Première publication sur Hommes et Faits, octobre 2000
Les textes qui seront édités
ici sont une invitation à la réflexion ; ma vision des légendes des
dieux du golfe du Bénin n’est pas du tout narrative ; elle extrait ce
qui en est l’enseignement selon moi.
C’est dire que je ne serai pas le représentant « officiel » de la
culture des peuples du golfe du Bénin. Vous n’y trouverez ni folklore
ni ésotérisme d’aucune sorte. Mon propos ne réside pas là, d’autant que
cela masque l’essentiel (toujours selon moi). Bien entendu, chacune des
explications que je donne repose sur des éléments d’analyse que
chacun peut évaluer, contester et même rejeter.
Le
golfe du Bénin (l’Ouest du Nigeria ; le sud des républiques du Bénin et
du Togo) est le théâtre d’une pensée de vie qui mêle très étroitement
l’homme et un ensemble de divinités dont la manifestation la plus
connue est le vodou. On considère le
vodou comme un culte, c’en est un en effet, mais pas
seulement cela, car l’objectif essentiel n’est pas, à mon avis,
l’accession, la fusion de l’Etre dans La Divinité Suprême ; il est,
certes, la recherche du développement spirituel de l’homme mais
surtout, il vise à l’avènement d’une société harmonieuse. Comme nous le
verrons plus loin (Les caractéristiques) cette vision ne s’arrête pas
aux peuples de la mouvance des dieux du Vodou.
Avant d’aborder les données de la mythologie, nous pouvons prêter une
attention particulière au lieu et aux hommes qui y vivent.
Les femmes vodous emportent avec elles leurs poupées mortuaires. Sculptées après la mort des enfants, celles-ci offrent de nouveaux corps aux âmes errantes. (tradition Yorouba qui remonte à Kémèt) |
Pour en savoir plus sur l’origine africaine et plus précisément égyptienne du vaudou, consultez : De la Magie à Kémèt (Égypte antique) au Vodou haïtien