambeaux de plan�te et des ressources de plus en plus rares condamnant le reste de l’humanit� � un avenir digne d’un��meilleur des mondes��.

Ainsi nous assistons et coop�rons la plupart du temps dans le silence et l’indiff�rence � un processus de pollution et de destruction des oekoum�nes et � l’horizon, de l’humanit�.

Au c�ur du d�ploiement aveugle de l’appareil occidental et en l’absence cruelle de progr�s moral ou spirituel, c’est l’id�e m�me de progr�s qui est en cause, celui-l� m�me qui occulte les r�alit�s intrins�ques des m�canismes de r�gulation que la vari�t� des ethnies et des strat�gies de vie avait mis en place.

La fl�che du progr�s est d’ores et d�j� fich�e dans les plaies de l’inexorable extermination de l’humanit� en l’homme et de l’aggravation des in�galit�s. H�breu-Pharaon devra ralentir son cheval fou sous peine de conduire l’humanit� � la n�antit� et � la mort.

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juin 2007 par Cathy Paquignon


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