[Hommes et Faits] > Anthropologie

�tude anthropologique de L’art en Afrique noire

sens et finalit� du beau dans la sculpture des peuples sub-sahariens, en g�n�ral, et chez les Ly�la du Burkina Faso, en particulier


Comme forme de communication et de langage porteur de message � l’intention des membres d’une communaut� qui se refl�te en lui et y communie, l’art appara�t comme un facteur de communion sociale. Il porte l’histoire et exprime la culture du groupe social o� il est n�.
L’art est avant tout un v�hicule de communication dans une soci�t� donn�e... Par cons�quent l’entreprise artistique ne se situe pas seulement au niveau des activit�s humaines li�es aux valeurs spirituelles, mais elle constitue aussi un facteur actif d’organisation sociale et, partant, un de ceux qui permettent aux hommes d’agir sur leur propre milieu.

R�sum�

Les arts plastiques des peuples noirs au Sud du Sahara �taient, jusqu’ici, consid�r�s comme des objets cultuels sous forme de statuettes en bois, en terre cuite ou en bronze (laiton). En r�alit�, ils repr�sentent non seulement des divinit�s, des effigies d’animaux, mais aussi des individualit�s historiques qui ont demand� que leur personne soit inscrite dans un mat�riau sous leur meilleur jour, c’est-�-dire pendant leurs jeunes ann�es. Ainsi, par-del� la fonction religieuse des formes artistiques (peintures, sculptures, danse etc.), une observation minutieuse des objets (masques et statues) d�voile leur qualit� naturaliste, fortement stylis�e. Ils r�v�lent m�me la recherche universelle de l’id�al du beau en repr�sentant la place de l’Homme en ce monde en tant qu’il aspire au divin.

Aussi, au-del� des a priori qui nuisent � l’observation esth�tique, � la juste appr�ciation des �uvres d’art des peuples africains, l’art n’exprime pas seulement la puissance du divin, la sacralisation de la nature, mais aussi la beaut� de l’Homme � travers ses diverses formes d’expression artistique.

Mots-clefs�: art, sculptures, masques, beau, beaut�, danse, peuples sub-sahariens, valeurs culturelles, divinit�s, puissances.

L’auteur

Pierre Bamony, Doctorat d’Anthropologie Sociale et d’Ethnologie (Universit� Blaise Pascal - Clermont II — 2001), Doctorat de 3� cycle de Philosophie (Paris IV Sorbonne), D.E.A. d’Anthropologie (E.H.E.S.S - �cole des Hautes �tudes en Sciences Sociales - de Paris), Ma�trise de Philosophie — Licence de Philosophie — Baccalaur�at.

— Actuellement, il est Professeur de Philosophie dans un Lyc�e et de Sociologie dans une classe pr�paratoire aux Instituts de Formation aux Soins Infirmiers. Il a entrepris des recherches anthropologiques et socio-anthropologiques qui ont donn� lieu � un certain nombre de publications�:

To Eskhaton, le triangle de la mort — Essai d’anthropologie critique, Grenoble, Thot 2000, 559 p. www.editionsthot.com�;

La solitude du mutant — �loge de la bi-culture (�tude des rapports entre Fran�ais et Communaut�s �trang�res � partir de sa propre exp�rience au milieu des Fran�ais. Cette perspective s’apparente � une d�marche de ��sociologie participative��), Grenoble, Thot, 2001, 426 p. www.editionsthot.com

Structure apparente, structure invisible. L’ambivalence des pouvoirs chez les Ly�la du Burkina Faso (th�se de doctorat d’anthropologie sociale et d’ethnologie, publi� en juin 2004 par l’ANT — Atelier national des reproduction des th�ses -Universit� Lille III)�; des articles scientifiques dans diverses revues sp�cialis�es et dans ��Anthropos��, en particulier.

Table des mati�res

R�sum� 1

Auteur 1

Table des mati�res 2

Introduction 2

I — Aper�u g�n�ral 3

II — La recherche du beau dans l’art des peuples sub-sahariens (Afrique noire)�: proc�s et d�bats st�riles dans l’anthropologie africaniste des ex-puissances coloniales 5

II — 1 — Des prismes culturels d�formants � la n�gation de toute forme du beau dans l’art des peuples africains 5

II — 2 — L’immanence du beau dans les formes artistiques des peuples sub-sahariens 9

Point de vue philosophique sur le beau 9

II — 3 — Le souffle vital du beau dans les multiples formes de l’art chez les peuples sub-sahariens 10

III — Sculptures et masques 14

III — 1 — L’art du masque�: aper�u g�n�ral de l’essence des masques 14

III — 2 — Les masques chez les Ly�la 15

A — Les objets de l’art et leur mode production 16

B — La fonction religieuse des masques 17

IV — Exhibition des masques et danse sacr�e 18

IV — 1 — Danse profane 18

IV — 2 — Parousie, esprit et enchantement des masques dans l’art du danser 19

A — La danse rituelle des divinit�s communautaires 19

B — La confr�rie des masques 20

Conclusion 21

R�f�rences bibliographiques 22

Introduction

La lecture de la riche et abondante litt�rature anthropologique consacr�e � l’art des peuples africains insiste toujours et constamment sur des th�matiques courantes devenues quasi universelles. Le regard des diff�rents auteurs eux-m�mes, qu’ils soient occidentaux ou qu’ils soient africains sub-sahariens, s’av�re comme incapable de varier de perspective. Ce fait donne le sentiment qu’� partir des premi�res th�ses (p�joratives, voire aprioritiques) d�fendues depuis le xixe si�cle, avec l’irruption dans le champ des cultures occidentales, plus pr�cis�ment des puissances coloniales (anglaises et fran�aises), les diff�rents auteurs se contentent de s’inspirer les uns des autres en r�p�tant quasiment les m�mes id�es re�ues. Il en r�sulte l’impression suivante�: malgr� de nouvelles d�couvertes incessantes qui viennent corroborer la th�se suivant laquelle les arts des peuples sub-sahariens atteignent, pour certains, comme les sculptures du royaume du B�nin entre autres, un niveau de perfection et de beaut� remarquable, les perspectives ne changent pas, ne s’enrichissent pas et ne conduisent gu�re � un esprit critique, � une remise en cause fondamentale des premi�res conceptions. Les th�ories de l’art changent en Occident, faisant advenir des perspectives et des lectures novatrices, avant-gardistes, riches, originales et pertinentes. Il en est tout autrement de celles qui ont �t� construites sur le sentiment esth�tique de l’art sub-saharien.

Quelles sont ces th�matiques �crites et r��crites, surann�es et pourtant encore persistantes, incontournables�? En effet, selon celles-ci, lorsqu’il s’agit des arts des peuples sub-sahariens, il ne saurait �tre question d’artistes mais d’artisans en ce qu’ils produisent des objets essentiellement utilitaires et dont la finalit� n’est jamais d�sint�ress�e. Il s’agit surtout d’objets th�urgiques (religieux) qui repr�sentent des interm�diaires entre l’homme et l’univers suprasensible, entre l’humanit� en d�sarroi et des dieux avides du bien nourricier de l’homme pour �tre reconnu. Ainsi en est-il de la statuaire — animalier ou non — m�diatrice d’un symbolisme spatial, astral. Elle se contente de transfigurer les supports naturels en insufflant une �me surnaturelle. D�s lors, la question du beau est enti�rement occult�e de ces th�ses.

Quand bien m�me on consent � reconna�tre quelque g�nie � certains artistes, on s’empresse de dire qu’ils ne sauraient faire preuve d’originalit� en ce qu’ils sont incapables ou interdits de repr�sentations abstraites, de libre cr�ativit�, de fantaisie inventive, imaginative. Pourtant, hormis des sentiments de principe aprioritiques, on ne peut qu’�tre �mu devant des statuettes en bois, en bronze ou en ivoire de l’art du royaume du B�nin (If�), des Dan, des Gouro ou des Baoul� de la C�te d’Ivoire pour ne citer que ceux-ci. Les �uvres d’art transpirent de la beaut� esth�tique qui manifeste la puissance cr�atrice de leurs auteurs. La contemplation de celles-ci confine � une forme d’ach�vement, de perfection dans la volont� de traduire une figure de l’id�al du beau. Et c’est essentiellement celle-ci qui nous saisit tout entier et nous projette dans le contentement esth�tique.

Rompant avec ces th�ses surann�es mais couramment reprises, nous t�chons de montrer que la recherche du beau dans l’art des peuples sub-sahariens d�borde des cadres d’un genre particulier d’art. Elle est inh�rente tout autant � la sculpture qu’� la musique, � la danse, aux formes diverses de d�coration des corps et de l’habitat. L’art y est per�u comme une perp�tuelle c�l�bration du souffle du beau dans l’ensemble complexe des formes artistiques de l’Homme.

Tel est le sens de notre d�marche dans cette investigation�: d’abord, analyser les consid�rations g�n�rales sur l’art de ces peuples pour en montrer leurs limites�; ensuite, d�montrer que le beau d�borde les cadres de la sculpture et des masques�; enfin, que la recherche du beau est aussi immanente � la danse, comme le prouve l’exemple des Ly�la du Burkina Faso.

I — Aper�u g�n�ral

Si l’on s’accorde avec l’id�e philosophique selon laquelle le beau rel�ve d’un jugement du go�t et, en fonction de cette position, celui-ci est non seulement relative aux sujets humains suivant leurs avis diff�rents sur les objets d’art, mais aussi aux divers peuples de la terre qui ont des visions propres du beau dans leur art, alors on doit convenir qu’il n’y a point d’objets produits par l’Homme, dans l’ordre esth�tique, qui n’ait sa figure propre de beaut�. Le beau est universel parmi l’esp�ce humaine, cr�atrice d’objets manufactur�s pour y rechercher sa propre transcendance. Mais, cette universalit�, qui s’enracine dans une culture et prend les contours de sa dimension et sa conception esth�tique du beau, ne signifie pas une m�me forme de jugement qualitatif quant au sens attribu� � l’objet beau.

Pour ce qui concerne l’art et le beau chez les peuples africains sub-sahariens, l’anthropologue de l’art, Roger Som�, concernant le mouvement et la fonction du masque, fait remarquer, � la suite de Michel Leiris, ceci�: ��mieux qu’une co�ncidence, beaut� et convenance expriment deux mani�res d’identifier une seule et m�me r�alit�. En effet, voir le masque en action afin d’en juger quant � son efficacit� qui est de pr�senter le divin en le pr�sentifiant�; c’est aussi juger de la beaut� plastique du mouvement susceptible de rendre compte de la beaut� de l’objet en lui-m�me�� [2003�: 94].

Pourtant, nous avons remarqu�, � travers un grand nombre d’ouvrages de la litt�rature anthropologique, en particulier africaniste, que cet aspect de la vie des peuples �tudi�s a �t� compl�tement occult�. On agit comme si un groupe humain n’�tait int�ressant, au regard du chercheur europ�en, que par la curiosit� de ses pratiques religieuses, de ses traditions, de ses moeurs culturelles ou sociales, voire dans certains cas, de ses institutions politiques. � titre d’exemple, S.F. Nadel, dans sa Byzance noire — Le royaume des Nup� du Nig�ria — �uvre monumentale et s�rieuse concernant un peuple habitant dans une aire de civilisation parmi les plus cr�ateurs en mati�re d’art, analyse cette r�alit� des Nup� d’une mani�re anecdotique.

Faut-il voir l’absence d’int�r�t port� � la vie artistique des peuples africains �tudi�s dans le m�pris par lequel on tenait les artistes africains�? On les a qualifi�s avec d�dain, d’��arts n�gres�� ou encore ��arts primitifs�� d�nu�s d’int�r�t esth�tique et de traduction du beau au regard de l’homme europ�en. Le raisonnement a d� �tre toujours le m�me�: on part toujours d’un jugement ethnocentrique europ�en pour porter un jugement esth�tique sur les autres formes d’art des humanit�s non europ�ennes.

Ainsi, l’art africain est consid�r� comme ��primitif���; l’id�e dominante supposait que les sculpteurs africains, entre autres, n’�taient pas capables de cr�er de fa�on authentique. Il s’agit d’un jugement qui se fonde sur la vieille th�orie aristot�licienne qui veut que l’art ne soit rien d’autre que la r�alisation d’une copie de la nature. Il s’agit d’atteindre � la production exacte, voire quasi parfaite des formes naturelles conform�ment aux canons esth�tiques gr�co-latins classiques. D�s lors, comme on suppose que l’humanit�, dans sa pr�tendue �volution, suit le m�me cheminement historique, la m�me forme de progr�s, celle-ci a d� conna�tre, dans l’�volution artistique, un stade semblable � l’art maladroit actuel des peuples africains (d’o� sa primitivit�) avant de trouver sa forme achev�e dans sa figure parfaite de l’art classique gr�co-latin.

Quand on consent � reconna�tre que les peuples �tudi�s peuvent avoir une expression artistique authentique, on nuance aussit�t le propos. Ainsi, dans la sculpture des peuples africains, on y voit deux �l�ments majeurs qui les minimisent par rapport � l’art europ�en�: d’abord, on soutient que ce qui anime ces sculptures, c’est la finalit� utilitaire. Si l’on vise la gratuit�, la pure cr�ation, la repr�sentation du beau, l’art des peuples africains, dont la finalit� est l’utilit�, confine davantage � l’artisanat qu’� l’art proprement dit. Ensuite, ce qui d�nie � cette sorte de tentative artistique tient au fait qu’elle est essentiellement tributaire des imp�ratifs religieux ou magiques. Ce faisant, on oublie que la majeure partie de l’art europ�en ancien ou jud�o-chr�tien est domin� absolument par l’expression religieuse. Point n’est besoin de d�monstrations � titre de preuves�; il suffit d’ouvrir les yeux en parcourant n’importe quel pays europ�en pour s’en convaincre. Quand une �uvre d’art, comme les splendides sculptures d’If� au Nig�ria, �merveille la sensibilit� esth�tique, on n’h�site pas � attribuer cela � une influence de l’art grec comme l’a pr�tendu l’anthropologue Allemand Frobenius.

Pourtant, malgr� ce d�dain ou ce m�pris dont les arts des peuples africains ont souffert, personne ne conteste aujourd’hui l’influence de ceux-ci sur de grands artistes Europ�ens comme Picasso ou encore Modigliani pour ne citer que ceux-ci. Certes, ils s’en sont librement inspir�s comme le reconnaissent les auteurs d’un ouvrage commun Introduction � la culture africaine�: ��Il semble que les artistes d’Europe Occidentale qui ont subi l’influence de l’art africain n’aient vu dans les techniques stylistiques des artisans qui sculptent des masques et des f�tiches, qu’un effort pour repr�senter des formes naturelles de fa�on abstraite, et le cubisme ainsi que d’autres mouvements ont pouss� cette abstraction � l’extr�me�� [1977�: 66].

En fait, la n�gligence affich�e�[1] par les anthropologues europ�ens � l’�gard de la vie artistique des peuples africains �tudi�s, n’est pas anodine. Elle rel�ve d’un parti pris influenc� par les id�es et les pr�jug�s du moment. Toutefois, on ne peut comprendre enti�rement un peuple si l’on n�glige cette part importante de son �me, de ses r�alit�s authentiques qui s’expriment � travers l’art. En tant que forme de communication et de langage porteur de message � l’intention des membres d’une communaut� qui se refl�te en lui et y communie, l’art appara�t comme un facteur de communion sociale. Il porte l’histoire et exprime la culture d’un groupe social o� il est n�. C’est en ce sens que dans l’ouvrage pr�cit�, les auteurs �crivent ceci�: ��L’art est avant tout un v�hicule de communication dans une soci�t� donn�e... Par cons�quent l’entreprise artistique ne se situe pas seulement au niveau des activit�s humaines li�es aux valeurs spirituelles, mais elle constitue aussi un facteur actif d’organisation sociale et, partant, un de ceux qui permettent aux hommes d’agir sur leur propre milieu. Il n’est pas douteux que l’art, tel qu’il se manifeste dans un groupe social par le chant, la musique, la d�coration, la sculpture, la peinture, les mythes etc.�� [1977�; p.50] Cette activit� vise aussi la recherche du beau par-del� celle d’une identit� culturelle propre.

C’est ce que nous allons tenter de d�montrer dans cette enqu�te sur le beau.

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Conclusion

Finalement, il est manifeste que les figures du beau dans les diverses expressions artistiques des hommes, sont aussi vari�es que la diversit� des peuples et de leurs cultures. N�anmoins, il convient, avec Platon et, plus tard, Kant, de reconna�tre qu’au-del� de ces diff�rentes formes du beau, de cette absolue relativit� qui ne saurait souffrir quelque discussion, l’id�e du beau, telle qu’elle d�rive de la conscience humaine comme l’id�al � inscrire dans un mat�riau de l’art, est ce qui unifie le sens esth�tique de chaque peuple.

D�s lors, les peuples sub-sahariens, � la suite, sans doute, des Anciens Egyptiens dont ils descendent, se sont, depuis bien longtemps, attacher � rechercher le beau dans les diverses modalit�s artistiques comme une exigence permanente � la fois consciente et/ou sous-jacente.

Qu’il s’agisse de la sculpture dans laquelle leurs artistes se plaisent (�) ou aiment modeler la forme belle dans l’espace, des diff�rentes formes de d�coration (murs, corps, port de perles etc.), ou encore des genres de danses qui exaltent la beaut� des corps dans la recherche du mouvement conform�ment � une sorte d’alliance probable d’une expression naturaliste et d’une volont� d’id�al, le but est le m�me�: montrer que la dimension corporelle est le mode d’existence fondamental qu’il sied de magnifier par l’enchantement de ses infinis m�andres dont tout concoure � faire na�tre le sentiment du beau. Car la conscience de la vie, de l’existence m�me du sujet humain pr�suppose le corps comme la forme m�me de la manifestation la plus imm�diate et la plus directe de la personne.

R�f�rences bibliographiques

- Aristote (1998)�: Rh�torique, ��Tel��/Gallimard, Paris, Traduit par M�d�ric Dufour.

Arts d’Afrique (2000)�: Mus�e Dapper/Gallimard, Paris.

— Bailloud G�rard (1997)�: Art rupestre en Ennedi, S�pia, Paris.

— Bamony, Pierre�: Structure apparente, structure invisible�: l’ambivalence des pouvoirs chez les Ly�la du Burkina Faso (Th�se publi�e et diffus�e en juin 2004 par l’Atelier National de Reproduction des Th�ses — Universit� de Lille).

— Bayili Blaise (1998)�: Religion, droit et pouvoir au Burkina Faso — Les Ly�la du Burkina Faso�—, L’Harmattan, Paris.

— Bekwith Carol, Angela Fisher (2002)�: C�r�monie d’Afrique, �d. de La Martini�re, Paris.

Bible (la) de J�rusalem (1975), Desclee de Brouwer, Paris.

— Blanchard Pascal, Eric Deroo, Gilles Manceron (2001)�: Le Paris Noir, Hazan, Paris.

— Bourdette-Donon Marcel (1997)�: La peinture centrafricaine — �tat des lieux, L’Harmattan, Paris.

— Courteney-Clarke Margaret (1992)�: NDele — L’art d’une tribu d’Afrique du Sud, Arthaud, Paris.

— Fa�k-Nzuji Cl�mentine (1993)�: La puissance du sacr� — L’homme, la nature et l’art en Afrique noire, Maisonneuve et Larose, Paris.

— Kant Emmanuel (1982)�: Critique de la facult� de juger, J. Vrin, Paris, Traduit par A. Philonenko.

— Ki-Zerbo Joseph (1978)�: Histoire de l’Afrique Noire, Hatier, Paris.

— Loilier Herv� (1975)�: Histoire de l’art, Ellipses, Paris.

Merveilles de l’art nig�rien (1998), Editions du ch�ne, Paris.

— Neyt Fran�ois (1993)�: Luba — Aux sources du Zaire, Mus�e Dapper, Paris.

— Nicolas Fran�ois-Joseph (1953)�: Glossaire L’ElE — Fran�ais, IFAN, Dakar.

— Nietzsche Friedrich (1997)�: Fragments Posthumes — D�but 1888 - D�but 1889 — Volont� de puissance, Gallimard, Coll. ���uvres Compl�tes��, Paris, Traduit par Jean-Claude H�menery.

— Som� Roger (2003)�: Le Mus�e � l’�re de la mondialisation - Pour une anthropologie de l’alt�rit�, L’Harmattan, Coll. ��Esth�tiques��, Paris.


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septembre 2006 par Pierre Bamony


Notes�:

[1] - Marcel Griaule et son �quipe se sont int�ress�s, aux dires de Michel Leiris, � l’art dogon surtout pour piller les plus beaux objets, abusant ainsi de la confiance que ce peuple avait mis en eux comme h�tes de marque�; mieux, dans le cas de Marcel Griaule, comme un des leurs.

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  • L’art en Afrique noire

    5 septembre 2006

    La recherche esth�tique est certes pr�sente dans l’art africain comme dans les peintures de Lascaux ou les nymph�as de Monet. Et en Afrique comme ailleurs, il y a eu et il y a ceux qui r�p�tent plus ou moins habilement des croyances et un savoir-faire et ceux qui impriment leur marque sur ce qu’ils font. Et ce sont ceux-l�, inconnus quand on parle d’art primitif africain ou oc�anien, qui font que l’on s’arr�te, �mu par la puissance expressive d’un masque, la simplification ou l’exub�rance d’une forme.

    Mais le public a, nous avons � apprendre � distinguer la valeur culturelle, historique d’un objet laquelle rel�ve d’un savoir et sa valeur esth�tique qui rel�ve d’un jugement de go�t. Les mus�es peuvent entretenir la confusion en sacralisant le pass�, en privil�giant l’analyse savante des oeuvres au d�triment de leur valeur sensible.

    Par ailleurs, quelles que soient nos attaches culturelles, nous avons fort � faire pour d�passer un ethnocentrisme -satisfait ici, douloureux l�- pour comprendre l’universel � partir d’un r�seau toujours ouvert -dans l’espace et dans le temps- de relations et de correspondances...

    Vos analyses nous invitent � un tel d�passement. Merci

    Yvette Reynaud-Kherlakian

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